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Jérusalem dans la littérature

La poésie et la littérature portant sur Jérusalem foisonnent dans toutes les langues.
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La poésie et la littérature portant sur Jérusalem foisonnent dans toutes les langues. Cependant, les versets les plus émouvants se trouvent dans la Bible. Ainsi l'expression «Priez pour la paix de Jérusalem» extraite du livre des Psaumes (122-6) est le vœu qui exprime le souhait le plus important qui anime l'humanité inspirée par la ville.

C'est aussi en ces termes que le prophète Michée (4-2) s'exprime: «car la doctrine émanera de Sion et la parole de Dieu de Jérusalem.» Pour sa part, Jérémie (3-17) proclame qu'à la fin des temps, «on désignera Jérusalem par trône de l'Éternel; toutes les nations y seront réunies au nom de l'Éternel, et elles ne suivront plus les penchants mauvais de leur cœur.» Selon Zacharie (9-9), Jérusalem sera la ville ou le Messie se rendra pour s'y manifester: «Réjouis-toi fort, fille de Sion, jubile, fille de Jérusalem! Voici que ton roi vient à toi juste victorieux, mais humble, monté sur un âne, sur le petit de l'ânesse.»

La beauté de Jérusalem a également été chantée tout au long de l'histoire: «Des dix mesures de beauté que Dieu a données au monde, neuf furent concédées à Jérusalem (Talmud).» Déjà à l'époque romaine, Pline l'Ancien affirmait: «Jérusalem est la ville la plus célèbre non pas de la Judée, mais de tout l'Orient.» Pour sa part et au Moyen Âge, le poète Yéhouda Halévi versifiait ainsi: «Splendide en son paysage, joie de toute la terre, mon âme se languit de toi.» À cette beauté célébrée s'entremêlent de multiples émotions: «Le vent qui vient de la montagne me parle d'autrefois; derrière chaque pierre se cachent des peines ou des joies. Jérusalem ville d'or, ville de cuivre et de lumière, ton nom est dans nos rêves et nos prières (Naomi Shemer).»

Jérusalem en est venue à symboliser le cœur du monde: «L'Arche de la loi qui est devant la pierre de fondation est au centre du Saint des Saints qui est au cœur du Temple qui est au sein de Jérusalem qui est au milieu de la terre d'Israël, nombril du monde (Talmud).» Le thème de cette centralité a été repris dans le christianisme et dans l'islam. Pour Disraeli, «La vue de Jérusalem c'est l'histoire du monde et plus encore: c'est l'histoire du ciel et de la terre». Pour le poète Yéhouda Amihaï «Jérusalem est une cité portuaire sise sur les rives de l'éternité.»

Les voyageurs restent rarement indifférents à cette ville tant exaltée. Chateaubriand rapporte dans ses mémoires: «C'est en effet la Bible et l'Évangile à la main que l'on doit parcourir la Terre sainte... Tant de choses se présentaient à la fois à mon esprit, que je ne m'arrêtais à aucune idée particulière. Je restai près d'une demi-heure à genoux dans la petite chambre du Saint-Sépulcre, les regards attachés sur la pierre sans pouvoir les en arracher.» Son compagnon de voyage Lamartine s'exprimait ainsi: «C'est Sion!... C'est le tombeau du roi David! C'est le lieu de ses inspirations et de ses délices, de sa vie et de son repos... Lieu doublement sacré pour moi, dont ce chantre divin a si souvent touché le cœur et ravi la pensée... Jamais la fibre humaine n'a résonné d'accords si intimes, si pénétrants et si graves!... Jamais l'âme de l'homme ne s'est répandue devant l'homme et devant Dieu en expressions et en sentiments si tendres, si sympathiques et si déchirants!... Que ne puis-je l'y retrouver, pour chanter les tristesses de mon cœur et celles du cœur de tous les hommes dans cet âge inquiet, comme il chantait ses espérances dans un âge de jeunesse et de foi!»

La prière à Jérusalem est également magnifiée dans l'islam: «Demain j'irai vers toi, ô cité des Seigneurs, à tes portes de bronze je présenterai mon cœur... Mes genoux fléchiront sous l'or de tes coupoles et mon front s'abîmera sur ton sol sanctifié (Ben Redjeb).» Selon un adage islamique, «une prière à Jérusalem revient à en faire 40 000 ailleurs.»

Dans la Bible, Jérusalem est symbolisée par une mère consolatrice: selon Isaïe (2-3) «Tout comme une personne que console sa mère, Je vous consolerai et en Jérusalem nous serons consolés.» Pour le psalmiste (87), «On appelle Sion: «Ma mère!» car en elle tout homme est né».

L'écrivain Agnon déclare pour sa part: «Je suis né dans une des villes de la diaspora. Mais je me suis toujours considéré comme un enfant de Jérusalem, un natif authentique de Jérusalem.» Le premier Premier ministre israélien, Ben Gourion, décrit la ville en ces termes: «Si une terre peut avoir une âme, Jérusalem est l'âme de la terre d'Israël.»

Monique Grignon-Lapierre exprime admirablement la passion qui anime un amant de Sion: «Jérusalem aux yeux brûlés, ta splendeur me bouleverse et ton mystère me fait trembler... Moi qui ne connais que le givre et le froid ; moi, qui porte un anneau de gel à chaque doigt; vais-je enlever mon manteau de neige avant de me prendre au piège de l'Horeb enflammé?»

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Mai 2017

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