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Le désir de maigrir, ça se passe comment dans nos cerveaux?

Toutes les personnes en sur-poids vous le confirmeront: elles vivent chaque jour le même conflit issu de deux démarches contradictoires. Il y a, d'une part, un cerveau qui, souhaite perdre du poids et décide d'atteindre cet objectif; d'autre part, un cerveau qui s'y oppose, résiste et refuse: faim, envie, frustration...
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RÉGIME - Toutes les personnes en sur-poids vous le confirmeront: elles vivent chaque jour le même conflit issu de deux démarches contradictoires.

Il y a, d'une part, un cerveau qui, chaque matin, animé de bonnes résolutions, souhaite perdre du poids et décide de remplir les conditions pour atteindre cet objectif; d'autre part, un cerveau qui s'y oppose, résiste, lutte et refuse catégoriquement avec toutes ses armes: faim, envie, frustration...

Il s'agit bien sûr d'une représentation schématique du cerveau pour nous aider à mieux comprendre cet antagonisme.

Sans entrer dans les détails anatomiques, de nombreuses structures interviennent, intimement liées les unes aux autres et que l'on peut localiser aujourd'hui grâce aux progrès des neurosciences et de l'imagerie numérique du cerveau.

» Facile, rapides et efficaces, Voici les conseils à garder en tête pour commencer un régime.

Les 10 commandements de la perte de poids

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La zone où est prise la décision de maigrir se situe au niveau des aires temporales et frontales antérieures. (le haut du cerveau). C'est la zone de la personnalité, du caractère, de l'humeur, de l'émotion. C'est un cerveau récent dans l'évolution de notre espèce. Il a évolué en même temps que notre intelligence se développait et il est responsable de notre relation consciente avec l'extérieur. Mais il est n'est pas en haut de la hiérarchie décisionnaire dans les situations de survie, telle que, par exemple, dans la réponse devant un danger soudain.

La zone qui va s'opposer à la perte de poids, fait intervenir des zones situées en bas et au centre du cerveau (les zones limbiques en relations étroites avec l'hypothalamus,) c'est-à-dire la partie instinctive du cerveau qui a la responsabilité de trois fonctions essentielles:

  • Superviser les fonctions et organes essentielle de notre corps: vivre.
  • Survivre dans toutes les situations qui représentent un danger.
  • Se reproduire.

En vérité il s'agit d'un système d'une extrême complexité qui met en jeu des émotions liées soit au comportement alimentaire (envie, faim, appétit), aux instincts de conservation, aux fonctions sexuelles, à la régulation de la température, au sommeil et au métabolisme des nutriments (glucides, lipides, protides). L'hypothalamus par exemple reçoit toutes les informations neuro-végétatives, dont le taux du glucose dans le sang par exemple et réagit chaque fois que celui-ci baisse en cas de jeune ou de régime restrictif. Ce cerveau comprenant les zones limbiques et l'hypothalamus est ancien dans notre évolution. Il a accumulé toute l'expérience nécessaire à notre survie pendant des centaines de milliers d'années, ses décisions sont prioritaires et ne sont pas sous le contrôle de notre volonté.

Notre décision matinale de maigrir a donc très peu de chances d'aboutir tant qu'un accord entre les circuits décrits n'est négocié. Malheureusement les mécanismes de survie ne négocient rien ou très peu. Cela explique la grande difficulté à maîtriser ce qui intervient dans l'alimentation et le comportement alimentaire.

La situation actuelle du sur-poids dans le monde témoigne de la large victoire du second cerveau résistant sur le cerveau volontaire: victoire paradoxale puisqu'au nom de la préservation des réserves alimentaires, nous tombons basculons dans le sur-poids, l'obésité avec son cortège de risques et de maladies.

Devant l'échec constaté des régimes restrictifs et en l'absence de perspectives de médicaments actifs contre le surpoids. L'objectif de notre recherche initiée en 86 était de trouver une solution à ce conflit de deux cerveaux antagonistes.

Nous y sommes parvenus après 25 ans, non pas par la négociation, les systèmes de survie sont stricts et rigides, mais en trompant la vigilance du cerveau résistant.

Il a fallu pour cela réunir des compétences pluridisciplinaires très nombreuses et nous aider des formidables progres de la technologie, de l'informatique, d'Internet. L'informatique, la modélisation des connaissances, l'intelligence artificielle appliqués à la nutrition nous ont permis de comprendre et de "voir" dans les millions de cas traités.

Et nous avons donc décidé avec l'éditeur, de vous raconter cette histoire de Ledietmed, indissociable de la compréhension du rôle du cerveau dans la résistance aux régimes

Il nous a paru intéressant de vous montrer quel cheminement a abouti à ce que nous vous proposons dans cet ouvrage, pourquoi plus de trente années de recherche à l'hôpital, en ville ont été nécessaires pour apporter une solution.

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