Secret n°2: L'économie du partage opère à partir des paradis fiscaux
Les montages fiscaux complexes des grandes compagnies technologiques comme Uber et Airbnb font en sorte que leurs sièges administratifs internationaux sont basés à l'extérieur du Canada dans les paradis fiscaux où on ne paie pratiquement pas d'impôts (Irlande, Pays-Bas et Bermudes). Cette évasion fiscale massive nous est extrêmement coûteuse en pleine période d'austérité, d'autant plus que ces compagnies ne collectent pas de taxes de vente.
«(Sur Airbnb) Comme l'indiquent ses conditions générales d'utilisation, tous les contrats passés hors des États-Unis se font avec l'entreprise irlandaise, même si Airbnb a une filiale en France, enregistrée à Paris, et une autre en Allemagne, enregistrée à Berlin. Ce contournement fiscal ne s'arrête pas là. Airbnb dispose aussi depuis 2013 de trois filiales à Jersey (Airbnb Limited 1 et 2 et Airbnb International Holding), la petite île anglo-normande qui a figuré jusqu'en 2014 sur la liste des paradis fiscaux du ministère français des Finances.» (Multinationales.org)
De son côté, Uber utilise une structure fiscale évasive très similaire à celle d'Airbnb.
«Au Canada, toutes les sociétés qui ont un établissement stable sont soumises à des impôts avoisinant les 30%. Mais, grâce à une structure complexe de filiales internationales basées aux Pays-Bas et aux Bermudes, Uber semble être exemptée des impôts sur les revenus qu'elle tire du service UberX.» (La Presse.ca)
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