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«Pandemia» de Franck Thilliez: polar virulent!

Si avec son nouveau roman,, Franck Thilliez ne vient pas de lancer le polar de l'année, il nous offre tout au moins celui de l'été.
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Si avec son nouveau roman, Pandemia, Franck Thilliez ne vient pas de lancer le polar de l'année, il nous offre tout au moins celui de l'été. Attention! Explosion de frayeur!

Il n'y a aucune situation plus alarmante pour l'espèce humaine que la propagation d'un virus. Lorsque subitement des oiseaux meurent, l'Institut Pasteur de Paris se met en mode alerte, veille et analyse. Bientôt, ce sont des humains qui contactent une mystérieuse grippe. L'état pré-pandémique risque d'évoluer vers le cauchemar si l'on ne trouve pas rapidement l'origine du mal.

C'est alors qu'on découvre que le virus a été volontairement répandu, et qu'une arme biologique encore plus horrifiante est prête à être lancée sur la population.

Pandemia est un puissant polar qui entremêle la science (tellement plausible que j'hésiterais à la qualifier de fiction) à l'enquête policière, ce qui donne naissance à un suspense de haut vol impossible à lâcher! Le polar ramène des personnages déjà croisés dans les œuvres précédentes: les policiers Franck Sharko, Lucie Hennebelle, Nicolas Bellanger, mais aussi, et surtout, l'Homme en noir. Ce personnage maléfique et insaisissable devient, par la force des symboles, l'équivalent de l'ennemi juré de Sherlock Holmes, le professeur Moriarty.

Pandemia exploite nos frayeurs les plus intimes. Franck Thilliez met en opposition un homme en noir que l'on voit grandir dans sa malfaisance jusqu'à atteindre la taille d'un monstre, et l'instrument avec lequel il va nuire à l'humanité, l'infiniment petit bacille.

Pour entourer ce néfaste individu, l'auteur fait intervenir autant de spécialistes qu'il est nécessaire: biotechniciens, mais aussi informaticiens, car l'initiateur du projet déniche ses complices dans les méandres du web, le darknet, où aucun moteur de recherche ne se rend, et qui assure à la fois l'impunité et l'anonymat, un web où règnent toutes les formes viciées de l'esprit humain.

Pandemia est un polar fouillé à l'extrême, concis dans sa structure et terriblement vraisemblable, ce qui lui inocule des allures prophétiques!

Franck Thilliez, avec son homme en noir, surdimensionne un personnage pourtant effrayant. Il devient ainsi un vilain absolu, le mal incarné; sans peur, sans morale, ni pudeur.

Le but de toute l'organisation n'est pas de prendre le pouvoir, ni de se remplir les poches. L'homme en noir est donc à l'image des ennemis qui se confrontent aux super-héros de bandes dessinées, à la différence que les hommes et les femmes qu'il affronte n'ont que le pouvoir de la connaissance et une indéfectible force morale.

Pandemia, de Franck Thilliez se lit d'un trait. Il se propage comme un virus, un chapitre après l'autre, épuisant vos ressources, annihilant votre volonté. L'Institut Pasteur et les sociétés pharmaceutiques ne trouveront aucun vaccin pour contrer la peur et la terreur qui vous guettent!

Franck Thilliez, Pandemia, Éditions Fleuve noir, juillet 2015, 642 pages.

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