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Meurtre à la sauce cajun de Robert Crais: léger comme l'été

Il existe ici et là quelques petites séries policières que je retrouve avec bonheur, l'été. Des petits polars faciles, mais bien écrits malgré leur légèreté. Voici donc la mienne, de série. Mon plaisir coupable! L'œuvre de Robert Crais ne révolutionne rien, elle n'a qu'une prétention qui est celle de vous faire passer un bon moment.
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Il existe ici et là quelques petites séries policières que je retrouve avec bonheur, l'été. Des petits polars faciles, mais bien écrits malgré leur légèreté. Voici donc la mienne, de série. Mon plaisir coupable! L'œuvre de Robert Crais ne révolutionne rien, elle n'a qu'une prétention qui est celle de vous faire passer un bon moment.

La célèbre actrice de télévision Jodi Taylor s'adresse au détective privé Elvis Cole afin de connaître les origines de sa naissance. Enfant adoptée, elle veut en savoir plus sur ses gênes. Cole quitte donc sa Californie avec son comparse de toujours, Joe Pike, pour se rendre en Nouvelle-Orléans. L'enquête sur les géniteurs se complique lorsqu'ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls sur le coup. Parmi les autres qui font tout pour les empêcher d'avancer se trouvent des individus bien peu fréquentables.

Ici, comme toujours chez Robert Crais, l'histoire qui, au départ, semble tout à fait simple finit par se corser. Cole et Pike sont confrontés à des gens tordus. L'investigation fait ressortir des histoires familiales cachées. Le vilain et la canaille sont débusqués là où on ne les attend pas. Il y a aussi de braves personnes qui s'ignorent, victimes des malfrats, qui jouent le jeu, se taisent et se font complices de situations qui leur échappent. Elvis Cole veille au grain et ramènera les honnêtes gens vers le droit chemin!

Les deux personnages sont des caricatures de la littérature policière. Elvis Cole incarne le héros absolu qui se prétend, non sans ironie, le plus grand détective privé au monde. Un séducteur un peu macho, toujours à l'aise, quelles que soient les situations dans lesquelles il se retrouve. Il a la réplique facile et un humour potache. Joe Pike, c'est le gros dur, peu bavard, mais imbattable. Il surveille constamment son acolyte, prêt à sortir de l'ombre pour venir à sa rescousse.

Robert Crais manie ses personnages avec doigté et n'est absolument pas dupe de leurs travers caricaturaux. Son humour frappe toujours au bon endroit et son récit est ponctué de clins d'œil pour le lecteur.

Meurtre à la sauce cajun est dans la droite lignée de l'ensemble de cette lumineuse série qui compte seize titres jusqu'ici. Ne vous y trompez pas : léger n'est pas synonyme de facile. L'enquête est menée rondement, allant de rebondissements en surprises vers une finale qui ramène de l'ordre dans ce monde dissolu!

À tout coup, en lisant du Robert Crais, un phénomène survient : je me remémore des soirées entières passées en compagnie d'Henri Verne. Il y a du Bob Morane sous les traits d'Elvis Cole cependant que son acolyte Joe Pike assure le rôle de Bill Ballantine.

Mon cerveau avait besoin de rafraichir ses cellules. C'est chose faite. Merci Robert Crais. Me voici relancé. Je vous promets un polar torride et bien noir pour la prochaine chronique : l'autre écrivain sud-africain, Roger Smith, Le Sable était brûlant.

Robert Crais, Meurtre à la sauce cajun, Éditions Belfond noir. Traduction Robert Pépin (Voodoo River, 1995). Juin 2013. 348 pages.

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