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Je crois qu'il y a une réelle sincérité et je ne crois pas qu'il fasse tout ça uniquement pour faire avancer ses entreprises.
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J'ouvre la télé et j'aperçois un homme portant des lunettes fumées, se tenant aux côtés de Philippe Couillard. Mais de qui s'agit-il? Steve Bannon? Henry Kissinger? Un homme en noir protégeant notre premier ministre d'une invasion extra-terrestre? Le cardinal Richelieu? Toutes ces réponses? Je réfléchis...

Après en avoir appuyé d'autres, l'homme d'affaires Alexandre Taillefer semble avoir eu son chemin de Damas – probablement plus rapide, puisque fait en taxi – qui l'a finalement mené dans le giron libéral. Où bien croit-il seulement que la politique, c'est comme la bourse : « vendez tout » le lundi et « achetez ça à la place » le mardi? Je réfléchis...

La première chose qu'on devrait voir de la part d'un homme politique, n'est-ce pas au minimum, ses yeux?

Pourquoi les lunettes fumées lors des entrevues? On est-tu au Poker? Souffre-t-il d'une rétine hypersensible à la lumière? La première chose qu'on devrait voir de la part d'un homme politique, n'est-ce pas au minimum, ses yeux? Je réfléchis...

Celui qui m'a fait pleurer par son vibrant témoignage, lors de l'émission sur la cyberdépendance, me laisse totalement pantois quand je l'entends parler des valeurs libérales et de sa mission. Je suis bien prêt à faire la distinction entre un drame personnel et un engagement professionnel, mais la sincérité, ça devrait quand même se sentir tout le temps, non? N'est-il simplement pas à l'aise devant la caméra? Somme toute, je réfléchis...

Il mettrait en doute la neutralité des journalistes de Québecor. Qu'est-ce que ça veut dire la neutralité journalistique dans un monde où il y a de plus en plus de chroniqueurs d'opinion au détriment de l'information? Gagnant ma vie dans les arts, Québecor a toujours eu une place pour moi dans ses pages, et ce, malgré les intérêts littéraires, musicaux et de spectacle de ses filiales. C'est probablement le plus bel exemple de neutralité que je puisse donner. Alexandre Taillefer soulignait le nombre important de chroniques à son endroit pour justifier son propos. Vous êtes populaire, monsieur Taillefer, c'est tout. Et la popularité est une statue qu'on se doit de bien boulonner à son socle, le diable disposant d'une imposante équipe d'avocats dévisseurs. Mais malgré tout, je réfléchis...

Face à des candidats qui désertent le navire libéral, n'importe quel homme d'affaires intelligent rêverait d'un « take over », redémarrant une formation politique avec du sang neuf, des idées neuves. Reste seulement à savoir où les intentions du richissime président se situent, entre Michel Chartrand et Citizen Kane. Là-dessus, je donne une chance au coureur, mais je réfléchis...

Le plus drôle dans tout ça, ce sont les journalistes qui questionnent le président de campagne sur les orientations du parti, comme s'il en était devenu aussi le président. Moi, à sa place, je lèverais les yeux au ciel en me demandant dans quoi je me suis embarqué... Ah! C'est pour ça les lunettes!

Ça prend du cran ou un ego insatiable pour aller en politique. Dans le cas de Taillefer, je considère qu'il a une feuille de route remplie de chiffres, de rêves et d'humanité. Je crois qu'il y a une réelle sincérité et je ne crois pas qu'il fasse tout ça uniquement pour faire avancer ses entreprises. Ceux et celles qui affirment le contraire ont, selon moi, beaucoup plus de travail à faire en ce qui concerne la mauvaise foi.

Un entrepreneur est un gagnant d'abord. Un entrepreneur veut que les choses fonctionnent. Québec Solidaire souffre d'intégrisme aveugle de gauche, la CAQ a le vent dans les voiles et n'a pas besoin de ses services avec son programme intitulé « Le retour à la grande noirceur pour les nuls » et le PQ, lui, souffre tout court.

Et comme les entrepreneurs sont visionnaires, peut-être, armé de ses lunettes, voit-il avant tout le monde, un soleil pour ses idées et son parti.

Le temps nous le dira...

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