Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.
Le droit de grève est un élément essentiel de la liberté syndicale et de la négociation collective, et ce 18 février 2015 a été désigné Journée d'action mondiale de défense de ce droit attaqué par les employeurs.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Le 18 février 2015 a été désigné par la Confédération syndicale internationale (CSI) Journée d'action mondiale de défense du droit de grève.

Le droit de grève est un élément essentiel de la liberté syndicale et de la négociation collective. Remettre en cause ce droit fondamental, c'est remettre en cause la possibilité des personnes salariées de faire valoir collectivement leurs droits et la promotion des intérêts des travailleuses et travailleurs en toute justice. Ce droit est une pierre angulaire de toute démocratie et un élément fondamental de l'État de droit, un droit constitutionnel, indispensable à un processus de négociation collective, comme vient de le reconnaître la Cour suprême du Canada (2015 CSC 4).

Depuis 2012, ce droit fait l'objet d'une attaque par le groupe des employeurs à l'Organisation internationale du travail (OIT) qui tente d'en affaiblir la portée. Plus particulièrement, les employeurs persistent dans leur refus de reconnaître que le droit de grève est protégé par la Convention (nº 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical. Ce principe est pourtant établi dans la Constitution de l'OIT et fut maintes fois reconnu par la jurisprudence sur les normes internationales du travail.

Le groupe qui représente les travailleuses et les travailleurs demande le renvoi de cette question devant la Cour internationale de Justice pour un avis consultatif afin de débloquer l'examen des plaintes des pays qui sont en situation d'infraction.

Le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) qui regroupe plusieurs organisations syndicales québécoises s'inquiète des impacts négatifs d'un tel litige. En effet, l'issue de cette question aura des répercussions dans le monde entier. Par exemple, les restrictions ou les limitations du droit de grève décrétées par de nombreux gouvernements en ces temps d'austérité ne pourront pas être efficacement contestées à l'OIT tant que le blocage actuel persiste.

C'est pourquoi nous interpellons les gouvernements canadien et québécois afin qu'ils appuient la proposition d'en référer à la Cour internationale de Justice. Nous leur demandons de soutenir l'interprétation et l'application conforme de la Convention nº 87, ratifiée par le Canada en 1948, à la lumière du récent jugement de la Cour suprême du Canada.

Cet appel est cosigné par: Denise Gagnon, présidente du Centre international de solidarité ouvrière (CISO); Daniel Boyer, président de la Fédération des travailleuses et des travailleurs du Québec (FTQ); Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ); Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ); Jacques Létourneau, président de la Centrale des syndicats nationaux (CSN); et Lucie Martineau, présidente du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Avril 2018

Les billets de blogue les plus lus sur le HuffPost

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.