Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Vagues souvenirs de 95-96

Sans être aussi broche à foin, la saison 1995-96 ressemble, sur certains points, à celle de 2011-12.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
AP

La saison du Canadien de Montréal est mouvementée comme on aurait difficilement pu l'imaginer avant de la voir de visu. Résumons un peu: dès l'été dernier, on accorde un généreux contrat de trois ans à un défenseur qui a disputé 60 rencontres (52 parties de saison régulière et huit autres en séries éliminatoires) au cours des 190 parties de l'équipe, séries incluses, de l'automne 2009 au printemps 2011. Annonçant d'abord qu'Andrei Markov serait prêt pour le début de la saison, puis pour le début du mois de novembre, Markov s'approchait d'un retour à la fin du mois de novembre avant de retourner sur la table d'opération pour la troisième fois pour nettoyer son genou de débris d'os qui le gênait. Résultat? On approche de la pause du match des étoiles 2012 et il est encore loin d'un retour au jeu. Il a actuellement manqué les 121 derniers matchs de l'équipe.

Pour le remplacer, la direction du Tricolore et son directeur général, Pierre Gauthier en tête, a procédé à deux changements à la ligne bleue. Gauthier a d'abord embauché Chris Campoli à la fin du camp d'entraînement pour 1,75 million pour la saison. Campoli était joueur autonome depuis longtemps et aucune équipe ne lui avait fait signe. Dès le premier match de la saison, il s'est blessé pour deux mois. Puis, en décembre, avec l'avantage numérique qui capitulait à chaque rencontre et l'absence de Markov qui s'étirait, Gauthier a procédé à l'acquisition de Tomas Kaberle des Hurricanes de la Caroline, dans un geste qui est encore incompris à l'aube du mois de février. Kaberle s'est amené à Montréal avec un lourd contrat qui s'étire jusqu'à la conclusion de la saison 2013-14 et qui le paye 4 millions par saison. L'avantage numérique est aussi mauvais, sinon pire, qu'il était avant son arrivée.

Puis, une autre transaction est survenue en janvier alors que le Canadien a expédié le mécontent Michael Cammalleri à Calgary en plein milieu d'un match opposant le Canadien aux Bruins, à la suite des déclarations incendiaires que ce dernier avait fait à l'endroit de son équipe la veille. En plein milieu d'un match!

Mais les bouleversements les plus lourds sont survenus derrière le banc, alors que l'entraîneur-adjoint, Perry Pearn, a été viré une petite heure avant une rencontre au Centre Bell et l'entraîneur-chef, Jacques Martin, a été remplacé par l'unilingue anglophone Randy Cunneyworth, un samedi de match. Ce remplacement a soulevé l'ire de plusieurs partisans, ceux qui ne comprenaient pas le geste, d'abord, et ceux qui s'insurgeaient de la langue de travail de Cunneyworth.

Sérieusement, avions-nous déjà vu une saison aussi mouvementée dans l'entourage du Canadien? On pourrait parler de saison «toute croche» pour remplacer l'adjectif «mouvementée». Il y a bien eu la saison du centenaire alors que s'enfilaient les cérémonies et les lancements de «cochonneries». Ou encore la saison 2001-02, qui a vu Saku Koivu quitter l'équipe pour subir des traitements contre le cancer avant de le voir revenir en force à la fin de la saison. Cette saison s'est soldée par un beau parcours en séries et fut ponctuée par la razzia de José Théodore au gala de remise de trophées de la LNH. Mais c'étaient de belles saisons remplies d'émotions enivrantes.

Sans être aussi broche à foin, la saison 1995-96 ressemble, sur certains points, à celle de 2011-12. La saison 1995-96 est celle du congédiement de Jacques Demers et de Serge Savard en début de saison (ils avaient été remplacés respectivement par Mario Tremblay et Réjean Houle) et celle durant laquelle la vedette incontestée de l'équipe, Patrick Roy, a été échangée pour une bouchée de pain après avoir été humiliée au Forum de Montréal. On a aussi assisté, cette saison-là, à la fermeture du Forum et à l'ouverture du Centre Molson. Comme saison mouvementée, on a atteint de jolis sommets ici aussi.

Bref, de mémoire, on peut parler de 2011-12 comme de la saison la plus animée depuis 16 ans. Toutefois, en 1995-96, le Canadien avait réussi à atteindre les séries éliminatoires. Il avait alors perdu en six parties face aux Rangers de New York. Le scénario sera différent cette saison, alors que le Canadien s'enligne pour manquer les séries pour la première fois depuis 2006-07.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.