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Pour croître et prospérer, les entreprises du Québec doivent se «eTransformer»!

Je participe en tant que blogueur, à la campagne prospéritéQc, organisée par le Conseil du patronat. Ce qui m'amène à me poser des questions sur l'avenir de nos entreprises
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Je participe en tant que blogueur, à la campagne prospéritéQc, organisée par le Conseil du patronat. Ce qui m'amène à me poser des questions sur l'avenir de nos entreprises et sur les facteurs qui pourraient favoriser leur croissance et ainsi leur participation active à l'atteinte de cette prospérité.

Veuillez me croire, je ne suis pas le seul à me poser la question sur l'avenir des entreprises disons d'ici 2020. Chiffre qui évoque un futur lointain, mais 2020, c'est dans cinq ans seulement, ce n'est pas si long... Nombre de prévisionnistes s'y sont mis au cours des derniers mois, surtout à chaque début d'année. On n'y coupe pas. Sur Twitter, Facebook. LinkedIn et les blogues ou médias Web spécialisés, experts et pseudo-experts rivalisent à coup de listes sur les 5 ou 10 tendances des prochaines années.

Laissez-moi juste préciser que je suis très dubitatif face à toutes ces prévisions. En effet, les entreprises québécoises ont une vieille tendance à traîner de la patte, à être toujours en retard sur les États-Unis ou l'Europe dans ces domaines. Et un retard qui ressemble à un immense fossé. Bref... les entreprises (en général) seront-elles interactives, sociales, collaboratives, mobiles, analytiques, infonuagiques, ludiques, virtuelles, un amalgame de toutes ces réalités (in-so-co-mo-an-in-lu-vi), ou très «in» comme le prétendent certains ( Innovantes, intelligentes, informationnelles et infonuagiennes) ou que sais-je encore ?

Ce sont tous des termes qui sont employés par les grandes firmes USAiennes de vigie en matière de NTIC et de technologies. Gartner, Forrester, Dachis Group (racheté par Sprinklr), Constellation Research et AltimeterGroup pour ne nommer que celles-ci.

Un des associés de cette dernière firme, Jeremiah Owyang s'est récemment dissocié pour fonder Crowd Companies justement pour exploiter un nouveau filon à son compte. Celui de l'économie de la collaboration ou Sharing Economy selon certains autres. Un thème qui a d'ailleurs été à l'honneur lors de la conférence LeWeb à Londres à l'été 2012 et très médiatisé depuis avec les Uber et son patron provocateur et AirB&B de ce monde.

Pour sa part, la vénérable institution qu'est Gartner (plus portée à parler aux CIO), se positionne avec ce qu'elle nomme «The Nexus of Forces». Quatre forces qui vont, selon elle, profondément marquer les entreprises au cours des prochaines années. Donald Feinberg les décrit une par une dans la vidéo ci-dessous mais si vous n'avez pas la patience, les voici: 1- Social 2- Mobile 3- Cloud 4- Information

Comme l'écrit Peter Sondergaard, directeur de recherche chez Gartner, «Social is the most accessible of the four Nexus forces. Most people are familiar with consumer social media services, such as Facebook and Twitter. The popularity and widespread adoption of social drives the need for the other three Nexus forces and feeds them with content and context». Il y va ensuite d'une solide mise en garde aux entreprises :«Either business gets social or it gets left behind». Pas le choix...

Leur seconde force est sur toutes les lèvres présentement. Il s'agit bien entendu du mobile :«Mobile computing is disruptive on its own. Taken in combination with social, cloud, and information, a revolution is afoot». Le mobile c'est beaucoup de choses, entre autres des contenus accessibles sur des tablettes et téléphones intelligents mais aussi sur des ordinateurs portables dans le camion ou la voiture ou à la maison en télé-travail. «Content mobility is about more than simply ensuring that content is readable on a 2-inch screen. It is about precision content delivery. When users are interacting with content for shorter periods, with a smaller display and more distractions, it is critical to make the most of that limited window of opportunity».

C'est aussi ce que les Chinois appellent le BYOD :«A growing number of employees are using a personal device to access corporate resources. BYOD is attracting interest from organizations that seek to reduce IT costs and satisfy user demands for device choice. Although BYOD removes some desktop management responsibility, IT must make additional management investments to make it work».

Voici ce que prédisait Gartner fin 2010 concernant la mobilité en entreprise et le BYOD :

Tous ne sont pas aussi enthousiastes concernant le phénomène issu du mobile. Ainsi, le CEO de Evernote, Phil Libin n'est pas d'accord avec tout le buzz que génère le phénomène : «The truth is your employees don't want to bring their own devices to work. Your employees want MacBooks. They want iPhones», fait-il remarquer. «They're so willing to have non-crappy experiences that they'll drag their own devices into work». C'est ce qui arrive quand on ne fournit pas aux employés les bons outils pour faire leur travail (on reverra ce sujet en fin de billet).

En fait, selon Libin, dont le produit vise de plus en plus l'entreprise, «The universe revolves around knowledge workers. The central thing they have in common is that their productivity depends « completely » on their happiness and state of mind». Pour voir l'intégralité de l'entrevue qu'il a accordée à ZDNet, cliquez ICI. Et le savoir dont il parle (knowledge) est intimement lié à un des «in», soit l'information. C'est Josée Plamondon qui va apprécier ;-)

Je passe rapidement sur l'infonuagique que j'ai abondamment traité sur mon blogue personnel et dont vous retrouverez les billets regroupés ICI. Je passe à la quatrième et dernière force selon Gartner soit l'information. Ils entendent par là le Big Data : «The first half of the Information Age was about building infrastructure and making processes more efficient. The second half will be about creating value from the information those processes produce. Most organizations struggle in defining, understanding and extracting value from content and social analytics. CIOs must acquire new skills to meet these new challenges». Toutes les entreprises ou presque souffrent d'infobésité. C'était déjà le cas en 2003 et le problème est devenu de plus en plus criant 12 ans plus tard avec la montagne d'information produite par l'ensemble des employés grâce aux NTIC.

Gérer, forer, trouver, analyser sont des actions essentielles au sein de l'entreprise afin d'adresser le «Big Data Problem»... Et un nouveau rôle en entreprise en émerge. En fait plusieurs dont les Data Analysts et les Data Scientists mais aussi des spécialistes RH en analyse des savoirs par exemple. Des gestionnaires (managers) ou gardiens de la mémoire d'entreprise™. Et là on touche une autre facette de l'immense puzzle identifiée par l'ami Bertrand Duperrin dans un de ses billets : «... Parce qu'une grande part de ces données est justement générée par des individus et d'une certaine manière le big data permet la réconciliation de leurs savoirs, sentiments, actions et résultats et permet d'avoir ainsi une meilleure connaissance et compréhension de la personne, moins parcellaire et, surtout, fondée sur des faits, des données et pas de vagues intuitions ou sentiments. D'une certaine manière le Big Data c'est un peu du Big People, en quantité comme en qualité».

Dix forces sociologiques et technologiques

Pourquoi j'ai écrit 2020 d'entrée de jeu ? C'est qu'on retrouve ces forces ou mots à la mode ainsi que l'horizon 2020 dans un article publié dans l'hebdo techno InformationWeek et qui a pour titre : « Picturing Your Social Business In 2020». Pour ma part, cela m'amuse beaucoup. Pourquoi ?

Parce qu'il y a plusieurs années, j'ai commis une présentation dont j'utilise encore certains éléments. Cette dernière s'intitulait : «Les dix forces». Comme vous êtes en mesure de le constater ci-dessous, il s'agit plus de grands courants sociologiques et même si cela remonte à presque dix en fait, ils sont encore très actuels...

Donc comme le souligne cette capture d'écran, dix forces sociologiques et technologiques qui doivent être prises en compte dans la façon dont s'orientera l'innovation et le développement de votre stratégie Web, qu'elle soit interne ou externe. Ce sont ces forces qui «eTransformeront» votre entreprise d'ici cinq ans. Et ces paradigmes d'innovation et de transformation sont déjà au travail... J'ai emprunté le terme de la eTransformation à mon ami Michel Germain qui lui, en a fait un livre très pertinent d'ailleurs et un des socles de l'étude annuelle qu'il a créée fin des années 90 et qui s'est un jour appelée l'Observatoire de l'intranet et de la eTransformation. Ce terme est disparu et maintenant on la connaît sous le vocable l'Observatoire de l'intranet et de la stratégie numérique.

Je vous donne un petit aperçu de ce que je mentionne dans une de mes présentations sur ces forces. Je m'en tiendrai à la seconde. Si vous voulez en savoir plus, il faudra m'inviter...

Au sujet des valeurs de consommation : L'accomplissement personnel, la flexibilité, la rapidité et la liberté de choix sont toutes des valeurs du 21e siècle. Tous les travailleurs sont aussi des consommateurs et leurs valeurs affectent non seulement le marché mais aussi l'organisation elle-même. Plus le marché leur offre une sophistication en termes de technologies et de choix, plus ils vont s'attendre au même traitement au sein de l'organisation. Il en est ainsi des services offerts à l'interne. Accessibilité, rapidité, disponibilité des services et personnalisation feront partie de ces attentes. Un des conférenciers que j'aime bien sur le sujet de l'entreprise et ses défis sociaux est Dion Hinchcliffe. Ce dernier est réputé pour ses graphiques qui parlent. Voici celui qu'il avait publié, du temps qu'il était chez Dachis Group, sur l'interpénétration des valeurs de consommation véhiculées par les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) sur le Web et l'Internet

Ce point est C-A-P-I-T-A-L. C'est ce qui devrait motiver la majorité des nouvelles stratégies Web corporatives, qu'elles s'adressent aussi bien aux clients, aux entreprises partenaires ou aux employés et qui mettent en valeur notre intelligence collective. Pour être à l'avant-garde de l'innovation, de la croissance et du partage de la richesse pour une plus grande prospérité, les entreprises du Québec n'ont pas le choix. Elles doivent combler le fossé numérique qui ne fait pas que les handicaper elles-mêmes mais qui handicapent notre intelligence et notre prospérité collective.

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