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Trois victoires des régulateurs économiques

La semaine qui a débuté mercredi le 27 juin 2012 a été fertile en évènements pour ceux qui croient que le capitalisme, malgré les reproches qu'on peut lui adresser, demeure le meilleur système économique et politique pour assurer la prospérité et la liberté des citoyens du monde.
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La semaine qui a débuté mercredi le 27 juin 2012 a été fertile en évènements pour ceux qui croient que le capitalisme, malgré les reproches qu'on peut lui adresser, demeure le meilleur système économique et politique pour assurer la prospérité et la liberté des citoyens du monde. Il faut toutefois encadrer et policer ce système si on souhaite minimiser la corruption tout en optimisant les bénéfices de la concurrence. Voici trois grandes victoires de ceux qui sont chargés de sa gouvernance.

Banque Barclays

Nous avons d'abord appris que la banque britannique Barclays avait accepté de verser une amende d'au moins 450 millions US$ aux autorités règlementaires américaines et britanniques pour régler à l'amiable des allégations d'avoir manipulé, avec la complicité d'autres banques internationales, le «London Interchange Lending Rate» (Libor).

Il y a, à travers la planète, 360 billions US$ de contrats financiers qui utilisent le taux Libor comme référence. Les taux Libor sont établis en sondant les banques participantes sur les taux auxquels elles se font des prêts entre elles dans dix monnaies différentes pour des périodes variant entre une journée et une année.

Des courriels rendus publics le 27 juin par les régulateurs démontrent que la banque Barclays, de connivence avec d'autres banques, aurait soumis quotidiennement des taux qui les auraient avantagées dans leurs propres transactions financières. Ces manipulations auraient eu lieu entre 2005 et 2009.Le 2 juillet 2012, le président du conseil d'administration de la banque Barclays a annoncé sa démission; le lendemain, les deux principaux dirigeants de la banque ont quitté leur poste à la suite de cette affaire.

Ce dossier est à suivre puisque les activités de plusieurs grandes banques internationales font toujours l'objet d'une enquête.

Microsoft

Depuis 2004, Microsoft est dans la mire du Commissaire de l'Union européenne chargé de la concurrence. Déjà, à ce moment-là, il avait publié une ordonnance en joignant Microsoft de rendre son code source disponible à ses compétiteurs pour que ceux-ci puissent construire des logiciels qui interagissent avec les serveurs de Microsoft. Il a de plus condamné cette dernière à verser une amende de 497 millions €.

Deux ans plus tard, le Commissaire a pris Microsoft en défaut de cette ordonnance et il l'a forcée à verser une deuxième obole de non-conformité de 281 millions €.

La troisième manche de cette saga s'est jouée le 27 juin dernier lorsque la Cour générale de l'Union européenne a réduit de 39 millions € une amende de 899 millions € imposée à Microsoft en 2008, toujours pour le même motif. En huit ans, Microsoft aura donc été forcée de verser une somme totale de 1638 millions € pour avoir abusé de la puissance de marché que lui donne la situation quasi-monopolistique de son système d'exploitation.

GlaxoSmithKline

On a révélé, le 3 juillet 2012, que la pharmaceutique GlaxoSmithKline avait écopé d'une amende record de 3 milliards US$ après avoir plaidé coupable à des accusations de promotion illégale de médicaments, selon le département américain de la Justice. Entre janvier 1999 et décembre 2003, elle a élargi, sans l'autorisation des autorités sanitaires, la gamme des diagnostics pour lesquels on pouvait prescrire deux médicaments qu'elle produit.

Conclusion

Les entreprises citées plus haut ont payé cher leur transgression des règles qui gouvernent l'économie capitaliste. Les amendes sont élevées mais elles sont à la mesure des dommages que ces comportements répréhensibles ont causés. Ces actions des régulateurs sont essentielles pour assurer la survie du régime capitaliste et pour permettre aux pays qui le pratiquent de maintenir leur position parmi les pays les moins corrompus de la planète.

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