« C'est beau, la mer plus petite que soi » dit la chanson Un peu plus haut, un peu plus loin de Jean-Pierre Ferland.
Lorsque je voyage, je manque rarement une occasion de voir la ville que je visite du haut des airs. J'aime ces endroits qui me permettent d'embrasser du regard un lieu méconnu.
La vue aérienne, complément parfait aux mille pas du touriste, permet d'apprécier la géographie, d'identifier les quartiers, de situer les bâtiments importants, de comprendre le quadrillage des rues, de voir battre le pouls de la ville.
Séoul, Barcelone, Berlin, Nice, New York, Zagreb, Dubrovnik, dans les dernières années, j'ai couru les beaux points de vue. Même à Montréal. À chaque visite du Mont-Royal, je fais un détour par la terrasse du Chalet de la Montagne.
Tout ça pour dire que j'avais très hâte à l'ouverture du Sommet Place Ville-Marie. L'élégante tour montréalaise fait partie de ma vie. Chaque fois que je rentre à la maison, je la vois trôner au bout de ma rue. Me faisant même un « appel de phare » quand c'est la nuit.
Je n'ai pas été déçu. Après une ouverture officielle à la hauteur de ses hauteurs, je suis retourné faire une visite en bonne et due forme des trois étages de cette nouvelle destination touristique.
Précisons d'abord que le point de départ n'est pas évident à trouver. La billetterie, adjacente à la boutique, se cache dans un recoin de la galerie marchande de la Place Ville-Marie. Pourquoi ce lieu à l'écart? Parce qu'il fallait, j'imagine, être à côté de l'ascenseur qui mène d'un trait à 188 mètres au-dessus de Montréal.
Il n'y a pas de spectacle multimédia dans la cage d'ascenseur comme au One World Observatory de New York, mais les oreilles bloquent quand même.
Arrivé au 44e étage, ce sont les yeux qui sont sollicités. La vue, majestueuse, se révèle sur 360 degrés. On réalise alors que la Place Ville-Marie est sans contredit le plus haut gratte-ciel de Montréal. On domine tout : la montagne, toutes les autres tours à bureaux, le fleuve, l'est, l'ouest, les ponts. Les fenêtres qui vont du plafond au plancher mettent Montréal à nos pieds. Toute une différence avec l'observatoire de Zagreb en Croatie qui offre une vue de la ville à travers un grillage digne d'une prison.
Un étage plus bas, le visiteur a droit à une radioscopie de Montréal à travers une exposition multimédia conçue par GSM Project, cette compagnie québécoise qui a réalisé l'Observatoire au 125e étage de la tour Burj Khalifa de Dubaï.
Au 45e, toujours la même vue sur 360 degrés, à travers des fenêtres plus petites, mais enrichie de cartels et de documents vidéo qui racontent les particularités de Montréal. Les appartements du Plateau, les Canadiens, les ponts, les îles, le jazz, la bière, la poutine, les Anglos, tout y est.
Et, ça vaut la peine de le souligner, les explications ne sont pas dans une langue de bois. Les rédacteurs du magazine Urbania qui ont été conscrits pour cette tâche disent les vraies affaires dans un style très vivant. Si on visionne toutes les vidéos et lit tous les cartels, la visite peut dépasser une heure et demie.
Le billet se poursuit après la galerie
Finalement, au Sommet Place Ville-Marie compte un restaurant au 44e étage. Pas un pauvre coffee shop mais une franchise des Enfants Terribles avec un menu très élaboré. La salle est spacieuse et la terrasse en jette plein la vue. Ce que j'ai goûté du menu donne un goût de revenez-y.
Pas besoin de payer le billet pour l'Observatoire pour aller au restaurant et, inversement, un repas aux Enfants Terribles ne donne pas accès aux étages supérieurs.
L'Observatoire est ouvert jusqu'à 20 h tous les jours et jusqu'à 23 h les soirs de feux d'artifice.
Voilà une nouvelle attraction digne du dynamisme de Montréal. En passant ce n'est pas juste pour les touristes, aller au Sommet, c'est pas mal bon pour la fierté du montréalais.
D'autres images au Sommet Place Ville-Marie