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Angèle Dubeau à la découverte de Ludovico Einaudi

La violoniste Angèle Dubeau nous donne une nouvelle fois la preuve qu'elle est la plus libre des musiciennes classiques.
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La violoniste Angèle Dubeau nous donne une nouvelle fois la preuve qu'elle est la plus libre des musiciennes classiques.

Toujours en quête de répertoire qui l'allume et lui ressemble, elle a décidé de consacrer son 39e disque à Ludovico Einaudi, un compositeur italien vivant, mais pas connu du vaste public. J'avoue, je ne le connaissais pas non plus. Même Angèle admet l'avoir découvert récemment, en 2013 alors qu'elle se battait contre le cancer.

« Sa musique m'a interpellée. C'est une musique de lumière, porteuse d'espoir et qui fait du bien. Je me suis dit que si je ressentais ça, d'autres le ressentiraient aussi. »

Le nom d'Einaudi, un Turinois de 59 ans, n'est pas aussi célèbre que celui de son compatriote romain Ennio Morricone, mais il est tellement prolifique que vous avez certainement déjà entendu sa musique quelque part sans savoir qu'il en était le compositeur. Ses pièces ont beaucoup été reprises au cinéma notamment dans Aprile, de Nanni Moretti, Intouchables, d'Olivier Nakache et Éric Toledano et même Mommy, de Xavier Dolan.

Pour dresser un portrait juste du style d'Einaudi, qu'elle qualifie de minimaliste, Angèle Dubeau a regroupé 13 œuvres. C'est peu en regard de tout ce que le musicien a composé, mais extrêmement généreux pour un seul disque. Les titres sont très évocateurs : Life, Expérience, Passagio, Fuori dal monde, Divenire, pour n'en nommer que quelques-uns.

« C'est une musique belle, pure, simple. J'ai choisi les œuvres qui pouvaient être rejouées par d'autres instruments. Pour mes besoins, il fallait mettre le violon au centre. »

Les pièces ont été réarrangées avec la participation de François Vallières, un collaborateur de longue date de la Pietà. À l'écoute, on croirait vraiment que cette musique a été écrite pour violon tellement la transposition est réussie. C'est un univers qui va comme un gant à la Pietà qui joue ça avec fougue et ferveur.

C'est le quatrième disque de la série Portrait d'Angèle Dubeau. Les précédents, consacrés à Philip Glass, Arvo Part et John Adams, ont été bien reçus, mais celui-ci devrait carrément cartonner. On est dans un registre plus populaire. La musique de Ludovico Einaudi est envoûtante, porteuse de grandes émotions. Comme le dit Angèle Dubeau, elle fait dresser le poil sur les bras. «Ça me ressemble!», conclut la musicienne, emballée par sa découverte et le plaisir de la partager.

Au goût du jour

Angèle Dubeau et sa compagnie de disque font tout pour que la musique classique soit au goût du jour. La clientèle adepte du téléchargement aura trois pièces en bonus sur l'Édition Deluxe dont une version remixée de la pièce Time Lapse par DJ Champion.

Un vidéoclip a aussi été commandé à Antler Inc., une maison de production de Montréal qui a travaillé avec Arcade Fire, Misteur Valaire et le Sam Roberts Band. Le clip Expérience a été réalisé en Moldavie par le jeune réalisateur montréalais de 21 ans Kristof Brandl.

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