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Pourquoi les automobilistes ne sont-ils pas foutus de respecter les règlements malgré les multiples campagnes de sensibilisation?
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Sur l'autoroute, les panneaux indiquent un maximum de 100 km. Quand on roule à 120 km et même plus, on devient un délinquant qui contrevient à la sécurité et qui augmente sa consommation d'essence, si onéreux.
fstop123 via Getty Images
Sur l'autoroute, les panneaux indiquent un maximum de 100 km. Quand on roule à 120 km et même plus, on devient un délinquant qui contrevient à la sécurité et qui augmente sa consommation d'essence, si onéreux.

— Je ne l'avais pas vu!

— C'est la première fois que je fais ça (mouais...).

— Vous étiez cachés, c'est une trappe à ticket!

— Je n'ai tué personne.

— Vous n'avez rien d'autre à faire? Il y a pourtant de vrais criminels (un classique).

Voilà les récriminations usuelles pour se justifier, implorer la clémence de l'agent ou contester une contravention. Bien sûr que nous sommes pris en flagrant délit en contrevenant à la législation ou à la règlementation.

Les gens ont toujours une excuse pour se justifier, et ils veulent toujours qu'on leur laisse une chance.

Quand on voit dans notre rétroviseur les clignotants d'une voiture de la police, les fesses se serrent et le cœur bat un peu plus vite. On vient de se faire «pogner» à outrepasser un règlement de la circulation. Le policier nous demande nos papiers et nous avise que nous n'avons pas fait un arrêt obligatoire. Bien sûr, on argumente que nous n'avons pas vu l'enseigne. On doute qu'il y en ait eu un.

Peut-être ne l'avons-nous pas vu par inadvertance ou parce que notre téléphone était entre nos mains?

On a fait déjà tout un plat parce que les autorités exigeaient des policiers des quotas de contraventions. Et pourtant, depuis que cette exigence n'est plus en vigueur, il s'émet plus de «tickets». Les plaignants affirment sans ambages que c'est là un moyen de remplir les coffres de l'État. Qu'on identifie des trappes à «tickets»! Bien sûr, les policiers choisissent les artères à accidents multiples et les endroits propices à dérogations.

Tant mieux si c'est le résultat. Les lois et règlements ne sont-ils pas faits pour assurer la sécurité des citoyens? Que les délinquants paient de cette façon des taxes; ceux qui observent la loi en paieront moins.

Sur l'autoroute, les panneaux indiquent un maximum de 100 km. Quand on roule à 120 km et même plus, on devient un délinquant qui contrevient à la sécurité et qui augmente sa consommation d'essence, si onéreux. De même, quand on roule à 60 km dans une zone de 50 km, on est à risque. Sinon pourquoi fait-on ces lois et règlements?

Quelle inconscience anime ceux qui ne respectent pas l'autobus scolaire qui affiche son panneau «Arrêt» et allume tous ses feux. Ils sont nombreux. Imaginez ces enfants qui font confiance à cet avis!

Même les parcomètres qui irritent tant d'automobilistes permettent une rotation plus fluide du stationnement. Le civisme n'étant pas de mise, l'espace de stationnement deviendrait l'affaire de moins d'individus qui l'occuperaient la journée entière.

Que penser de ceux qui prennent le volant en état d'ébriété? Malgré l'invitation de ne pas le faire par l'entourage.

La loi qui interdit l'usage manuel du téléphone ne suffit pas à faire entendre raison à des êtres supposément intelligents. Il n'y a pas que les morts, mais surtout les grands blessés dont la vie est bousillée.

Selon les fautifs, ces lois sont inutiles et il y a des crimes plus importants à s'occuper. Sur ce point, ils ont raison. Mais sans ces lois et des policiers pour les faire observer, les accidents seraient plus nombreux et les innocentes victimes en seraient les boucs émissaires.

L'utopie serait de maximiser les contraventions et restreindre, par le fait même, les drames et catastrophes. Dans une société libre de tout excès, la sécurité se tiendrait sur le podium. Fini les contraventions! Les policiers, ainsi libérés, s'occuperaient ailleurs à résoudre un plus grand nombre de crimes.

Pourquoi les automobilistes ne sont-ils pas foutus de respecter les règlements malgré les multiples campagnes de sensibilisation?

Malgré les campagnes promotionnelles de prévention, rien ne surpasse les amendes étoffées et les points d'inaptitude pour endiguer la propension à contourner les lois et règlements. Il n'y a rien comme la répression: c'est la langue universelle.

Pendant ce temps, je les remercie d'assumer une part de mes impôts.

NOTE: pour accéder au blogue de Claude Bérubé, cliquez leptitvieux.com

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