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Je ne sais plus que penser...

En 2012, lors des manifestations étudiantes, Je traînais parc Émilie Gamelin. J'étais pas mal en avance et j'avais pris la peine de prendre des clichés de tous les revendeurs du parc.
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En 2012, lors des manifestations étudiantes, Je traînais place Émilie-Gamelin. J'étais pas mal en avance et j'avais pris la peine de prendre des clichés de tous les revendeurs du parc. Ils étaient environ une vingtaine, plus trois superviseurs qui allaient chercher la came dans le coffre d'une voiture et un chef qui veillait à ne pas se faire flouer par ses sbires. J'avais des photos de la voiture ainsi que la plaque.

J'avais alors envoyé tout ça à la direction du SPVM, gentil téléphone d'un haut gradé : «Mon cher Claude, nous aurions encore besoin de gars comme toi.» Puis, petite visite d'un sergent des stupéfiants. La conversation fut courte : «Les gars bougent trop, ils sont régulièrement remplacés, on manque de personnel, pas de supplémentaire, tu comprends ça toi.»

Pendant tout l'été, les mêmes vendeurs étaient au même coin, personne ne s'était déplacé pour enquêter ou du moins pousser les importuns. Même les policiers en uniformes ne dépassaient pas la zone non-fumeur autour du métro.

En 2014, à la demande de quelques familles, je m'intéresse à un pédophile, la police de Laval est sur le coup, mais je suis devant un traîne-savate. Comme j'ai treize plaignants dans Montréal, je suis persuadé que des enquêteurs vont sauter là dessus comme un épervier sur un moineau. En fait, douche froide : Pas de temps, pas de notre ressors, nous sommes débordés. L'épervier est plutôt un colibri. Je dois donc monter l'enquête avec l'aide de mes proches. Trois longs mois à retracer, colliger, suivre le suspect, le faire arrêter pour bris de conditions et finalement apporter à la SQ une caisse de document et le «précis des faits» pour la cour.

Lors de l'enquête, j'envoie une lettre de félicitations au directeur du SPVM Marc Parent, pour deux de ses constables qui nous ont aidés à faire la première arrestation. Un minimum de politesse, aurait été un accusé de réception. Mais non.

Cette semaine, j'avais un truc à faire au centre-ville, justement à ce même place Émilie-Gamelin. Tiens donc, la ville à tout rénové, il y a des tables, des bancs, de belles choses à regarder et devinez quoi? Mes revendeurs y sont toujours, ils ont la même gueule, les superviseurs vont toujours chercher la came et tout va très bien Madame la Marquise. La seule chose que je n'ai pas vue, la présence policière. C'est à croire qu'il fait trop chaud et que comme des troglodytes, ils ne sortent pas du métro.

Je ne sais plus que penser... Laissez les pros ne pas faire le travail?

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