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Le directeur du SPVM tire sa révérence, enfin

Je ne sais pas qui prendra le siège du conducteur, mais s'il continue sur la même ligne que Marc Parent, il faudra enlever cette banderole qui est probablement toujours accrochée à la porte de l'école de la rue Mariette: «». Risible...
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Il y a plusieurs années, cet officier avait mentionné qu'il deviendrait le directeur, un jour. Il l'a fait. Mais arrivé au sommet de l'Everest, l'homme aura été incapable d'accomplir la tâche pour laquelle il avait si bien manœuvré.

Marc Parent n'aura pas été un grand directeur, pas même un moyen. Il ne sera pas retenu comme un Gilbert, un Vignola ou même un De Lucas. Il ira rejoindre le clan des inconnus tout comme les St-Germain, Sarazin. Daigneault et Bourget. Il y aura eu pire, Delorme celui qui a fui...

Je dois avouer que son mandat n'a pas été de tout repos.

  • L'affaire Davidson et les tergiversations de son état-major. La pseudo recherche de la fuite aux médias. Les silences. Les cachoteries. La sacro-sainte peur de la perte de l'image. Cette affaire fait encore des ravages dans les rangs des enquêteurs.
  • Les magouilles pour ramener Jean-Guy Gagnon, un ancien assistant directeur au siège qu'il occupait.
  • L'affaire Roberge dont les gens de la SQ n'ont pas cru bon de l'aviser à l'avance. Ce dossier, qui tout comme l'autre sera tenu secret, aura entaché une bonne partie de la crédibilité qu'il possédait encore.
  • L'affaire du Matricule 728, où il aurait dû en visionnant les vidéos prendre les décisions qui s'imposaient. En tant que directeur, il aurait dû suivre ce dossier avec une attention particulière et poser les questions nécessaires.
  • L'affaire Lambert dans laquelle des as enquêteurs ont encore une fois gonflé des « balounes ». Elle s'est terminée par de plates excuses et une entente de non-divulgation.
  • Il y aura toutes ces petites dérives en 2012. Ces arrestations qui se terminent en queue de poisson. Tout n'est pas sa faute, mais sa responsabilité.
  • Je ne parle même pas de l'affaire Philippe Paul, car il semble encore une fois que tout soit enterré dans les mêmes catacombes que celles de certains assistants directeurs et commandants pris en faute.

Maintenant, les cas de démissions et départs à la retraite. En plus de 50 ans d'histoire, je n'ai jamais vu autant de démissions soudaines et de mises à la retraite prématurées que sous son mandat. Encore une fois, pour ne pas avoir à ternir l'image du SPVM, il aura préféré laisser partir des ripoux avec une retraite mal méritée.

Ce directeur aurait pu, non, aurait dû redresser la barre. Un gros bonhomme avait avant lui accompli une démolition systématique de ce département. Marc Parent n'a rien fait pour changer la donne ou y remédier. Il a continué à accepter le Country-club de Versailles avec toutes ses manigances. Il a fait semblant de ne pas comprendre que les centres d'enquête ne sont que de grosses ruches improductives. Que les policiers ne se connaissent pas, qu'ils ne connaissent pas leurs enquêteurs à qui ils ne parlent pas. Il a grossi le lot des perroquets des relations publiques, qui ne disent rien. Et par son silence, il aura approuvé les dérapages de certains.

Marc Parent aura été un directeur insipide, sans saveur, inodore, incolore. Je suis désolé, j'avais bêtement espéré qu'avec son arrivée, un vent de changement allait revitaliser une police de quartier mal aimée de ses citoyens. Il laisse à son successeur la tâche ingrate de redorer ce qui reste d'un blason en piètre état. Il n'aura pas été un bon capitaine de navire. Certaines personnes sont faites pour être de bons deuxièmes. En devenant LE directeur, il aura démontré avec beaucoup de clarté, à la fois le principe de Peter et les lois de Parkinson.

Je ne sais pas qui prendra le siège du conducteur, mais s'il continue sur la même ligne, il faudra enlever cette banderole qui est probablement toujours accrochée à la porte de l'école de la rue Mariette: «Par ici passe la meilleure police du monde». Risible... Mais j'ai trop de peine pour en rire.

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