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La médisance et la calomnie font bon ménage avec l'anonymat. La vérité se dévoile au grand jour. Il en a toujours été ainsi et si d'aventure quelqu'un tente de changer cette façon de faire, que Dieu nous en protège.
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Je ne sais pas pour vous, mais je suis fatigué des anonymes qui dénoncent à droite et à gauche, ruinant au passage quelques réputations sans s'inquiéter du mal qu'ils vont causer.

Prenons exemple de l'Université du Québec à Montréal, où trois jeunes femmes auraient été harcelées par des professeurs. Voici donc que quelques bons samaritains crient haut et fort les noms des trois profs possiblement fautifs. Ces mêmes samaritains refusent d'être reconnus devant les caméras, bien sûr, le droit à la vie privée et la peur des représailles.

Nous venons de vivre le même scénario au Parlement d'Ottawa. Deux députés se font ramasser d'aplomb et on apprend que les jeunes femmes députées ne veulent pas coopérer à une enquête.

Hé les lavettes! Désolé, quand on a peur, on ferme son clapet. Quel bel exemple de civisme. Savez-vous qu'entre 1940 et 1944, des Français colportaient des tas de ragots aux autorités allemandes sous le sceau de l'anonymat. Des gens étaient alors déportés et en mouraient.

Ne pas s'avancer et découvrir son visage est une preuve de veulerie. Quand tu dénonces, le moindre geste à faire est de se tenir debout. Si ces trois professeurs sont fautifs, il y a des tribunaux pour cela. Le système n'est pas parfait, je suis le premier à en convenir. Mais se cacher pour dénoncer et pire encore, ne pas vouloir aller plus loin dans les accusations, c'est parler pour parler, et c'est Mme Bertrand qui devrait vous écouter.

Dans le cas des gars, où avez-vous mis vos c.......? Révisez Cyrano de Bergerac, ayez du panache. Si vous dénoncez, pensez aux paroles de Danton : « Bourreau montre ma tête aux gens de Paris, elle en vaut la peine. » C'est ça être un homme! En allant vous cacher derrière un paravent tout en lançant des accusations graves, vous pouvez briser des vies. Et s'ils n'étaient pas coupables?

Si les trois jeunes filles ne veulent pas accuser les professeurs, ou si les deux députées ne veulent pas de publicité, elles n'ont qu'à faire comme dans un mariage: «Si quelqu'un a une objection, qu'il s'avance maintenant ou se taise à jamais.»

La médisance et la calomnie font bon ménage avec l'anonymat. La vérité se dévoile au grand jour. Il en a toujours été ainsi et si d'aventure quelqu'un tente de changer cette façon de faire, que Dieu nous en protège. Personne ne sera à l'abri de l'injustice, l'intolérance et l'arbitraire. Faut-il retourner au temps des duels pour que les mots prennent un sens? Salir quelqu'un est un geste lâche. Dénoncer à visage découvert en est un de bravoure.

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