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Nous avons tous visionné la vidéo de l'affaire Magloire, un triste décès. J'ai regardé les extraits en boucle, car je voulais bien comprendre. En tant qu'ex-policier, connaissant les moyens du bord, je ne peux qu'être en accord avec l'opération.
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Nous avons tous visionné la vidéo de l'affaire Magloire, un triste décès. J'ai regardé les extraits en boucle, car je voulais bien comprendre. En tant qu'ex-policier, connaissant les moyens du bord, je ne peux qu'être en accord avec l'opération.

Les experts viendront claironner qu'il aurait dû y avoir un pistolet électrique quelque part, qu'un intervenant psychosocial aurait dû être sur les lieux, que les policiers devraient être mieux formés en santé mentale. Mais les policiers ont fait ce qu'ils savent mieux faire, dans des circonstances exceptionnelles : protéger la population et eux-mêmes lors d'interventions.

En ces temps de coupures, où les salles de tir sont fermées depuis des mois, faute de bonne ventilation; où les effectifs sont étirés au maximum; où la formation se fait sur le tas quoi qu'en disent les patrons. Des armes puissantes, un entrainement déficient, une montée d'adrénaline, un homme en plein délire, armé d'un marteau qui, on le voit bien, est sur le point de frapper un policier à terre. Voilà le résultat, et personne n'aurait fait mieux en pareilles circonstances.

Le policier a tiré quatre coups. J'entends déjà : pourquoi quatre coups? Pourquoi ne pas tirer dans les jambes ou les bras? Parce que ça ne va pas l'arrêter et qu'une vie est en danger. Tirer devient presque instinctif et l'adrénaline fait le reste. J'ai vu des policiers croyant avoir tiré une seule fois alors qu'ils avaient vidé leur chargeur de six cartouches. C'est comme ça, l'être humain a horreur de tirer sur un semblable.

Nous avons eu d'autres cas dans lesquels les policiers auraient pu faire autrement. Ici aussi. Un travailleur social permanent, un pistolet électrique, un filet, une intervention moins invasive. Imaginons que pendant la course qui se déroule, l'homme se sentant attaqué frappe un citoyen et le tue. Car des gens, il y en a au centre-ville. Nous dirions quoi? Les policiers auraient dû intervenir de façon plus significative. Ils auraient dû prévoir.

Nous pouvons blâmer les policiers, mais c'est le système qui devrait être le responsable. On coupe dans les budgets et on espère. Comme le disaient les vieux flics: vaut mieux être chanceux que bon!

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