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Affaire Roberge: ce n'est plus du déshonneur, c'est de l'ignominie

L'arrestation de Benoit Roberge, ex-membre du Country-club Versailles, terni encore une fois l'image du SPVM qui, tel un Titanic délabré, tente de garder le cap malgré des déchirures béantes laissant pénétrer les flots déchainés. Le directeur Marc Parent, pauvre capitaine de ce navire, ne doit plus savoir à quel saint se vouer.
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L'arrestation de Benoit Roberge, ex-membre du Country-club Versailles, si cher à un ex-directeur du SPVM, terni encore une fois l'image d'un département de police qui, tel un Titanic délabré, tente de garder le cap malgré des déchirures béantes laissant pénétrer les flots déchainés.

Le directeur Marc Parent, pauvre capitaine de ce navire, ne doit plus savoir à quel saint se vouer. Récapitulons.

  • Le départ précipité du directeur Yvan Delorme.
  • L'affaire Ian Davidson et du policier inconnu (du public) accusé de possession d'arme.
  • Celle des officiers de direction Giovani De Feo, Jimmy Cacchionné, des enquêteurs Piétro Poletti et Tony Bianchi, associés à l'enquête pour fraude, de Luigi Coretti le propriétaire de B.C.I.A.
  • Les départs imposés pour déloyauté, des commandants Mario Plante et Jean François Pelletier.
  • Autre départ dans la précipitation du numéro 3 du SPVM, Mario Gisondi, devenu promoteur immobilier sur la rive Sud.
  • Sortie rapide du commandant Alain Thibault, l'homme qui ne voulait pas payer les taxes sur ses V.R.
  • L'enquête sur le sergent détective et promoteur immobilier à Mascouche, François Bouffard.
  • Le déplacement pour des raisons obscures, du commandant Antonio Iannantuoni
  • La tentative de retour avorté de l'ex numéro 2 Jean Guy Gagnon.
  • L'affaire, Michel Ledoux, ex-officier de direction, devenu directeur de Mont Tremblant, maintenant accusé d'écoute illégale.

Dénominateur commun? Le même ex-directeur et le Country-club de la Place Versailles, pépinière à commandants issus des sections spécialisées. Des hommes ayant laissé passer l'intérêt particulier avant celui de la population et de leur département.

Je peux affirmer que ce n'est pas terminé. Tout n'a pas été dit comme on le disait à l'époque, l'enquête se continue. Des rumeurs aussi terribles que vraisemblables courent au sein du département de police de Montréal, et tout autant dans les rangs du crime organisé.

Le directeur de ce corps de police aura gagné son salaire! Nul boxeur ne s'est jamais tant fait frapper.

Projet Amigo 2002

En 2006, j'avais convoqué une conférence de presse au Hilton centre-ville, où deux ténors de grands journaux s'étaient présentés. Malgré des preuves flagrantes d'abomination policière, de travail dangereux - voire criminel - du groupe auquel Benoit Roberge appartenait (1), ces brillants journalistes n'avaient pas osé contrarier leurs sources policières avenantes et utiles. Plusieurs de ces mêmes sources sont aujourd'hui dans une mélasse sans nom. Ce n'est que justice!

J'exhorte Marc Parent à mettre sa culotte et nettoyer les écuries d'Augias, sans attendre que d'autres corps policiers viennent lui montrer la fange dans laquelle certains Brutus le plongent.

Souvenons-nous, lors de l'affaire Davidson, ce directeur s'est employé à rechercher l'auteur des fuites. Désolé, mauvaise cible! Tirer sur le messager n'est pas la solution.

Depuis quelques semaines, des policiers amis des derniers officiers suspendus se gaussent ouvertement et publiquement du directeur de la police. Ces mêmes policiers répandent insidieusement la rumeur qu'il va bientôt tomber. Monsieur Parent, pointez-vous au Country-club. Démontrez votre leadership. Il est encore temps d'écraser les nids de vipères que sont devenues certaines sections spécialisées.

(1) Il était question de transport et vente d'armes, de trafic de drogue, de complots pour meurtres, d'évadés dangereux sous filature depuis des mois.

Le 19 mars 2002, Steven Bertrand un aspirant à la succession de Mom Boucher, se fait tirer dessus par un Bandidos. Lors de cette opération, le service de police du SPVM paru soit maladroit et incompétent, soit: carrément complice de cette tentative de meurtre.

Le suspect évadé depuis des mois, et suivi quotidiennement par les policiers, avait quand même fait feu et blessé la victime dans un restaurant de la rue Bernard. Il y aurait pu s'en suivre un carnage parmi les clients innocents. Le reste fut un lot de cafouillage sans nom. Nous retrouvons dans l'opération Amigo, les noms de Roberge, Gisondi, Iannantuoni et Jean Guy Gagnon.

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