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Suggestion pour un gouvernement responsable

Pourquoi voulait-on hausser les droits de scolarité déjà? Ah oui! Pour accroître les revenus des universités. Parfois, on perd de vue l'objectif quand les esprits s'échauffent. Bon alors, puisqu'il s'agit essentiellement d'une question d'argent, eh bien, parlons argent. Notre gouvernement pourrait-il nous informer de son estimé des dépenses à venir, du fait de l'adoption de sa loi spéciale?
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Simon-Marc Charron

Pourquoi voulait-on hausser les droits de scolarité déjà? Ah oui! Pour accroître les revenus des universités. Parfois, on perd de vue l'objectif quand les esprits s'échauffent. Bon alors, puisqu'il s'agit essentiellement d'une question d'argent, eh bien, parlons argent.

Notre gouvernement pourrait-il nous informer de son estimé des dépenses à venir, du fait de l'adoption de sa loi spéciale? Combien d'argent des contribuables est-il disposé à 'investir' dans la gestion de cette crise qu'il vient d'aggraver?

Assurément, le gouvernement a fait préparé un estimé des impacts financiers de sa loi spéciale. Tout gouvernement responsable agit de la sorte lorsqu'il adopte des lois.

Au cas où il aurait oublié, voici un petit aide-mémoire, non exhaustif bien sûr, des coûts que cet estimé devrait notamment inclure :

- les frais liés aux salaires des nombreux corps policiers qui vont devoir travailler sans relâche dans les multiples espaces publics et établissements d'enseignement;

- les frais que devront assumer nos hôpitaux pour s'occuper des futurs blessés;

- les frais que notre système de justice devra encourir pour le traitement des dossiers des manifestants qui vont se faire arrêter au cours des prochains mois;

- les frais des avocats qui seront mandatés pour contrer la contestation de la loi par les étudiants, tout comme les frais des juges qui devront statuer sur cette cause;

- les pertes liées aux taxes non perçues par le gouvernement dans les nombreux commerces situés aux abords des manifestations;

- les frais de réparation des biens publics qui auront été endommagés durant les manifestations, tout comme les frais de nettoyage de ces lieux;

- les dédommagements qui seront versées aux personnes victimes des impacts de la crise;

- les pertes qui seront liées à l'industrie du tourisme;

- sans oublier les frais des firmes de relations publiques qui recevront le mandat de conseiller le gouvernement dans le cadre de sa gestion de crise...

Soulignons que ces coûts devront être estimés pour une période de plus de treize mois puisque la loi 78 ne viendra à échéance qu'en juillet 2013.

Maintenant, si le gouvernement souhaite réellement régler le problème de revenus des universités, il n'a qu'à annoncer qu'il convertira le montant estimé des coûts de sa loi 78 en investissements dans les universités québécoises.

Les universités auront ainsi les rentrées d'argent souhaitées, la hausse des droits de scolarité sera assumée pour les années à venir par le gouvernement, plutôt que les étudiants et l'argent des contribuables aura été utilisé à des fins constructives.

Une telle solution serait si simple. Ca prendrait simplement un bon comptable, n'est-ce pas M. Legault?

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