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Premier vol en «Solo» difficile mais réussi

Dans Solo, on retrouve avec plaisir certains personnages légendaires, comme Chewbacca et Lando Calrissian, même si ceux-ci sont simplement réinterprétés par acteurs plus jeunes.
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Walt Disney Pictures

La commande était gigantesque: recréer un personnage mythique de l'histoire du cinéma dont l'essence profonde ne semblait appartenir qu'à l'acteur qui l'avait créé il y a 40 ans maintenant. Afin de relever ce défi, la mise en scène avait été confiée à un réalisateur de films à succès établi, Ron Howard, après que les réalisateurs originaux Phil Lord et Chris Miller se soient fait montrer la porte sans crier gare. Une décision aussi radicale et prise si soudainement avait vraiment de quoi inquiéter les amateurs de la saga.

En ce qui me concerne, je dois dire d'emblée que j'avais beaucoup de doutes face à ce que le film Solo allait présenter. Mes craintes ne se sont heureusement pas matérialisées même si ce film comporte plusieurs importantes faiblesses. On ne saura donc jamais quel type de film Lord et Miller auraient signé, mais Ron Howard arrive, un peu envers et contre tous, à offrir un film qui, sans être parfait, livre une bonne partie de la marchandise attendue. Le divertissement est au rendez-vous, surtout dans la deuxième partie du film, et les inconditionnels de cette grande saga de l'espace et du cinéma devraient y trouver leur compte à condition d'être indulgents.

Manque de saveur et de profondeur

Le défaut principal du film concerne l'acteur qui la tâche de recréer le personnage de Han Solo, auquel Harrison Ford avait d'abord donné vie en 1977. Ce rôle a été confié à un certain Alden Ehrenreich dont le rôle le plus marquant avait été un rôle secondaire dans le film Hail, Cesar des frères Cohen en 2016. Pour mettre toutes les chances de son côté, Ehrenreich a été conseillé par nul autre que Ford lui-même afin de se rapprocher le plus de l'original.

Qu'Alden Ehrenreich soit peu connu n'est pas très important en soi, car Harrison Ford était pratiquement inconnu du grand public avant que tout son potentiel et son charisme n'explosent sur le grand écran au moment de la sortie du premier volet de la série Star Wars.

Qu'Alden Ehrenreich soit peu connu n'est pas très important en soi, car Harrison Ford était pratiquement inconnu du grand public avant que tout son potentiel et son charisme n'explosent sur le grand écran au moment de la sortie du premier volet de la série Star Wars. Évidemment, tout est ici une question de talent. Harrison Ford suait le talent de tous les pores de sa peau, mais en ce qui concerne la nouvelle incarnation du légendaire corsaire de l'espace Han Solo, le résultat manque un peu de profondeur et de saveur il faut bien l'avouer.

Une deuxième heure qui sauve la mise

La première demi-heure du film ressemble plus à une suite du film Valérian et la Cité des mille planètes tellement le ton est loin de ce que la saga Star Wars nous avait offert jusqu'à présent. La performance d'Alden Ehrenreich dans le rôle du jeune Han Solo est aussi très éloignée de ce que nous pouvions attendre du bien aimé voyou du cosmos, même dans ses jeunes années. Ehrenreich réussit néanmoins à trouver ses repères et à nous faire croire à son personnage à partir de la seconde moitié du film. L'honneur est donc relativement sauf et le film, qui se veut essentiellement un film de pirates dans l'espace, arrive à toucher une bonne partie de la cible. Mais il faut admettre que dans le chapitre des «versions jeunes» de personnages établis, Ewan McGregor avait eu nettement plus de succès que Eherenreich en créant la jeune version d'Obi-Wan Kenobi dans « La Menace Fantôme » il y a quelques années.

Quelques bonnes surprises sont rendez-vous

Le film Rogue One avait bien démontré qu'il était possible de faire un film de Star Wars à succès même en l'absence de certains ingrédients essentiels comme les chevaliers Jedi par exemple. Dans Solo, on retrouve avec plaisir certains personnages légendaires, comme Chewbacca et Lando Calrissian, même si ceux-ci sont simplement réinterprétés par acteurs plus jeunes. En ce qui les concerne, le résultat est assez réussi surtout dans le cas de l'interprétation de Calrissian par l'acteur américain Donald Glover qui vole un peu la vedette à chacune de ses apparitions à l'écran. Le film offre même une surprise de taille aux amoureux de l'univers de Star Wars dans les dernières minutes du long métrage. Une surprise qui met la table pour toute une série de différentes possibilités narratives fort intrigantes pour la suite de la saga.

Pour le reste, restez prêts pour un Solo 2 et ensuite 3 puis 4 etc. et, selon la rumeur, des Obi-Wan, et peut-être même des Lando pour les années impaires, bissextiles, etc.

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