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Le 2 mai a marqué la fin d'une année de plus - une année de trop - où les Québécoises et les Québécois ont eu à remettre deux déclarations de revenus, l'une provinciale, l'autre fédérale.
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Le 2 mai a marqué la fin d'une année de plus - une année de trop - où les Québécoises et les Québécois ont eu à remettre deux déclarations de revenus, l'une provinciale, l'autre fédérale.

Nous continuons ainsi à gaspiller des sommes énormes, tant en temps qu'en argent, pour déclarer en double nos revenus afin que deux gouvernements calculent indépendamment les impôts que nous leur devons. Les Québécoises et les Québécois sont aussi contraints collectivement de payer à 100 % pour l'Agence du Revenu du Canada alors que nous n'en utilisons que la moitié.

Jusqu'ici, tous les premiers ministres du Québec ont défendu becs et ongles la capacité du Québec de prélever ses propres impôts. Fédéralistes ou souverainistes sont tous conscients qu'il s'agit d'un atout essentiel pour protéger notre capacité de faire nos propres choix, et de préserver notre autonomie politique.

Cela ne nous oblige pas pour autant à tolérer pertes de temps et gaspillage. Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), appuyé par tous les partis d'opposition présents à l'Assemblée nationale et par plusieurs organisations de la société civile, a proposé au gouvernement du Québec d'établir une déclaration de revenus unique, gérée au Québec. Cette solution n'a rien d'extraordinaire. Revenu Québec gère déjà pour le compte du gouvernement fédéral la perception de sa taxe sur les produits et services (TPS). Il serait relativement simple d'étendre cette façon de faire à l'ensemble des taxes et impôts perçus sur le territoire québécois. Cette façon de faire préserverait l'autonomie fiscale du Québec, tout en permettant aux Québécoises et aux Québécois de retrouver une certaine normalité en ce qui concerne la déclaration de leurs revenus. Évidemment, cela exigerait certaines négociations entre le gouvernement du Québec et celui du Canada. L'inertie de ce qui existe ou la difficulté de s'entendre ne devrait normalement pas nous décourager d'envisager un projet qui bénéficierait à tous.

Lorsque questionné sur cette proposition, Philippe Couillard a soutenu que son gouvernement était ouvert à une déclaration de revenus unique et s'est même exclamé «Pourquoi pas au Québec?». Nous aimerions aujourd'hui répondre à sa question par une autre: pourquoi pas maintenant, monsieur le premier ministre?

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