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L'orgasme n'est pas aussi mystérieux que vous le pensez

L'orgasme est l'acmé du plaisir. Incontrôlable, certaines le décrivent comme une vague irrépressible...
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Le 21 décembre est censé être la journée mondiale de l'orgasme. Je vous propose un article sur ce thème, pour mieux comprendre ce qui se passe durant ce plaisir suprême.

L'orgasme est l'acmé du plaisir. Incontrôlable, certaines le décrivent comme une vague irrépressible... Il peut être plus ou moins intense, accompagné de signes variables d'une personne à l'autre.

Les sexologues Masters et Johnson ont étudié précisément le déroulement des rapports sexuels et différentes phases se succèdent: d'abord l'excitation (l'homme a une érection, la femme lubrifie, une partie du clitoris se gorge de sang, entre autres manifestations), sous l'effet de stimulations physiques et/ou mentales ; puis l'excitation reste stable, c'est la phase de plateau ; enfin, si les stimulations se poursuivent, elle augmente pour aboutir à la phase d'orgasme ; dernière phase, la résolution, les signes physiques diminuent.

Comment savoir si j'ai joui ?

Les signes décrits ci-dessous sont très variables d'une personne à l'autre et n'ont pas forcément d'influence sur l'intensité du plaisir. L'orgasme est une sensation de plaisir intense. Le plus souvent, il résulte d'une stimulation des zones érogènes primaires (principales) : principalement le gland du pénis, une partie du clitoris et le vagin chez la femme. Précision, le vagin serait peu innervé et la majorité des femmes ont beaucoup plus de facilités à jouir lorsque le clitoris est stimulé directement, seul ou durant la pénétration, qui stimule d'ailleurs les bulbes du clitoris. Mais d'autres zones se révèlent érogènes : les seins, les testicules, la prostate, ou même les lèvres, l'intérieur des cuisses, le cou, le lobe de l'oreille, etc.

Chez l'homme, l'orgasme est très souvent associé à l'éjaculation (mais attention, pas toujours, ce n'est pas parce qu'un homme éjacule qu'il a forcément joui). Durant l'éjaculation, la prostate et différentes structures (vésicules séminales, canaux déférents, épididymes) se contractent puis le sperme est émis de façon saccadée, en 3 à 5 contractions involontaires du périnée et de certains muscles. L'éjaculation est précédée d'une tension au niveau du gland ou de la racine du pénis, une chaleur dans le bas ventre.

La femme peut également sentir cette chaleur, qui diffuse plus ou moins dans le corps. Physiquement, son orgasme se manifeste par des contractions également incontrôlables, au niveau des muscles du périnée, de ceux qui entourent le vagin et parfois de l'utérus. Contrairement à ce que disait Freud, l'orgasme clitoridien n'est pas "immature", et il n'a rien de supérieur à l'orgasme dit "vaginal", provoqué par la pénétration! Le premier serait ressenti de façon plus électrique, par décharge, et le second de façon plus profonde et diffuse.

Autres signes possibles (et non exhaustifs) dans les deux sexes : le cœur s'emballe et la fréquence cardiaque augmente. La respiration s'accélère, la peau du décolleté et du visage s'empourpre, les pupilles se dilatent,... Une sensation de grand bien-être envahit la personne qui vient de jouir, grâce au cocktail d'hormones produites (dopamine, endorphines, ocytocine,... - je ferai un article à leur propos bientôt).

Je ne jouis pas à chaque fois, c'est grave ?

Non. Un rapport sexuel peut très bien être source de plaisir, même sans orgasme ; l'orgasme nous échappe parfois et c'est aussi ce qui fait son charme... Aujourd'hui, certains sexologues dénoncent une course à l'orgasme systématique et ils ont raison. Cela impose une norme terrible aux femmes (et à certains hommes qui veulent absolument faire jouir leur partenaire à tous les coups, ce qui est assez pénible pour la partenaire). Or vouloir absolument atteindre le 7ème ciel est le meilleur moyen de rester sur terre ! Chacun sa sexualité, chacun son plaisir : la sexualité est ludique et c'est un moment de partage intense. Rester dans le jeu et le plaisir d'être à deux est essentiel à mes yeux.

En revanche, si l'orgasme est rare, voire toujours absent, et surtout si cela vous fait souffrir, parlez-en à votre médecin ou à un sexologue, qui peut vous aider.

Sources :

Manuel de sexologie, Lopès, éditions Masson

Association Interdisciplinaires post-universitaire de sexologie : l'orgasme

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