Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Thaïlande: Full Moon Party, bar girls et autres attrapes touristiques

La Thaïlande est un pays qui a une place importante dans le monde du tourisme. Quatrième en Asie avec plus de 19 millions de touristes en 2011, l'industrie du tourisme représente plus de 10% du PIB du pays. Et les entrepreneurs du pays sont prêts à se plier aux exigences des touristes, quelles qu'elles soient.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

La Thaïlande est un pays qui a une place importante dans le monde du tourisme. Quatrième en Asie avec plus de 19 millions de touristes en 2011, l'industrie du tourisme représente plus de 10% du PIB du pays. Et les entrepreneurs du pays sont prêts à se plier aux exigences des touristes, quelles qu'elles soient.

Chiang Mai et les touristes

La ville de Chiang Mai, ville la plus importante du nord de la Thaïlande, était il y a à peine quelques années une cité thaïlandaise intouchée. Malheureusement, ce n'est plus vrai.

L'ancienne ville, comprise à l'intérieur des anciens remparts, est pratiquement couverte de maisons d'hôte et de 7-Eleven. Dans les temples anciens, les autobus de touristes chinois et les jeunes backpackers sont dix fois plus nombreux que les bonzes.

À l'est de la ville, le bazar de nuit : uniquement axés vers le tourisme, des restaurants offrent des fruits de mer frais (la mer est à des centaines de kilomètres de distance) et des salades de papaye épicée aux étrangers à des prix hors de contrôle. Un peu plus loin dans ce bazar, on trouve de l' « artisanat » : des boucles d'oreille, des bracelets tressés, des t-shirts de Gangnam Style et des fausses Ray-Ban.

Un peu plus loin à l'est, quelques ruelles converties en débits de boisson emploient des bar girls, ces femmes devant « divertir » les clients masculins à l'aide d'une agréable conversation, un service courtois, d'un petit massage d'épaules et, après quelques verres, d'offres de services sexuels professionnels.

(Lisez la suite du billet sous la galerie)

Patong, Phuket - Une ruelle pleine de pubs

La Thailande et ses attrapes touristiques

En fait, tout l'est de la ville est uniquement pour les touristes : une agglomération de bars, appelée Yellow, offre des bières à un prix abordable, des planchers de danse où on peut entendre la discographie des Black Eyed Peas au moins une fois par nuitée, des groupes de musiciens qui font des reprises de Nirvana et autres Guns N' Roses, et une ou deux centaine de touristes caucasiens ne se font pas prier pour participer.

Phuket et les touristes

Plus au sud, l'île de Phuket est célèbre pour ses plages, ses partys et l'absence totale de limites morales.

À Patong, le tourisme sexuel est évident.

Une entreprise en particulier a une immense affiche devant son commerce. Tout y est écrit en Russe uniquement. Et une immense photo où on voit un vieil homme laid et rabougri qui tient une jeune thaïe par les épaules fait environ le tiers de l'image.

Lorsque le soir tombe, des armées de solliciteurs se plantent dans les rues, offrant aux passants des « pussy shows », demandant aux touristes de les suivre dans un bar à gogo dans une ruelle, ou proposent des substances illicites.

Les douchebags sont partout et s'en donnent à cœur-joie. Des clubs à aire ouverte de plusieurs étages offrent des décors kitsch et des cocktails dilués. Le top-40 de l'an dernier joue en boucle et des femmes - payées ou non - dansent sur les tables. De vieux hommes blancs tiennent la main de jeunes femmes asiatiques.

Et plus le soir avance, plus les prostituées - femmes de tous âges et autres ladyboys - se tiennent simplement debout, en bordure de route, en petite tenue. Les policiers passent en marchant lentement et les ignorent.

Des affiches écrites en anglais, en russe, en chinois et en thaï exhortent les hommes de ne pas uriner en pleine rue. La fête continue jusqu'aux petites heures du matin, à tous les jours, beau temps, mauvais temps.

Ko Phangan et le Full Moon

Mais l'endroit et l'occasion typiquement-thaïe-mais-uniquement-pour-les-touristes, c'est évidemment le Full Moon Party sur l'île de Phangan. Située à quelques heures de traversier de la ville côtière de Surat Thani, l'économie de cette île est presqu'uniquement basée sur le tourisme.

Le Full Moon Party se met en branle sur la plage de Haad Rin à l'occasion de toutes les pleines lunes du calendrier, donc environ une fois par mois. Des milliers de personnes - parfois jusqu'à 20 000 - se déplacent à chaque fois pour y assister.

Le village près de la plage se métamorphose complètement à chaque épisode. Il semble que tous les habitants de l'île vendent quelque chose en lien avec la fête. Des vendeurs de peinture (pour le bodypainting), de seaux de rhum local combinés à une boisson gazeuse, de laits frappés aux champignons magiques, de bouteilles d'eau, de gougounes, de bouffe sont partout.

Et les fêtards sont sur la plage, sur des podiums érigés pour l'occasion, passent d'un club à l'autre, font des rencontres, sautent à l'eau, dansent toute la nuit; plus la nuit avance et plus les corps jonchent la plage, les jeunes épuisés ou trop intoxiqués laissent des fluides corporels un peu partout dans le sable, dans la rue, dans l'océan; des délinquants prennent avantage des gens déboussolés et leur volent de l'argent ou des effets personnels.

Et ceux qui en profitent le plus sont les propriétaires de pickups. Il est impossible de circuler sur l'île sans eux - il n'y a ni taxi, ni tuk-tuk - et les prix sont dérisoires. Ceux-ci sont prêts à charger jusqu'à 50 dollars pour un aller simple de la longueur de la moitié de l'île - un total de 20 kilomètres, tout au plus. Dans un pays où le chauffeur de taxi moyen fera 15 dollars par jour, c'est assez impressionnant...

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.