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La quête infinie du bonheur

Le bonheur nous obsède. Plusieurs d'entre nous vont passer une trop grande partie de leur vie à le « chercher ». On semble tous être à la recherche de quelque chose... et ça me trouble.
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Le bonheur nous obsède. Plusieurs d'entre nous vont passer une trop grande partie de leur vie à le « chercher ». On semble tous être à la recherche de quelque chose... et ça me trouble. Moi qui pensais être la seule éternelle insatisfaite à me chercher, à être en quête de mon bonheur, de chercher « ma place dans l'univers », je me rends compte que je suis plutôt la règle et non l'exception.

Et pourtant... j'ai un gros poste dans une grosse boîte, j'ai un très bon salaire, des avantages sociaux, des conditions en or, un horaire régulier, bref, une sécurité d'emploi et une routine qui fait l'envie de plusieurs qui ne sont pas dans cette situation. Je ne compte plus le nombre de courriels que je reçois où on me demande si des postes sont ouverts, si je peux transférer un CV aux ressources humaines, etc. On me confie en avoir marre des petits boulots, des petits contrats qui ne payent pas, des carrières qui ne vont nulle part, etc. Je les comprends de « rêver de rentrer ». On rêve tous, un peu, de « rentrer »; ça l'air de la parfaite situation professionnelle de l'extérieur. Mais vous savez quoi? Ce que j'entends trop souvent dans les corridors, c'est : « si je pouvais me le permettre, je démissionnerais, j'irais travailler à mon compte, je ferais ci ou je ferais ça... » Fou, non? Pas tant que ça...

La routine tue, et ceux qui sont pris dans une routine envient ceux qui ont la liberté de leur horaire, qui ne sont pas dans un bureau de 9 à 5 du lundi au vendredi, qui peuvent décider d'où et quand ils travaillent et surtout, de comment ils veulent travailler. Quand on est libre, on a soif de stabilité et quand on est stable, on a soif de liberté.

J'ai commencé sur le marché du travail comme pigiste en relations publiques après mes études, ne trouvant pas de boulot stable dans une boîte, justement. Par contre, dès que j'en ai eu la chance, j'ai pris « un emploi à temps plein » comme on dit. Parce que... c'était ça, mon plan de vie. Aucun questionnement, pas d'arrière-pensée. On m'offre un poste à temps plein, bien rémunéré, pourquoi refuser ? Peut-être parce que: la liberté de travailler sur les projets qui t'allument, choisir les mandats qui t'interpellent vraiment, travailler d'où tu veux, avec qui tu veux, quand tu veux et surtout comme tu le veux (pas de paramètres, de procédures, de lourde hiérarchie, etc.) ça n'a pas de prix...

En fait, ce que signifie « si je pouvais me le permettre, je quitterais mon beau poste, dans une grosse compagnie, avec un bon salaire... » c'est qu'on a soif de liberté, mais qu'on se sent prisonniers de notre style de vie, qu'on aime beaucoup, mais qui nous coute cher et surtout, qu'on ne sait pas trop de quelle autre façon on pourrait gagner décemment notre vie. C'est bien beau vouloir « travailler pour soi-même »... mais qu'est-ce qu'on va tous bien faire de nos vies?

Un article hyper intéressant de Forbes disait récemment ceci (traduction libre): on croit tous, à la base, qu'un gros salaire va nous combler, mais ça ne suffit pas quand le poste que tu occupes ne te permet pas de te réaliser : « (...) they're always looking for more than a paycheck. They're searching for passion and purpose, meaning, creativity, flexibility, and recognition. »

Notre quête infinie du bonheur réside donc plutôt dans le fait qu'on cherche à se réaliser, plus que tout, en tant que personne. On croit, parfois à tord, qu'un emploi à temps plein dans un beau bureau va suffire à nous combler et nous apporter le sentiment d'accomplissement qu'on recherche désespérément. Pas toujours. On cherche tous à se réaliser, on cherche tous, d'une certaine façon, notre bonheur...

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