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Comment vivre moins d’épisodes de détresse psychologique au travail

Comment éviter ce malaise lié à la difficulté de s'adapter aux systèmes connectés et numérisés qui nous dépassent et nous surinforment en continu?
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Selon la Commission de la santé mentale du Canada, près du quart de la population canadienne vit des problèmes de santé mentale au travail. Cela, car depuis quelques années, nous sommes en permanence connectés et lorsqu'on quitte ce lieu de travail, beaucoup continuent néanmoins de travailler.

Comment éviter ce malaise lié à la difficulté de s'adapter aux systèmes connectés et numérisés qui nous dépassent et nous surinforment en continu?

Aujourd'hui, tout est devenu transparent, relié, tissé, emmêlé. En résumé, avec l'intelligence artificielle, tout est analysé, numérisé, et surtout ce qui est le plus dangereux, tout est corrélé.

Deux choix restent possibles. Être dedans ou être en dehors de ce système géré par des algorithmes qui irriguent d'autres systèmes de plus en plus éloignés des contacts humains. En bon petit soldat, il faut alors s'adapter et perdre alors le charme d'être singulier.

Reprendre le contrôle

Devenir bienveillant(e) avec soi-même. Cesser de culpabiliser et de regretter certains actes ou paroles de la journée. Oublier cette compétition qui fait ressentir une responsabilité permanente de ne pas assez bien réussir.

Prendre conscience de cetteforce tyrannique qu'on nomme le « surmoi ». Ce surmoi qui répète à foison, tu es nul(le) ou moins « bien » que ton frère, ton collègue, ton voisin. Ce surmoi qui ne fait que créer de plus en plus d'inhibitions.

En fait, l'humain est de moins en moins confronté à des humains, mais à des super-systèmes qui classent les salariés, les élèves, les entreprises, les écoles, les pays . Tous tentent alors d'être de plus en plus performants. Résultat, tous finissent insatisfaits(e)s et perdent confiance en eux-mêmes.

Le « moi » est une façade, qui ment sur les désirs profonds. C'est une construction, qui se bâtit sur différents modèles, à savoir le père, la mère, un concurrent, un professeur, des collègues, un film. Modèles qui peuvent être très éloignés de ce que chacun est vraiment.

Refusez de devenir prisonniers d'une image surdimensionnée qu'il sera insupportable de ternir face à d'éventuels échecs.

Apprendre à s'aimer avec ses failles, pour cesser de vivre avec un sentiment permanent de précarité professionnelle et sentimentale.

Cessez d'hésiter à tenter. Car bien sûr, ne rien tenter, c'est aussi éliminer le risque d'échouer et de se faire rappeler à l'ordre par son surmoi.

Redevenir un « individu unique », et oublier le super-système, et ces infrastructures techniques qui orientent le futur de tous .

Refusez d'être encerclés submergés par des objectifs à atteindre, sortir petit à petit de cette force numérique.

Redevenir « l'individu unique » qui lui peut supporter, les failles, les contradictions et la discussion, alors que le groupe ne le peut pas.

Redevenir relativiste. Souvent, le problème d'aujourd'hui s'estompera ou aura été oublié demain. Prioriser ce qui important, santé, amours, enfants, familles, chiffre d'affaires, profit, vacances, et, reprendre la vie professionnelle ou sentimentale en main.

Privilégiez l'action ou l'inaction qui amènera chaque jour un petit plaisir.

Relire Gustave Le Bon. L'anthropologue, psychologue et sociologue français qui a très bien analysé les mouvements de groupes. Car les abonnés nous ont fait appartenir à des groupes qui nous observent.

Relire aussi le paradoxe d'Abilene, qui analyse très bien comment plusieurs personnes peuvent prendre une décision d'un commun accord alors qu'aucune ne la trouve appropriée.

Notre pire ennemi c'est toujours nous!

Cessez donc d'être formaté, sortez de ce conformisme numérisé, et, mémorisez ce proverbe propre au secteur financier », qui permet de relativiser, «à court terme on est souvent perdants, et, à long terme on est toujours morts».

Avril 2018

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