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Mine de rien, nous sommes arrivés à la mi-temps de la campagne électorale estivale imposée par Jean Charest. Le chef libéral a choisi, rappelons-nous, de déclencher cette campagne avant que les travaux de la commission Charbonneau ne reprennent pour une raison qui demeure encore aujourd'hui obscure. Avait-il peur de révélations juteuses? On ne sait pas.
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Mine de rien, nous sommes arrivés à la mi-temps de la campagne électorale estivale imposée par Jean Charest. Le chef libéral a choisi, rappelons-nous, de déclencher cette campagne avant que les travaux de la commission Charbonneau ne reprennent pour une raison qui demeure encore aujourd'hui obscure. Avait-il peur de révélations juteuses? On ne sait pas.

Toujours est-il que le 1er août, Jean Charest, misant sur la division des Québécois à l'égard du conflit social qu'il a lui-même provoqué, visitait le Lieutenant-gouverneur pour déclencher des élections. Mal lui en prit, les Québécois n'ont pas été dupes et ont décidé eux-mêmes des enjeux de la campagne : corruption, économie, santé, éducation, place du Québec dans le Canada et environnement.

Sur tous ces enjeux, le bilan libéral est désastreux et Jean Charest n'a pu utiliser la division de l'opinion publique sur la question étudiante pour faire des gains. La corruption, le copinage, l'à-plat-ventrisme face à Ottawa, la vente au rabais de nos ressources naturelles, tout ce terrible bilan parle de lui-même et illustre les piètres performances du Parti libéral. Les récents sondages démontrent que les Québécois n'en peuvent plus de la façon de faire libérale et qu'il est temps de passer à autre chose.

La CAQ, pour sa part, n'a cessé de faire des promesses impossibles à tenir. Comme le soulignait mon collègue Nicolas Marceau, « pour réaliser son engagement de ramener la dette du Québec au même niveau que celui des autres provinces en affectant la totalité des redevances perçues sur les ressources non renouvelables, il lui faudrait plus de 400 ans. » Quant à l'autre grand engagement économique de François Legault, la baisse d'impôt de 2 milliards de dollars en réduisant les dépenses de l'État, ce n'est pas mieux : « pour dégager la marge de manœuvre nécessaire pour payer cette mesure, il faudrait couper 50 000 des 63 000 fonctionnaires du gouvernement du Québec. »

Le chef de la CAQ nous a montré un visage que nous ne connaissions pas, même nous les péquistes qui l'avons côtoyé. Les jeunes et la belle vie, les femmes et la peur du changement, son attachement soudain au Canada assez fort pour voter non.

Bref, à la mi-campagne, deux partis ont fait le choix du fédéralisme, deux partis ont choisi le Canada plutôt que le Québec, ce Canada de plus en plus ouvert à nous expulser. Et un parti, le Parti Québécois, a choisi le Québec, un Québec qui s'affirme, s'enrichit et s'entraide.

Ce que proposent la CAQ et les libéraux, c'est un rapprochement avec le Canada, « avec le Canada qui renforce son caractère archaïque avec le retour de la Monarchie, l'importance grandissante de la défense, la nomination de juges et d'un vérificateur général unilingues anglais, etc., ajoutait mon collègue de Rosemont, Jean-François Lisée. Si François Legault ou Jean Charest sont premiers ministres, les Québécois n'auront pas le choix de quitter le Canada. Ils seront prisonniers du Canada. Avec le PQ, les Québécois auront le choix. Ils seront, déjà, libres de choisir leur destin s'ils veulent faire ce choix. »

Pauline Marois présente une des équipes de candidats les plus stimulantes de l'histoire du Parti Québécois, avec des femmes et des hommes de tous les milieux, de toutes les origines et de tous les âges. Et la plate-forme électorale que présente le Parti Québécois répond aux attentes des Québécois : juste part dans les redevances de nos ressources naturelles, protection des valeurs et de l'identité québécoise, des services a la population plus humains, lutte contre la corruption et intégrité en politique, bref, le retour à un Québec fort et inspirant. En santé, en éducation, en développement économique, en environnement, en culture et en politique linguistique, en justice, en ressources naturelles, il n'y a pas un aspect de la plate-forme électorale, que je vous invite vivement à consulter, qui ne soit pas à la hauteur des aspirations des Québécois.

Et la souveraineté, ce projet pour le Québec ambitieux et emballant, au cœur de notre action et dont Pauline Marois parle sur toutes les tribunes, redevient possible. Une élection du Parti Québécois, c'est le Québec qui se remet en marche, ce sont les intérêts du Québec qui redeviennent la priorité. Et après une première moitié de campagne, une élection du Parti Québécois semble être ce que veulent les Québécois. Continuons le travail, travaillons plus fort que jamais. Nous avons fait le choix du Québec, soyons maintenant le choix des Québécois.

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