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Le sentier Le Carcan du Parc national du Mont-Tremblant

À 16h30, après une bonne douche, j'étends mes jambes devant un bon feu de camp avec à la main la coupe d'un succulent rosé québécois, un petit vin corsé qui fait la joie de mes papilles gustatives. [...] Il y a ni chien ni loup dans le voisinage. Je peux dormir sur mes deux oreilles. Les oiseaux chantent...
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Il y a de quoi être aux oiseaux. Entre chien et loup, le lac des Cyprès du secteur de la Pimbina du Parc national du Mont-Tremblant, dans Lanaudière, offre un spectacle inoubliable aux amateurs de plein air. Ce matin, c'est sur la rive de ce magnifique bassin naturel que je souhaitais commencer cette journée de randonnée pédestre.

C'est la première fois que je fais découvrir cette partie de l'immense territoire de 1510 kilomètres carrés à ma conjointe Manon et sa tante Johanne, une jeune active de 62 ans. Je tenais à ce que ce lieu propice à la contemplation en soit le point de départ.

La lumière du soleil de ce jour quasi sans nuages met en relief toutes les teintes de ce paysage bucolique. Le bleu du ciel et de l'eau, le vert des conifères, des sapins et de l'herbe, le brun du sable de la plage et le gris des rochers offrent des panoramas uniques.

En ce moment, le lac est si calme qu'il est comme un immense miroir. Lorsqu'on baisse la tête pour observer l'eau, on pénètre au fond de celle-ci. Elle est tellement claire qu'on voit dans ses entrailles. Les poissons d'eau douce y nagent calmement.

Et puis, il y a la pureté de l'air... L'oxygène y est ici plus abondant que dans nos cités de béton. Il entre à plein régime dans nos poumons. On n'a vraiment pas besoin de respirateur artificiel.

Un jour, j'aimerais tant explorer en canot cet écosystème marin particulier et son affluent, mais ce ne sera guère pour cette belle matinée.

En ce chaud 1er septembre, c'est le sentier Le Carcan, situé à quelques kilomètres d'ici - qu'on atteint par une route en gravier sinueuse - que nous explorerons. C'est le deuxième plus haut sommet (883 mètres) de ce parc national, le plus grand au sud du 49e parallèle, créé en 1895. C'est fou de penser à l'idée qu'il y autour de nous 400 lacs.

Notre automobile file. Elle laisse derrière nous une traînée de poussière.

Enfin, nous y voilà! Il est 9h30.

Sur ce parcours linéaire de 7,2 kilomètres, fort bien entretenu - qui est parfois abrupte -, on ne part jamais en solitaire. Les gardiens du Parc ne viennent pas y faire la surveillance. S'il arrivait un incident, le poste d'accueil est à près de 20 kilomètres du sentier. Un coup de pouce serait nécessaire.

La randonnée commence avec une petite montée sur un ancien chemin forestier, mais assez rapidement on se retrouve en terrain facile. C'est ainsi sur une longue distance.

Cependant après près d'une heure, la marche se corse de plus en plus. On passe à une section pour randonneurs intermédiaires. Le bout le plus difficile est sur les deux derniers kilomètres.

Aujourd'hui, c'est fort humide. L'exercice physique demande une plus grande dose d'efforts et de ne point lésiner sur l'hydratation. Il ne faut pas être téméraire. On fait des petites pauses. On mange des noix et des fruits.

Du départ au sommet, on y monte 380 mètres.

L'attrait du sentier réside dans ses petites cascades et lacs. En haut, il n'y a pas de belvédère permettant l'observation à vol d'oiseau de la région, comme c'est le cas au lac Monroe, dans le secteur de la Diable. Jadis, il y avait à cet endroit « une tour à feu » pour les gardes-chasse. Au poste d'accueil, on nous a dit que la direction du Parc national a un projet en ce sens, mais cela n'est pas dans les priorités immédiates.

Après cinq kilomètres de marche, il y a un point d'observation qui offre une assez belle vue sur la région. Malheureusement, il n'y a point de bancs. Cela aurait été apprécié après un tel effort.

Pour nous trois, c'est ici que se termine notre ascension. Les randonneurs que nous avons rencontrés nous ont indiqué qu'il n'y a rien de vraiment intéressant sur les deux derniers kilomètres du sentier. Ils racontent qu'on ne fait que monter des caps de roches abruptes. Il faut aussi songer à revenir. Nous nous sommes levés très tôt ce matin et sommes sur la route depuis 5h15. La fatigue commence à s'installer en nous.

À 14h30, nous regagnons la ligne de départ. Nous venons de vivre cinq belles heures. Les endomorphines s'installant en nous. Nous regagnons l'entrée de la Pimbina qui est située dans la municipalité de Saint-Donat.

Après une halte au poste d'accueil, nous prenons la direction du camping Chanteur-Pinson où nous attend « une Huttopia ». Nous avons la tente numéro 6. Le service prêt-à-camper est vraiment intéressant! C'est la joie du camping sans avoir à tout trimbaler et installer. On n'a qu'à apporter sa bouffe et ses couvertures pour la nuit.

À 16h30, après une bonne douche, j'étends mes jambes devant un bon feu de camp avec à la main la coupe d'un succulent rosé québécois, un petit vin corsé qui fait la joie de mes papilles gustatives. Ma tante ricane. Mon amour me sourit. Il y a ni chien ni loup dans le voisinage. Je peux dormir sur mes deux oreilles. Les oiseaux chantent...

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