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Le temps est venu de réformer nos institutions démocratiques

Les Québécois sont toujours plus désabusés face à la politique. Ils sentent que leur réalité n'est pas véritablement prise en compte par leurs élus. Cette perception doit changer pour rétablir la confiance entre la population et ses représentants.
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La société québécoise est atteinte d'un fléau qui n'a cessé de se répandre au fil des ans: le cynisme. Loin d'avoir apporté des solutions pour le contrer, la classe politique a plutôt continué de l'alimenter à coup de scandales de corruption, de manque d'imputabilité et de démagogie partisane. Chacun de ces facteurs a contribué à éloigner les électeurs de la politique.

Il serait faux de croire que les politiciens font tous preuve de mauvaise foi. Au contraire, la grande majorité des députés s'engagent pour les bonnes raisons et sont animés par le désir sincère de servir leurs concitoyens. Au jour le jour, les parlementaires investissent énormément de temps et d'efforts. Malheureusement, les règles qui prévalent dans nos institutions en ce moment font en sorte que cette force positive n'est pas toujours mise à profit comme elle devrait l'être.

En effet, notre mode de scrutin majoritaire à un tour est une source d'importantes distorsions entre la volonté réelle des citoyens et la représentativité à l'Assemblée nationale. Les différences sont parfois à ce point importantes qu'on pourrait aller jusqu'à parler d'un déficit de démocratie.

Notre système électoral nous a rendu de bons services tant et aussi longtemps que le Québec vivait à l'heure du bipartisme. Ce n'est tout simplement plus le cas aujourd'hui: la société québécoise a changé. Ce système entretient artificiellement une polarisation qui freine toute volonté de moderniser le Québec. Depuis de trop nombreuses années, nous tournons en rond. Nous avons atteint les limites du bipartisme au Québec.

Le temps est venu d'aborder de front la question d'une réforme globale de nos institutions démocratiques. Il faut marquer une rupture avec le statu quo et oser le changement.

C'est ce débat important que souhaite lancer la Coalition avenir Québec. La Commission politique du parti a récemment soumis aux membres un ensemble de propositions qui vont dans ce sens. Ces propositions, rassemblées dans un document de consultation, seront discutées et débattues dans toutes les régions du Québec.

La Commission politique de la Coalition a priorisé trois volets : la représentativité, la participation citoyenne et la transparence et l'efficacité. Les propositions mises de l'avant vont du changement de notre mode de scrutin, à une refonte de la période de questions à l'Assemblée nationale et à une obligation d'étudier des projets de loi de l'opposition, en passant par un mécanisme encadré de révocation des députés. Elles couvrent un large spectre, mais sont toutes très ciblées.

Loin d'être une fin en soi, le document de consultation se veut certes avant tout une base de réflexion pour les membres de la Coalition, mais il s'adresse aussi à l'ensemble des Québécois. L'importance de moderniser nos institutions démocratiques nous concerne tous.

Les Québécois sont toujours plus désabusés face à la politique. Ils sentent que leur réalité n'est pas véritablement prise en compte par leurs élus. Dans ce contexte, les politiciens sont perçus, souvent à tort, comme des opportunistes en quête de pouvoir individuel. Cette perception doit changer. C'est pourquoi, à la Coalition avenir Québec, nous proposons une réforme en profondeur de nos institutions démocratiques pour rétablir la confiance entre la population et ses représentants.

Ce sont les Québécois qui le demandent et l'ampleur des enjeux auxquels nous faisons face qui l'exige.

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