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Être l'enfant du milieu

À la naissance de mon troisième enfant, maman m'avait soufflé que ce serait dur pour Noam, mon deuxième. «C'est dur de trouver sa place quand on est l'enfant du milieu». Oui mais non. C'est vrai maman, c'est dur pour l'enfant du milieu.
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À la naissance de mon troisième enfant, maman m'avait soufflé que ce serait dur pour Noam, mon deuxième.

«C'est dur de trouver sa place quand on est l'enfant du milieu.»

Jeune maman insolente que j'étais (et que je suis sûrement encore), j'ai levé les yeux au ciel en rétorquant que c'est difficile pour tous les enfants, que ce soit pour le premier qu'on pousse un peu plus vite que les autres, pour celui du milieu qui n'est ni un grand ni un petit et pour le dernier qui reste le bébé jalousé de ses aînés.

Bref, mon Nono il était très bien où il était.

Oui mais non. C'est vrai maman, c'est dur pour l'enfant du milieu. (en fait ... #javoue)

Il n'est ni le grand autoritaire, ni le petit qui récolte toutes les attentions. Il est le deuxième, le «c'est-du-déjà-vu» ou le «attends-je-n'ai-pas -le-temps».

Si j'ai un regret vis-à-vis de Noam, c'est bien de ne pas l'avoir vu grandir. Je suis tombée enceinte lorsqu'il avait 6 mois. J'ai l'impression qu'il est passé du stade bébé au moyen directement.

Mais bizarrement, c'est celui dont j'ai le plus de souvenirs en tant que nouveau-né. Sa frimousse ronde, ses cheveux toujours parfaitement placés sur son crâne chaud. Son odeur si particulière et son regard si profond.

C'est celui qui a pris le plus de temps pour marcher (14 mois) parce qu'il tâtonnait pour faire le moins de chutes possible.

Il m'a offert mon premier allaitement, et je lui ai repris : trop fatiguée par la reprise du travail. Je le vois encore lutter... et j'ai un énorme regret au coin du cœur. Ce genre de regret qui parait futile à certains, mais quand, à cinq ans, je le vois encore avoir le réflexe de succion sur son doudou... je sais que j'ai loupé un truc. Un truc important pour lui...

Alors le matin, quand je lui propose de laisser son GROS / ÉNORME doudou à la maison («parce que tu es grand maintenant») et qu'il secoue sa tête : je ne discute pas. Ca m'apprendra à ne pas écouter mon instinct.

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Son doudou... On en parle de ce truc énorme qu'il a choisi à 12 mois?!

À l'époque, ce chien tout doux était la réplique du nounours de son frère, en 4 fois plus gros. Il était plus grand que lui. Sur le trajet de l'école, les gens sourient, le petit bonhomme et son nounours. Il remplit la caisse à doudous à lui tout seul. Je m'en fiche, ça m'apprendra...

On ne discute pas à propos du doudou. C'est ma punition ce doudou, je ne lui enlèverai pas deux fois son besoin d'être protégé. Même si c'est difficile à nettoyer ce truc, et qu'il ressemble de moins en moins à un chien!

Grand ou petit? Je ne sais pas. Parfois il me paraît aussi grand que son aîné. Plus protecteur, plus fort, plus déterminé.

Et puis quand on se regarde, il a son regard de nouveau-né, des yeux de chat qui me paraissent immenses. Et quand le charme opère, il me lâche son sourire «j'ai gagné maman». C'est tout son visage qui s'illumine.

Je ne sais pas si on peut résister à Noam. C'est un soleil. Quand j'ai un coup de blues c'est vers lui que je me tourne, j'ai besoin qu'il me sourie pour me réchauffer le cœur. Ses yeux d'enfant et son sourire contagieux.

Et il a déjà 5 ans mon enfant du milieu.

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Je crois qu'il a trouvé sa place. Un peu plus petit que le premier, mais le grand frère des deux autres. Un peu d'autorité pour se satisfaire et quelques crises de nerfs pour rester bébé un peu plus longtemps.

Et puis sa sœur, son double à bouclettes. Le même regard, le même sourire solaire. La même capacité à être adorablement casse-pieds.

5 ans mon Noam.

Cinq que l'on joue au chat et à la souris... cinq ans que tu gagnes haut la main. Cinq ans que tu te réfugies trop souvent dans les bras de Papa, cinq ans que je m'en mords les doigts.

Cinq ans que le soleil brille.

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♥ À nos merveilleux enfants du milieu ♥

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Ce billet a initialement été publié sur le Huffington Post France.

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