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Christian Louboutin en forme olympique

Christian Louboutin s'attaque au prêt-à-porter avec pour mission de rhabiller la délégation cubaine cet été à Rio. Loin des tailles standard ultra slim qui sévissent du côté des podiums, les tenues de gala s'afficheront néanmoins sur d'autres corps de rêve, ceux des athlètes.
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Désigné comme fournisseur officiel de l'équipe cubaine pour les JO de Rio, le chausseur déserte un temps les podiums et les tapis rouges pour s'envoler vers la cité du Christ Rédempteur. Parcours dans les pas de Christian Louboutin de Rio à Cuba.

Christian Louboutin possède trois boutiques au Brésil. Une à Brasilia et deux à Sao Paolo, au cœur des centre commerciaux Iguatemi, sorte de Bon Marché brésilien où se pressent les aficionados du luxe, pour la plupart nouveaux consommateurs fortunés recensés depuis le boom économique du pays en 2010.

Depuis quelques années, les géants du luxe ont débarqué en force dans ces centres réservés à une clientèle fraîchement enrichie par la mondialisation. D'ailleurs, l'enseigne du chausseur français côtoie une cinquantaine de grandes maisons. Des mastodontes Louis Vuitton ou Cartier, à l'imparable maroquinier français Longchamp. Reste que cette année, le chausseur revient en terre carioca à l'heure des JO avec un nouveau statut: celui de fournisseur officiel de l'équipe cubaine.

Délaissant le temps des Jeux Olympiques ses habituelles sleepers cloutées ou ses sandales vertigineuses à la semelle rouge signées Furax, Christian Louboutin s'attaque au prêt-à-porter avec pour mission de rhabiller les athlètes cubains cet été.

Si le Brésil semble être une terre fertile pour le chausseur et les autres enseignes occidentales, le choix de Cuba se fait loin des marchés financiers. Pas besoin d'aller sur le site internet de la marque de souliers pour constater que la Havane ne donne pas dans les célèbres stilettos à la semelle rouge.

Pour ceux qui ont déjà posé le gros orteil en terre cubaine, le pays de Fidel et Raul Castro compte surtout des boutiques souvenirs et autres vitrines désapprovisionnées, et - cela n'étonnera personne - quasiment pas la moindre trace des produits qui font rage à l'étranger. Et si l'on fouine réellement, le site internet de Christian Louboutin précise de façon automatique via le système de géolocalisation que la boutique la plus proche de Cuba se trouve à 537 kilomètres. Traduisez: il faut se rendre du côté de Miami. Mais trêve d'absurdité 3.0. Ici, les raisons de ce projet avec l'équipe olympique cubaine s'expliquent sans autre motif que celui de l'enthousiasme légendaire du chausseur hyperactif et de l'élégance - non moins légendaire - de la griffe éponyme. Loin de toutes préoccupations mercantiles. Pour preuve ultime: les articles olympiques pensés par chausseur le plus célèbre de l'ouest ne seront pas proposés à la vente, ni en ligne ni au détail.

Venu encourager son ami Henri Tai, ancien handballeur international et fondateur de la boutique en ligne SportyHenri.com, lors d'une séance photo sur les côtes cubaines immortalisant l'entrainement des athlètes, les deux hommes ont l'idée d'encourager cette équipe nationale à leur façon, en imaginant leurs tenues officielles. L'un apportera son expertise de la mode et l'autre sa connaissance de l'univers du sport, en tant qu'ancien athlète professionnel. Résultats des courses: une garde-robe sur-mesure pour l'ensemble de la délégation cubaine - composée de plus de cent athlètes - imaginée pour les événements officiels.

À l'affiche: des vestes écarlates pour les hommes et d'un ton sable pour les femmes, des espadrilles en cuir de veau pour les hommes et des sandales à petits talons pour les femmes. Le tout complété par une panoplie de shorts et jupes et pantacourts, imaginés dans un genre chic et sobre. Loin des tailles standard ultra slim qui sévissent du côté des podiums, ces tenues de gala s'afficheront néanmoins sur d'autres corps de rêve, ceux des athlètes. Des corps de rêve justement qui s'affranchissent du cliché local. Loin du célèbre coup de bistouri d'Ivo Pistanguy, dont on chante les louanges jusque dans les favelas. Loin des minishorts et des micros-maillots outrageux qui arrachent un sourire figé aux touristes.

Un projet à la croisée des chemins où se rejoignent Cuba et Rio sous les facettes les plus élégantes et non moins authentiques. En parfaite adéquation avec l'actualité mode d'autres géants du luxe, qui de Chanel à Louis Vuitton ont pris d'assaut les deux capitales - respectivement Cuba et Rio - pour défiler en juin dernier. Preuve que le charme latin continue de faire rêver et, qu'en pleine dynamique olympique, on aurait tort de s'en priver.

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