Chers Québécois, chères Québécoises,
Je ne connais pas les libéraux, je ne connais pas la CAQ. Je n'ai jamais vécu au Québec assez longtemps pour comprendre comment fonctionne la politique chez vous. Je voulais juste devenir un être humain qui vit en paix. Je voulais juste gouter le sentiment de sécurité, un sentiment que mon pays est incapable de me procurer.
Chers Québécois, bien respectueusement, quel crime ai-je commis pour mériter un tel sort? De tomber en amour avec votre Québec? Quel crime ai-je commis? De tomber en amour avec vous, les Québécois? Quel crime ai-je commis? De vouloir apprendre de vous la liberté et l'ouverture d'esprit? Quel crime ai-je commis? De vouloir vivre votre propre mode de vie? Quelle faute ai-je faite?
Soyons honnêtes pour une seule fois, chers Québécois bien aimés, vous qui apprenez depuis des décennies la tolérance au monde entier, que ça soit avec votre cœur ouvert ou avec votre respect aux immigrants.
Soyons honnêtes une fois pour toutes. Est-ce que vraiment vous trouvez le projet de loi 9 juste pour les 50 000 personnes affectées autour du monde? Est-ce que de jeter les 18 000 dossiers à la poubelle est la seule bonne solution pour les immigrants et pour le Québec?
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Est-ce que vous trouvez vraiment juste pour le requérant de fermer un dossier déjà ouvert, en cours de traitement et arrivant dans quelques semaines à une fin heureuse? Est-ce que vous trouvez vraiment le projet de loi 9 «humain»? Est-ce vraiment la seule solution?
Pardonnez-nous chers Québécois, pour notre réaction. Ce n'est jamais un cri de haine. Ce n'est qu'un cri de douleur.
Le cri d'un homme qui a perdu l'espoir de ressentir un jour, un sentiment de sécurité. Un cri d'une mère qui voulait le meilleur futur pour ses enfants. Un cri d'un jeune qui rêvait d'étudier dans vos universités, dans vos établissements et qui a vu son rêve s'écrouler devant ses yeux.
Malgré tout, je ne perdrais jamais mon amour et mon respect pour vous, chers Québécois. Je vous souhaite un sentiment de paix éternelle au sein de vos jolis cœurs, un sentiment que je n'ai jamais ressenti, et probablement, je ne le ressentirais jamais, surtout après la destruction de mon dossier advenant l'adoption de la loi 9.
Pardonnez-moi, mes chers, peut-être que le seul crime que j'ai commis un jour, c'est de rêver de devenir un être humain.
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