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Comment expliquer la popularité de Gabriel Nadeau-Dubois?

Gabriel Nadeau-Dubois et ses collègues ont su profiter de la conjoncture politique actuelle. Ils personnifient l'opposition à l'équipe Charest. En plus d'être jeune, Gabriel Nadeau-Dubois, ce politicien en herbe s'exprime dans un discours accrocheur et syndicaliste ce qui a naturellement attiré les médias. Malheureusement pour les Québécois, son discours cache une tout autre réalité, celle de la promotion de la désobéissance civile, du non-respect des décisions de la Cour, du saccage du bien public et des biens privés et l'appel à la Révolution.
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Depuis l'automne dernier, Gabriel Nadeau-Dubois fait la manchette dans tous les journaux. Toutes les télévisions se sont entichées de ce jeune homme au discours provocant, convainquant et redoutable. Mais qu'en est-il réellement? Pourquoi les journalistes et médias sociaux sont tombés dans le piège de ce jeune homme? L'histoire est simple. Pour comprendre un phénomène, il faut s'intéresser au cadre sociopolitique qui le précédait. Gabriel Nadeau-Dubois n'est pas apparu comme par magie.

L'insatisfaction de la population face au gouvernement Charest.

Depuis plusieurs années, à tort ou à raison, la population du Québec fait face à un gouvernement dont le taux d'insatisfaction oscille autour de 70%. Plusieurs ont exprimé collectivement leur mécontentement en refusant catégoriquement des projets proposés par le gouvernement actuel. Rappelons-nous le projet du Suroît, la réingénierie de l'État, le projet du Mont-Orford, la Commission d'enquête sur la construction, les gaz de schistes et tout récemment le Plan Nord. Maintenant,dans le dossier du rattrapage des frais de scolarité universitaire, Gabriel Nadeau-Dubois et ses collègues ont su profiter de la conjoncture politique actuelle. Ils personnifient l'opposition à l'équipe Charest. En plus d'être jeune, Gabriel Nadeau-Dubois, ce politicien en herbe s'exprime dans un discours accrocheur et syndicaliste ce qui a naturellement attiré les médias. Malheureusement pour les Québécois, son discours cache une tout autre réalité, celle de la promotion de la désobéissance civile, du non-respect des décisions de la Cour, du saccage du bien public et des biens privés et l'appel à la Révolution.

Dans une conjoncture normale, avec un taux de satisfaction envers le gouvernement d'environ 50%, la population aurait rejeté son discours et aurait été beaucoup plus critique à son endroit. Les médias ne se seraient même pas attardés à l'écouter et l'auraient vu tel qu'il est : un agitateur public qui sème le trouble, le justifie et le promeut. En somme il serait resté dans l'ombre de lui-même et de sa Révolution.

Si les médias avaient plutôt analysé son agenda politique afin de mieux comprendre ses intentions politiques réelles, ils n'auraient pas fait de lui le symbole de l'insatisfaction de la population québécoise face à ce gouvernement. Le gouvernement est donc devenu une proie facile.

L'agenda politique de Gabriel

Pourtant, la hausse des frais de scolarité n'est qu'un prétexte pour faire une révolution sociale. Si la population savait qu'il ne respecte pas la loi, nos droits, qu'il se fout des décisions juridiques et qu'il est le grand responsable de toute cette violence, on le verrait sous un tout autre angle.

Gabriel Nadeau-Dubois a profité de la conjoncture politique pour attirer l'attention des journalistes et de la population. Tous sont tous tombés dans le piège. Il est devenu le symbole de l'Opposition en chambre en ayant la sympathie du Parti Québécois et de Québec Solidaire. Le pire dans tout ça, c'est qu'il a bien mis en place son projet de révolution qui n'a rien de comparable à la Révolution tranquille. Est-ce normal de lancer des briques sur les voies du métro, de bloquer des ponts en coupant l'accès au travail de nos honnêtes citoyens, de peinturer en rouge des édifices publics et commémoratifs? Est-ce devenu la norme au Québec d'avoir recours à la violence et à la désobéissance civile pour s'exprimer? Il a fait de cette province le lieu d'une folie sociale.

Dans ce contexte social, il est normal qu'une femme aussi calme et posée que Madame Beauchamp n'ait jamais voulu négocier avec cet agitateur public. Imaginez les coûts sociaux et économiques que ce jeune homme a causés. Du début à aujourd'hui, Gabriel Nadeau-Dubois pointe le doigt vers la ministre en l'accusant de ne pas faire son travail. Et ton travail Gabriel, fais-tu ton travail? Tu devrais représenter tous les étudiants, mais tu ne parles qu'au nom de ceux qui sortent dans les rues, qui bloquent l'accès aux salles de cours et tout ça, en te disant le grand détenteur de la vérité absolue.

Gabriel, la population va bientôt comprendre que l'on n'aurait jamais dû t'accorder de l'importance, que sans la conjoncture politique personne ne te connaitrait. Le phénomène Nadeau-Dubois n'est que le résultat de l'insatisfaction de la population, car sans elle jamais ce message de violence n'aurait été toléré.

J'aimerais dédier cet article aux étudiants de sciences politiques de l'Université de Montréal en espérant que vous changerez votre opinion de ce malheureux événement social.

Voici le lien du discours de Gabriel Nadeau-Dubois :

Les manifs du 26 avril

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