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Économie ou écologie: un faux choix

Aujourd'hui, c'est le Jour de la Terre. L'occasion est belle pour revenir sur les vieilles chicanes entre écologistes et économistes. En fait, qui a dit qu'on ne pouvait pas à la fois être verts et prospères?
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Aujourd'hui, c'est le Jour de la Terre. L'occasion est belle pour revenir sur les vieilles chicanes entre écologistes et économistes. En fait, qui a dit qu'on ne pouvait pas à la fois être verts et prospères?

Le 16 mai prochain, nous nous pencherons sur la question. Accompagnée de mes collègues néo-démocrates Peter Julian, François Choquette, j'organiserai un forum sur l'énergie et l'industrie propres. Économistes, environnementalistes et entrepreneurs de partout au pays réfléchiront à des actions concrètes autant pour le gouvernement que pour les entreprises afin de réduire l'empreinte écologique humaine, tout en continuant à stimuler l'économie à l'échelle nationale.

Nous consommons présentement une fois et demie ce que la terre peut produire en un an. Les changements climatiques ne sont plus à prouver. À ce stade, il faut changer nos habitudes de consommation. L'expression "acheter, c'est voter" semble ici prendre tout son sens.

Un sondage de la Banque du Canada (BDC), fait en 2013, démontre que plus de deux tiers des consommateurs ont récemment fait un effort pour acheter des produits locaux ou fabriqués au Canada. En plus d'encourager l'économie locale, ce genre d'habitude de consommation est plus respectueuse de l'environnement.

Un consommateur sur trois est prêt à payer un supplément de 15% pour des produits fabriqués selon des règles éthiques. Sept Canadiens sur dix sont prêts à payer davantage pour un repas dans un restaurant dont tous les ingrédients sont produits localement. Les Canadiens et les Québécois sont prêts à changer leurs comportements.

Tout ça est bien beau sur papier. Mais dans les faits, cela semble plus compliqué.

J'ai récemment rencontré la propriétaire d'une charmante boutique de chez nous, Mme Nadine Paquet qui nous accueillait depuis 11 ans à l'Étend'Art, où elle vendait uniquement des produits provenant du Québec. Avec toutes les informations dont nous disposons maintenant sur les changements climatiques et la surconsommation écologique, nous pourrions penser que ce genre de commerce aurait une manne de clients. Malheureusement non, la boutique a dû fermer ses portes récemment.

Dans Hochelaga-Maisonneuve, on vient d'annoncer la fermeture de la coop de travail In Vivo. Un petit restaurant bien sympathique qui proposait au menu des produits locaux encourageait la revitalisation de l'est de la rue Sainte-Catherine tout en faisant connaître la relève artistique

locale.

Pourquoi ces fermetures regrettables? Les causes sont évidemment complexes, mais je crains que le réflexe de l'achat local ne soit pas encore très bien implanté. Et la concurrence féroce est difficile à surmonter.

Il est plus que temps que le gouvernement fédéral emboîte le pas et développe la fierté de porter ou d'acheter des produits qui ont été créés par des artisans, producteurs et entrepreneurs de chez nous, qui contribuent à l'économie locale et nationale.

Il faut soutenir des projets et entreprises prometteurs comme le Circuit du Paysan de la Montérégie, qui font la promotion des produits du terroir, la Recyclerie, qui redonne une seconde vie aux appareils électroniques, ou encore Kübbi, le spécialiste du mobilier écodesign. On ne peut pas passer sous silence B.L. Écoconstruction qui réussit à tirer son épingle de jeu en offrant aux Québécois des maisons vertes qui respectent davantage l'environnement.

Mais pour ce faire, nous devons favoriser la création de PME, promouvoir le secteur manufacturier et encourager réellement l'entrepreneuriat chez nos jeunes qui soutiennent la consommation responsable. Des incitatifs fiscaux et un meilleur appui en ce qui a trait à la commercialisation pourraient engendrer un changement dans les comportements et ainsi

garantir un meilleur avenir autant pour nos entrepreneurs que pour notre belle planète.

C'est peut-être un beau rêve. Mais il n'y a pas si longtemps, on parlait de cela comme d'une utopie. De plus en plus, l'achat local devient une réalité viable. Et il n'y a qu'un pas à faire avant qu'on puisse réellement être verts et prospères.

Il ne manque qu'un peu de volonté et de vision politiques, ce que le NPD vous offre au quotidien!

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