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Le traitement de nos enfants: le miroir de notre âme collective

L'UNICEF a récemment publié un rapport qui indique que le Canada est l'une des nations riches les plus inégalitaires pour les enfants.
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Les jeunes, la jeunesse, la relève, les générations futures ; autant de termes qui relancent à notre futur et qui alimentent le discours politique de notre société. C'est au nom des jeunes que les gouvernements affirment se positionner sur les enjeux qui nous touchent toutes et tous. En tant que décideurs, notre devoir n'est pas seulement d'assurer le bon fonctionnement de nos institutions et la prestation des services auxquels les citoyens et les citoyennes ont droit. C'est aussi d'assurer une transmission de notre qualité de vie à nos enfants et ceux qui les suivront. Nous devons nous assurer que la société offrira des conditions qui leur permettront de se réaliser, en commençant par garantir un environnement sain où leur sécurité, leur santé et les besoins de base seront assurés. Vous en conviendrez, ce devoir que nous partageons collectivement doit être au bénéfice de toute la jeunesse canadienne, sans discrimination. N'est-ce pas bien naturel?

En fait, notre jeunesse fait depuis un bon moment les frais des décisions prises depuis plus d'une décennie. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a récemment publié un rapport intitulé Bilan Innocenti 13 : Équité pour les enfants, qui démontrait que le Canada était l'une des nations riches les plus inégalitaires pour les enfants en Occident (26e rang sur 35).

Le rapport en rajoute même en signalant que le recul était marqué au cours des dernières années et qu'aucun progrès n'avait été recensé en 10 ans.

Nous ne pouvons pas passer sous silence la situation des enfants des Premières Nations, où la misère et le désespoir règnent avec l'absence de perspectives d'avenir. Le village d'Attawapiskat est un théâtre où se déroule un scénario horrible qui n'est ni ponctuel, ni rare pour une communauté autochtone au Canada.

La vague de suicides a pour particularité d'avoir capté l'œil des médias - cette fois. Qu'attendions-nous pour intervenir et pour garantir les plus minimales conditions de vie à ces jeunes?

«Il ne peut y avoir plus vive révélation de l'âme d'une société que la manière dont elle traite ses enfants.» - Nelson Mandela

La réduction des inégalités n'est pas une construction politique vague, mais un effort conscient de mettre à la disposition des gens les ressources dont ils ont besoin. Je le répète, notre devoir moral en tant que nation est de fournir à nos enfants un environnement sain où ils pourront ultimement se déployer en tant que citoyens, à leur tour aptes à s'auto-suffire et à soutenir leurs familles. Il s'agit littéralement du futur de notre pays.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) s'est toujours porté à la défense d'une approche politique connectée avec les besoins des gens. Des propositions concrètes ont été promues par notre formation en campagne électorale sur la bonification du Supplément de la prestation nationale pour enfants et la stratégie de la lutte à la toxicomanie fondées sur des recherches médicales. Rathika Sitsabaiesan, mon ancienne collègue, avait d'ailleurs déposé la motion M-534 en février 2015, qui proposait d'investir dans le logement abordable, les services de garderie et les programmes de nutrition pour les enfants.

Mon collègue Roméo Saganash a redéposé le projet de loi C-262 cette année, qui donne suite aux recommandations de la Commission de vérité et réconciliation et implique que le Canada s'engage à mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. Il permettra au gouvernement de s'attaquer mieux que jamais aux impacts des traumatismes intergénérationnels, à l'appauvrissement grave, aux épidémies de suicides, aux troubles de la santé mentale et physique ainsi qu'à la profonde perte d'espoir.

Ces mesures ne sont pas hors de notre portée et, bien franchement, aucune mesure ne devrait être négligée quand il est question de l'avenir des prochaines générations. Signez cette pétition pour contribuer à travailler dans la bonne direction, un geste à la fois!

Pour rejoindre Anne Minh-Thu Quach, députée fédérale de Salaberry - Suroît et porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière de jeunesse :

450 371-0644, ou quacha@parl.gc.ca .

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