Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.
Comme le rappelle(le film, pas le personnage), la porno c'est aussi proche de la réalité que le spectaclel'est d'un après-midi à la piscine publique. Non seulement personne ne fait réellement ça à cette vitesse-là et avec cet enthousiasme-là, mais c'est du travail.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Ce billet a été publié sur le blogue d'Anne-Marie-Dupras Ma vie amoureuse de marde.

À l'automne 2013, je suis allée voir un film que beaucoup ont aimé : Don Jon, désormais disponible en DVD.

Déjà, en visionnant la bande-annonce, je savais que je voulais voir ce film. Pas juste parce que Joseph Gordon-Levitt est vraiment craquant, même en douchebag, mais oui, un peu. Et la justice existe puisque les gars peuvent aussi se gâter les yeux sur la non moins ouh la laScarlett Johansson.

Là, pas de panique; je ne prétends pas être une grande critique de cinéma, mais mon humble avis et moi, nous avons beaucoup aimé le film et vous le recommandons. Voici pourquoi :

De nos jours, on est exposés à plus de paires de seins que de paires de jeans dans la publicité et où l'idéal de la femme qu'on nous propose, telle la Barbie de Mattel, n'existe pratiquement pas. La preuve. Mais les gars comme le personnage de Don Jon aiment bien y croire et font vivre les compagnies de Kleenex en fantasmant sur elles. Des gars qui tripent sur la porno et qui aspirent à trouver une fille qui sera une lady dans le salon, mais une Tangerine Dream dans la chambre (et dans la douche et sur le comptoir de cuisine), il y en a. Tout comme il y a des filles qui cherchent un gars parfait... tement bien dompté.

J'ai moi-même déjà eu des épisodes assez épiques avec des gars qui ont clairement regardé trop de porno et certaines de mes amies aussi. Conclusion?

Il y a:

  • Le gars qui ne veut pas te faire l'amour, il veut te plier comme si tu étais Gumby. Avec lui, quand tu cries, c'est pas nécessairement de joie. En passant, je connais un bon chiro.
  • Le gars qui pense que si c'est un orifice, il faut nécessairement que ça soit rempli. Ça, c'est le genre de gars qui risque de te donner une belle infection urinaire, mais pas la prescription pour la soigner. Can you spell Ayoye?
  • Il y a le gars qui joue avec son corps, mais dans la fille. Il n'est pas réellement avec elle. Il se regarde, il se trouve bon, il se trouve beau, il s'analyse et plus il est en sueur, plus il croit qu'il performe. Ce gars-là est bon pour brûler des calories tout en faisant sa liste d'épicerie mentale parce que c'est plate à mort. Et là je ne parle pas de la liste d'épicerie.
  • Il y a le gars qui se donne des défis : je vais trouver son point A, son point D, son point G, la transformer en femme fontaine et lui donner le goût d'expérimenter à 3, 4 et plus. Ce gars-là a une to-do-list de sexe et tu es une de ses participantes. Je. Te. Plains.

Comme le rappelle Don Jon (le film, pas le personnage), la porno c'est aussi proche de la réalité que le spectacle «O» l'est d'un après-midi à la piscine publique. Non seulement personne ne fait réellement ça à cette vitesse-là et avec cet enthousiasme-là, mais c'est du travail. Pas du plaisir. Les filles sont maquillées au gun à peinture, les gars sont sur le Viagra, il y a une équipe de 4 ou 5 personnes minimum qui disent comment se placer, crier, sourire, c'est aussi naturel qu'un Big Mac! Donc se fier à ça pour faire l'amour, c'est nul. À moins évidemment de tomber sur une fille qui est elle-même convaincue que c'est comme ça que c'est supposé se passer. Et là je sors mes Kleenex pour vous regarder parce que c'est triste...

Le film Don Jon nous rappelle que la porno est moins inoffensive que certains veulent bien nous le faire croire, mais aussi que la pression d'être en couple n'est pas sans créer et nourrir ses illusions non plus.

Vous aimerez Don Jon si vous aimez les comédies légères avec un message, mais attention : la quantité d'images sexuellement explicites et l'évocation non-stop de la masturbation peuvent mettre certaines personnes mal à l'aise, pas nécessairement l'idéal à regarder pour un premier rendez-vous.

Personnellement, je serais allée voir ça pour un rendez-vous et ça n'aurait pas été un problème, ça m'en prend pas mal plus que ça pour me gêner. Mais il aurait fallu que le gars s'attende à des petites questions en sortant, par contre, du genre:

- «Dis donc... toi, la porn... en regardes-tu beaucoup?»

Ou encore, en référence au personnage qui note constamment les filles qu'il voit et/ou fréquente :

- «Sur 10... tu me donnes combien?»

Si c'est un piège?

Bin kin!

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Des images et des gifs de Don Jon

Des cartes pour les amis

Mes cartes de la Saint-Valentin

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.