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Pas parfaite, pas refaite: what you think you see is not what you get!

Je suis en train de goûter à quelque chose que je n'avais pas encore connu. Non, ce ne sont pas des escargots à l'ail (jamais goûté, veux pas goûter!) mais plutôt à une vie publique sur le web.
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Je suis en train de goûter à quelque chose que je n'avais pas encore connu. Non, ce ne sont pas des escargots à l'ail (jamais goûté, veux pas goûter!) mais plutôt à une vie publique sur le web. J'ai toujours été assez présente sur le net, mais mon blogue et ma page Facebook me mettent en contact avec plus de monde que je ne l'ai jamais été. Ajoutez à ça que je dis sans cesse que je suis célibataire (tsé, c'est un peu pas mal ça mon sujet) et la logique veut que j'ai désormais droit à mon lot d'hommes qui me perçoivent comme une blonde potentielle.

Catégorie #1

Il y a ceux qui sont convaincus que je suis seule parce que je ne suis pas tombée sur le bon, en l'occurrence, évidemment : eux.

Je connais ce genre de raisonnement là, dans mon tout premier numéro en tant qu'humoriste je disais que, lassée des hommes, j'étais devenue lesbienne (assez provocateur en 1997, belles pistes de jokes, bien avant que je ne rencontre une fille en date) et après chaque show, au moins un homme venait me dire quelque chose qui ressemble à :

«Toi t'es lesbienne parce que t'as pas été avec moi encore!».

Ben oui. Wow, faut pas se prendre pour de la substance de ma vie amoureuse pour dire ça mettons.

Ça m'est arrivé assez souvent de répondre «Hum, c'est plutôt à cause des hommes comme toi que je le suis devenue...».

Catégorie #2

Et il y a ceux qui me lisent et pensent que je suis peut-être la bonne pour eux, qui sont un peu trop tombés sous le charme de Miss MVADM.

Tout d'abord, je suis flattée, qui ne le serait pas?

Et bien que je ne crois pas qui que ce soit me perçoive comme une femme parfaite, je dois admettre qu'il y en a qui pensent que je suis pas mal plus hot que ce que je suis. Alors, laissez-moi éteindre vos ardeurs et être honnête à la puissance 4, dans le tapis et au cube.

- Quand j'écris, je me relis, je me corrige et je ré-écris. Quand je parle, c'est généralement moins intelligent et, plus souvent qu'autrement, ben niaiseux finalement. C'est la magie de l'écriture. Pas pour rien que dans mon cas, les écrits restent, mais que les gars partent.

- Je n'ai pas l'habitude de mettre des photos de moi en mou et en pantoufle, avec des cernes sous les yeux et du brocoli entre les dents. Comme la plupart des femmes, je mets celles qui m'avantagent. En plus, en tant que comédienne à temps partiel, j'ai aussi de très belles photos et j'ai dû apprendre à me mettre en valeur. Je vous jure que live, c'est cute mais y'a pas de quoi écrire à sa mère ou se retourner sur sa route.

Je vous l'ai déjà dit, dans un bar, en général le gars qui me parle me dit :

«Vas-tu en prendre une autre?... Parce que j'ai fini mon shift

- J'ai le sens de la répartie et je me doute que ça semble divertissant. Vite de même, j'ai l'air d'un clown. Et bien pas toujours. Il y a «parti» dans répartie et ça non plus, c'est pas un hasard. Parce que ça veut aussi dire que je suis la championne pour me mettre le pied dans la bouche, dire ce qu'il ne faut pas et créer des malaises. Il m'arrive couramment de dire quelque chose en public, de réaliser ce qui vient de sortir de ma bouche et de dire : «Oh merde, j'ai dit ça fort?».

Et la réponse, en général, c'est oui, dit avec un accent de malaise.

- J'ai deux enfants. Ça veut dire qu'une semaine sur deux j'ai la broue dans le toupet. Je cours partout comme une poule pas de tête et je suis brûlée par les deux bouts (d'où l'expression femme au foyer) alors que la semaine suivante, je veux tellement avoir une vie «sociable» que je cours encore partout, mais à essayer de voir mes amis, sortir, prendre du temps pour moi et dater. Bonjour l'horaire pas d'allure. Ça explique les cernes que j'essaie de cacher.

- Avoir deux enfants et 40 ans ça veut aussi dire le corps qui vient avec. Des vergetures, un muffin top, de la cellulite, du mou de bras, pis ça n'ira pas en s'améliorant à moins qu'on n'abolisse la loi que je déteste le plus : la loi de la gravité. Je me trouve pas pire pour mon âge, mais j'aime bien trop la bouffe et le vin et j'haïs bien trop le gym pour avoir le corps de mes ou de tes rêves.

J'ai le corps que j'ai, il fait la job, je le garde, anyway, j'en ai pas d'autre.

- J'ai un sale caractère par moments. Vraiment. Il paraît que je peux presque tuer avec un seul regard. Je ne me fâche pas beaucoup, mais quand ça arrive, c'est un tsunami de mauvaise humeur. En plus j'ai une tête de cochon, alors ça peut durer cet air bête là. Je ne voudrais pas m'engueuler avec moi-même, c'est clair.

- Comme bien des artistes, je suis une petite chose insécure. J'ai des airs de fille forte pleine d'assurance, mais dites-moi que j'ai l'air fatiguée, que ma joke est pas drôle ou que j'ai pris 500 grammes et même si vous avez raison, il y a une petite partie de moi en train de faire un nœud coulant. Dans mon miroir y'a une petite bibitte fragile en porcelaine qui tient avec du gaffer tape dans un étau. J'ai connu ben des gars que ça épuisait. Et je les comprends. Je m'épuise moi-même.

- Je ne peux pas mentir. Ça a l'apparence d'une qualité à première vue, mais pas tout le temps. Je dis ce que je pense. Tout le temps. Des fois c'est blessant. Souvent, ce n'est pas nécessaire. Ça sort tout seul ou presque. La fille qui tient la porte et qui dit «De rien!» quand on l'ignore, c'est moi ça.

- Je parle souvent de mes ex. Beaucoup sont restés mes amis, je les vois, je leur parle, et comme je ne me censure pas, ils reviennent parfois dans les conversations. Ceux que j'aime pas aussi. Je sais bien que ça peut être lourd, mais je vous l'ai dit, j'ai pas de filtre. Ça aussi je travaille là-dessus, mais Rome ne s'est pas bâtie en deux jours, on ne me déconstruira pas en 3.

- Quand je conduis, je suis un peu possédée. Je fais de grands efforts avec les enfants, mais c'est pas rare de m'entendre crier «Ben oui, une auto à 40 000 pis y'a pas de clignotants dessus! Me semble!!!»

En taxi aussi c'est gênant.

- Quand je bois, il parait que je ronfle. Non mais c'est-tu assez sexy ça? Je ne le croyais pas jusqu'à ce qu'un de mes ex me filme.

Ah ah!! Vous voyez, je parle encore d'un ex!!!

Et là, je pourrais continuer longtemps comme ça mais mon estime de moi menace de faire une fugue donc on va dire que c'est suffisant.

C'est ici que je me doute qu'on m'écrira

«Pas pour rien que t'es toute seule!!»

C'est pas grave parce que je le sais bien que j'ai des qualités aussi. Plein.

Mais je ne vais pas les énumérer. Je vais plutôt laisser quelqu'un les découvrir, une à une...

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