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Mon expérience m'a appris qu'un bon indice qu'une soirée ou une nuit va finir dans le tiroir #mvadmarde, c'est quand tu pars et que ta conscience a envie de sauter en bas de ton cerveau. Parce que tu te sens poche, sale ou juste ben, ben faible. En voici un maudit bel exemple.
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Ce billet a aussi été publié sur le blogue d'Anne-Marie-Dupras Ma vie amoureuse de marde.

Mon expérience m'a appris qu'un bon indice qu'une soirée ou une nuit va finir dans le tiroir #mvadmarde, c'est quand tu pars et que ta conscience a envie de sauter en bas de ton cerveau. Parce que tu te sens poche, sale ou juste ben, ben faible. En voici un maudit bel exemple.

Y'avait ce gars. Beau, grand, drôle, plein de charme, mon genre. Trop mon genre. Quand lui et moi on se croisait, et ça arrivait trop souvent, chaque fois, nos phéromones se tapaient toute une orgie et mon désir montait en flèche comme une navette qui décolle, sauf que mon Cap Canaveral n'était jamais préparé. Et puis un soir, même si je savais que c'est un Bad boy, un tombeur et sûrement un menteur, il m'a séduite à grands coups de drinks, de blagues et de «Maudit que t'es belle toi!».

J'étais célibataire, j'étais en manque : j'étais dans 'marde...

Après quelques soirées, j'ai cédé et j'ai fini chez lui. On a jasé, on a écouté de la musique, on a ri, on a frenché comme des ados... Jusque là, tout va bien. Ou presque. Parce qu'il y a cette chose qu'il faisait et pas moi : de la coke. Pas beaucoup, mais croyez-moi, peu importe la quantité, c'est toujours juste trop. Une p'tite snif par-ci, une p'tite ligne par-là, il se crinquait par le nez et on se rejoignait de moins en moins par le corps et la tête. Essayez de descendre une montagne avec quelqu'un qui a un crazy carpet alors que vous êtes en raquettes, vous n'arriverez pas en bas en même temps...

C'est une fois dans son lit que j'ai compris l'ampleur de la poudre. L'énergie de la personne poudrée est dans le tapis pendant un bout, mais après, c'est un down. Bam. Et bien imaginez-vous donc que c'est pareil pour le membre du gars. Il est plein d'ambitions et tout à coup, voilà qu'il se dégonfle comme une balloune qu'on aurait percée d'un dard. Ça marche pas, ça devient laborieux et vite plate, et un gars sur la poudre, c'est pas une mer de compréhension et de patience. Donc plus ça va, plus tu te rends compte que c'est en train de virer en soirée cauchemardesque. T'as pas de fun, t'es avec un gars qui est incapable de te satisfaire, mais qui, en plus, commence à pomper. Il est high, tu es à jeun et y'a tellement de prises à son jeu que tout est retiré. Le désir, les phéromones et ton amour propre.

Faque tu passes ta nuit à essayer de rendre ça le moins pénible possible . À dealer avec la situation du mieux que tu peux, mais c'est poche. Et c'est long. Puis, un moment donné, tu n'en peux juste plus parce que toi, tu n'es pas sur une drogue qui te fait croire que t'es en forme. Donc à 7h du matin, tu t'endors. Mais pas lui. Ben non! Parce qu'à force d'en reprendre pour essayer de crinquer sa tuyauterie, il ne dormira pas avant un bout. Mais peu importe, toi, faut que tu dormes alors zzzz.

Puis tu te réveilles. Tu es seule dans un lit et tu entends des voix. Tu te demandes c'est qui, tu te retournes et voici ce que tu constates : Tu es flambant nue dans un lit, devant une porte grande ouverte qui donne sur un salon où il y a ton coké et deux autres gars que tu ne connais pas. Et tous les trois sont en train de se faire, non pas des toasts, mais des lignes pour déjeuner. Tu es gênée, mais tu réalises vite que pas eux. Ils sont trop rivés sur leur buzz pour se rendre compte que tu es là. Tu fermes la porte, tu t'habilles, tu prends tes choses et tu t'en vas. Quand tu passes devant eux, c'est à peine s'ils te remarquent, aucun ne te salue. Pas même Don Juan de la Coca.

Tu attends un taxi au coin de la rue avec tes yeux de raton laveur, à cause de ton mascara qui a coulé quand tu as vite rempli ton sac en pleurant, pas capable de croire que tu en étais rendue là, les cheveux fripés comme si tu avais couché dans un coffre à gants, le linge tout croche. T'as l'air d'une fille qui a dormi sur la corde à linge alors qu'il passe un ouragan. Tu montes dans le taxi et tu te dis que tu es une grosse conne. Mais avec le temps, tu vois plus clair.

Ben non. T'es pas grosse.

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