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Le cancer du sein à 21 ans, ce n'est pas normal

Sept cas de cancer du sein inhabituels ont été découverts aux États-Unis chez des jeunes femmes qui ont porté leur téléphone cellulaire allumé dans leur soutien-gorge pendant des années, ignorant qu'elles s'exposaient directement au rayonnement de micro-ondes.
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Sept cas de cancer du sein inhabituels ont été découverts aux États-Unis chez des jeunes femmes qui ont porté leur téléphone cellulaire allumé dans leur soutien-gorge pendant des années, ignorant qu'elles s'exposaient directement au rayonnement de micro-ondes. «Ce n'est pas une bonne idée, dit l'ancienne conseillère de Bill Clinton en matière de sécurité des produits chimiques, l'épidémiologiste Devra Davis. En fait, les téléphones sont livrés avec des avertissements spécifiques des fabricants contre ce genre de pratique.»

Mises en garde des fabricants

En effet, Apple recommande de tenir l'iPhone à au moins 10 mm du corps à tout moment et d'utiliser un casque d'écoute ou un haut-parleur durant un appel. Cette mise en garde est disponible dans l'iPhone sous la rubrique «Settings» puis en sélectionnant «General> About> Legal> RF exposure». Le BlackBerry et autres téléphones intelligents comportent des avertissements similaires, comme « Ne gardez pas le téléphone dans la poche » et « Gardez le téléphone à 2,54 cm de distance de l'abdomen des femmes enceintes ou des adolescents. » « Contrairement à la plupart des autres contenus de l'iPhone, le texte de cette mise en garde ne peut être agrandi ni copié », déplore Devra Davis.

Aucune de ces sept jeunes femmes n'avait des antécédents familiaux ni facteur de risque génétique la prédisposant à développer un cancer du sein. « Normalement, le cancer du sein apparaît dans le quadrant supérieur externe de la poitrine, à l'aisselle, explique Devra Davis. Ces cas inhabituels présentent des tumeurs du sein tout juste sous la peau et de multiples autres au centre de la poitrine, juste sous le contour de l'endroit où se portait le téléphone portable. Deux de ces femmes n'ont que 21 ans. Le cancer du sein se produit rarement à cet âge. Elles ont porté leur cellulaire dans leur soutien-gorge plusieurs heures par jour dès l'âge de 13 ans. Le fait d'avoir de multiples tumeurs du sein primaires est également rare (pas plus de 10 % des cas). »

Premières études sur le sujet

Des publications scientifiques turques récentes ont conclu que l'exposition aux micro-ondes émises par un cellulaire quadruple la croissance des cellules du cancer du sein. « Des études de modélisation indiquent que les téléphones tenus près du corps, dans la chemise ou la poche de pantalon, peuvent produire de deux à six fois plus d'exposition aux micro-ondes que recommandé », écrit Devra Davis. D'autres études ont démontré que les radiations d'un téléphone cellulaire triple les dommages à l'ADN et l'espérance de vie des spermatozoïdes.

Un livre percutant

D'abord fière qu'à l'âge de neuf mois son petit-fils savait allumer un portable pour y jouer un jeu, Devra Davis a vite déchanté quand elle s'est informée au sujet de cet appareil. «Ce que j'ai découvert m'a choquée, dit cette chercheure reconnue internationalement pour son travail sur la santé environnementale et la prévention des maladies. Je pensais naïvement que tous les biens de consommation avaient été suffisamment testés quant à leur sécurité. Or, j'ai découvert que la soi-disant «sécurité» des téléphones cellulaires était basée sur un paradigme très désuet qui contredit la science de pointe. J'ai également réalisé que l'industrie du mobile a utilisé sa puissance financière pour faire la guerre aux scientifiques dont les recherches ont révélé que les radiations du téléphone cellulaire étaient associées à un risque accru pour la santé humaine.

«En examinant les téléphones portables, j'ai noté un grave problème qui se profile à l'horizon - il n'y aurait plus de groupes témoins de gens non exposés aux radiofréquences, puisque la plupart du monde utilise le téléphone cellulaire. Dans mes propres recherches sur les études environnementales et de par mon travail sur la guerre contre le cancer, j'ai vu combien de temps il nous a fallu pour prendre des mesures contre le tabac, l'amiante et d'autres substances toxiques. Nous avons attendu beaucoup trop longtemps pour réduire le tabagisme. Bien que nous ayons enfin vu les décès attribués au tabac diminuer, de nombreuses vies ont été sacrifiées pendant des décennies alors que le problème était nié et que la solution a été reportée.»

En 2011, le Centre international de recherches sur le cancer a classé les radiofréquences de «peut-être cancérogènes» sur la base d'études démontrant une augmentation du risque du cancer du cerveau chez les gens qui utilisent couramment un téléphone cellulaire. En 2008, une étude du professeur d'oncologie et d'épidémiologie suédois Lennart Hardell a rapporté que ce risque est jusqu'à cinq fois plus élevé que la normale chez les gens qui collent leur cellulaire du même côté de la tête pendant plus de dix ans et adoptent cette pratique avant l'âge de 20 ans. Le Dr Hardell jouit d'une solide réputation : « il fut l'un des premiers chercheurs à dégager un lien entre les herbicides de type phénoxy (l'agent Orange) et le cancer », rapporte la chef du Parti Vert du Canada, Elizabeth May.

Devra Davis raconte ce qu'elle a découvert au sujet des risques des téléphones cellulaires pour la santé dans son livre Disconnect : The truth about cellphone radiation, what industry has done to hide it, and how to protect your family (Débancher : La vérité au sujet des radiations du téléphone cellulaire, ce que l'industrie a fait pour la cacher, et comment protéger votre famille).

Pour en savoir davantage, lire le texte de Devra Davis Sauvons nos filles en bannissant le cellulaire du soutien-gorge.

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