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La Belgique interdit les cellulaires conçus pour les jeunes enfants

La Belgique se joint aux nombreux pays qui veulent réduire l'exposition des enfants aux radiofréquences de type micro-ondes émises par les appareils sans fil. L'objectif: réduire le risque possible de cancer du cerveau. Une maladie dont le peuple québécois détient le premier rang canadien pour l'incidence.
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La Belgique se joint aux nombreux pays qui veulent réduire l'exposition des enfants aux radiofréquences de type micro-ondes émises par les appareils sans fil afin de réduire le risque possible de cancer du cerveau. Une maladie dont le peuple québécois détient le premier rang canadien pour l'incidence per capita.

À compter du 1er mars 2014, il sera interdit, en Belgique, de vendre un téléphone portable conçu spécifiquement pour les jeunes enfants et la valeur de rayonnement de ces appareils (la dose d'absorption spécifique ou DAS) devra être affichée au point de vente.

« L'interdiction belge sur la vente de téléphones portables aux enfants est une bonne idée, mais ce qui n'a pas été souligné, c'est que la principale source d'exposition aux rayonnements de micro-ondes à la maison et à l'école vient du Wi-Fi et des téléphones sans fil », explique la chercheuse en pollution électromagnétique Magda Havas, professeure à l'Université Trent, en Ontario. « Les routeurs Wi-Fi et la base du téléphone sans fil émettent constamment des rayonnements, que l'appareil soit utilisé ou non. Bref, les enfants qui n'utilisent pas de téléphone cellulaire sont toujours exposés à des radiations de micro-ondes si leurs parents ont un accès Wi-Fi et des téléphones sans fil dans leur maison. »

La nouvelle réglementation portant sur le cellulaire - communément appelé GSM (pour Global System for Mobile Communications) en Belgique - a été annoncée dans un communiqué émis le 22 octobre par le service fédéral de Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement : « D'une part, il sera interdit de vendre des GSM spécialement conçus pour les jeunes enfants (de moins de 7 ans). D'autre part, il sera obligatoire de mentionner la valeur DAS dans tous les points de vente de GSM, non seulement dans les magasins, mais également sur Internet. [...] Sont visés les téléphones mobiles adaptés, destinés aux enfants de moins de 7 ans, qui, par exemple, comptent peu de touches ou sont présentés dans une forme attrayante pour les enfants. À compter de cette date également, toute publicité relative à l'utilisation de GSM destinés aux moins de 7 ans sera interdite. »

Ces mesures ont été adoptées par précaution, explique le service public belge en soulignant que « les enfants absorbent davantage de rayonnements GSM que les adultes (2 fois plus pour le cerveau et 10 fois plus pour la moelle cervicale). [...] Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, International Agency for Research on Cancer, IARC, 2011), une augmentation du risque de cancer du cerveau est en effet possible en cas d'usage intensif d'un téléphone mobile. Pour cette raison, le CIRC a classé les ondes radio comme « potentiellement cancérigènes ». Dans l'attente de conclusions scientifiques plus claires, des mesures sont prises. L'objectif est de sensibiliser les utilisateurs de GSM. »

C'est qu'en 2010, l'Organisation mondiale de la santé publiait l'étude Interphone portant sur les risques de tumeurs cérébrales chez les usagers des cellulaires vivant dans 13 pays. L'une des découvertes, dont l'analyse fut fortement débattue parmi les membres du comité de recherche, suggérait que les gens qui utilisent un cellulaire ou un téléphone sans fil ordinaire pendant 1 640 heures cumulatives sur au moins 10 ans (27 minutes par jour en moyenne) doubleraient leur risque de gliome à l'âge adulte.

« Le gliome est une tumeur du cerveau agressive et qui tue ses victimes en moyenne 400 jours après l'établissement du diagnostic », rappelle le rapport BioInitiative. Celui-ci fut publié en 2012 par un groupe d'experts indépendants militant pour l'adoption de normes d'exposition aux champs électromagnétiques plus sévères, basées sur leurs effets biologiques.

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