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Le mouvement indépendantiste fait face à deux grands défis qui sont autant d'occasions de se ressaisir: il nous faut passer outre nos désaccords relatifs à la gouverne du Québec et nous remettre à travailler ensemble. Il nous faut aussi rejoindre une nouvelle génération en embrassant la souveraineté comme projet tourné vers l'avenir.
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Le mouvement indépendantiste fait face à deux grands défis qui sont autant d'occasions de se ressaisir.

Premièrement, il nous faut passer outre nos désaccords relatifs à la gouverne du Québec et nous remettre à travailler ensemble. Tous ensemble. Deuxièmement, il nous faut rejoindre une nouvelle génération en embrassant la souveraineté comme projet tourné vers l'avenir, projetant le Québec dans le monde, situant le Québec face aux grands enjeux qui confrontent notre époque.

Dans les deux cas, le Bloc québécois est tout indiqué pour jouer un rôle central dans la relance du projet.

Depuis sa fondation, le Bloc québécois a toujours été une coalition. Comme nous n'aspirons pas à gouverner le Québec - et encore moins le Canada! -, nous avons porté les consensus de la nation québécoise, nous avons su rallier des gens d'horizons divers. Nous n'avons jamais cessé de promouvoir l'indépendance du Québec et d'accueillir tous ceux et toutes celles qui ont à cœur les intérêts du Québec. C'est cette capacité à ratisser large qui nous a permis de faire des gains majeurs pour le Québec et de faire le plein de votes souverainistes pendant 20 ans.

À l'heure actuelle, les souverainistes travaillent en ordre dispersé, voire les uns contre les autres. Cela doit cesser. Nous avons grand besoin d'un lieu de rassemblement nous permettant de passer outre nos désaccords sur la gouverne du Québec et de présenter un front uni pour répondre aux partis fédéralistes canadiens qui tentent de cadenasser le Québec dans un rôle de « province comme les autres ». Le Bloc québécois est tout indiqué pour jouer ce rôle. En adoptant un message d'ouverture, un message résolument souverainiste, un message qui repose sur les enjeux qui touchent de près les Québécoises et les Québécois, nous pouvons refaire cette unité. C'est précisément ce que j'entends faire en tant que chef.

Cela m'amène à l'autre défi qui confronte le mouvement souverainiste, celui de se reconnecter avec la population et en particulier les jeunes. Là encore, le Bloc québécois est tout indiqué pour le faire. Au quotidien, nous intervenons sur les dossiers fédéraux, notamment sur la conduite de la défense et des affaires étrangères - les dossiers propres aux pays - et soulignons les limites du cadre fédéral qui empêchent les jeunes du Québec de définir le monde dans lequel ils désirent vivre.

S'il représente et défend bien les intérêts du Québec, le Bloc québécois peut illustrer quotidiennement la nécessité de l'indépendance sur des enjeux bien concrets, souvent des enjeux globaux comme l'environnement, les effets de la mondialisation, la coopération internationale, autant de questions qui sont réservées au club sélect des pays souverains. Par son action quotidienne, un fort contingent de députés du Bloc peut donner un avant-goût de ce que sera le Québec lorsqu'il aura choisi de se projeter avec confiance dans l'avenir et le monde plutôt que de se battre pour ne pas trop s'étioler dans le carcan canadien.

Au cours des 20 dernières années, le Bloc québécois n'a pas chômé. Nous avons été d'une efficacité redoutable pour faire la lumière sur les magouilles libérales, sur la dérive idéologique des conservateurs et sur le double discours du NPD qui est prêt à larguer les enjeux fondamentaux du Québec lorsqu'il peut gagner quelques votes dans les provinces canadiennes. Maintenant qu'on les a tous essayés, il nous faut reconnaître que le problème, ce ne sont pas seulement les partis fédéralistes. C'est le fait que les Canadiens décident pour nous. Si la critique du gouvernement en place ne doit pas totalement disparaître, il faut passer à la démonstration des failles inhérentes au régime fédéral canadien. En ce sens, la défense des intérêts du Québec et la promotion de la souveraineté vont de pair au Bloc.

Certains voudraient croire que la présente course à la chefferie est un choix entre un Bloc plus indépendantiste et un Bloc moins indépendantiste. Il n'en est rien. La présente course n'est pas un test de pureté. Pour ma part, je crois qu'il faut susciter le désir et ancrer l'indépendance dans le réel par un travail rigoureux dossier par dossier. C'est ainsi que nous saurons illustrer en quoi les intérêts du Québec diffèrent de ceux du Canada, esquisser les contours du pays du Québec et nous positionner face aux grands enjeux de notre époque au-delà du cadre provincial qui limite nos horizons et nos rêves.

Par son enracinement dans toutes les régions du Québec et sa présence à la Chambre des communes, le Bloc québécois occupe une place unique au sein du mouvement souverainiste. J'ai la ferme conviction que nous pouvons jouer un rôle central dans la relance du projet en relevant les deux grands défis qui nous attendent. C'est la principale motivation de ma candidature à la direction du Bloc québécois.

Notre défi, c'est non seulement de faire en sorte que plus de souverainistes appuient le Bloc québécois, c'est aussi que plus de Québécois appuient la souveraineté.

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