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Attendez-vous à de l'inattendu, avec le HuffPost Arabi

MÉDIAS - Si vous vous demandez comment les gens se débrouillent pour survivre dans les décombres, pour sourire dans leur malheur et pour espérer dans leur frustration, et si vous cherchez à savoir quoi ? pourquoi ? comment ? où ?, alors c'est ici qu'il faut venir.
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Il s'est écoulé plusieurs années avant que les gens réalisent que la guerre européenne de 1914-1918 avait eu une telle ampleur et un tel impact qu'on pouvait la qualifier de «guerre mondiale». Ils lui ont donc attribué ce titre imposant, et lui ont ajouté «première» deux décennies plus tard, lors d'une deuxième guerre dont la brutalité et l'impact ne furent pas moindres. Les hommes mènent des guerres avant de leur attribuer des noms qui sont censés refléter la majesté et les incidences de ces conflits. D'ici quelque temps, les historiens se pencheront sur les événements qui se sont déroulés dans notre région et ne trouveront peut-être pas de terme plus approprié que troisième guerre mondiale, en particulier parce que le monde ne retournera jamais à ce qu'il a été.

Dans cette région, la moitié du monde mène une guerre par procuration contre l'autre moitié. L'Amérique, la Russie, Israël, des alliances militaires internationales et de vieilles monarchies et dictatures se battent pour préserver ou étendre leurs aires d'influence. En parallèle, des groupes armés sectaires, religieux ou ethniques - dont le visage n'est que fureur - combattent pour abolir tout ce qui est ancien, dessiner une nouvelle carte et peut-être un nouvel ordre mondial.

Il serait fou de parier que les choses vont rester en l'état. Un accouchement donne généralement naissance à une nouvelle vie. Mais cette nouvelle vie peut être soit saine, soit affligée de tous les maux. L'avenir reste donc ouvert à toutes les éventualités, et nos cerveaux sont ivres de confusion et emplis de tous types de questions. Nous, nous ne gagnerons rien à cette guerre. Nous sommes ceux qui rêvent uniquement à vivre dans la dignité et la justice, alors que pour la plupart nous ne pouvons aujourd'hui pas voir plus loin que notre survie. Nous sommes ceux qui restent assis sur les canapés, à compter les missiles qui passent et les barils qui explosent, et à rêver d'un ticket pour un pays lointain ou d'un miracle qui ferait revenir la vie. Nous sommes ceux qui ne savent pas: Quoi? Pourquoi? Comment? Où?

La première balle d'une guerre est généralement tirée contre la presse libre. Puis les lumières s'éteignent et le prix de la vie humaine chute, et elle devient un simple chiffre dans les registres militaires, dans les morgues, dans les prisons politiques ou sur un navire surpeuplé de réfugiés qui bravent la mort sur les ondes. Dans la guerre meurent les rêves et les joies - ou du moins elles doivent y mourir. La persévérance, le goût du défi et le désir de faire vivre pleinement y naissent aussi.

Voilà où nous en sommes, dans les affres d'une guerre intestine qui a donné naissance à notre enfant journalistique, le Huffington Post Arabi, empli de liberté, de défis à relever, étincelant de vie et de la flamme de trouver des réponses et des solutions, un enfant à la recherche de la joie où qu'elle puisse être - comme le sont tous les enfants de la guerre.

Mes amis de la salle de rédaction appartiennent tous à une jeune génération qui n'a pas pour ambition de réinventer la roue ni les bibelots qui inondent déjà les marchés. Ils voient dans le conflit irakien plus qu'une guerre sectaire ou ethnique, ils voient la Syrie comme plus vaste qu'une zone où sont largués des barils d'explosifs et ils voient en Égypte plus qu'un pays confronté à une crise des droits et de la politique ; et il en va ainsi pour tous les points chauds du monde arabe. Si c'est le comptage des morts qui vous intéresse, cet endroit n'est peut-être pas fait pour vous. Mais si vous vous demandez comment les gens se débrouillent pour survivre dans les décombres, pour sourire dans leur malheur et pour espérer dans leur frustration, et si vous cherchez à savoir quoi ? pourquoi? comment? où?, alors c'est ici qu'il faut venir.

Notre objectif est de proposer un journalisme qui puisse satisfaire votre besoin de faire abstraction du bruit pour aller directement au cœur de l'histoire ; de capturer des moments de joie et de distraction sans être pointé du doigt ; d'échanger des success stories au lieu de gémir sur ce qui constitue un échec aux yeux de tous ; et de construire des ponts de dialogue entre des camps dévorés par la polarisation.

Ne soyez pas surpris si ce que vous trouvez ne correspond pas du tout à ce que vous attendiez, car vous surprendre est justement la marque de fabrique du Huffington Post, dans ses 13 autres éditions. C'est cette jeunesse d'esprit qui a fait de ce site un modèle dans le paysage médiatique américain et international, avec plus de 200 millions de lecteurs dans le monde entier, pour la plupart d'entre eux des jeunes épris de liberté et qui détestent «suivre les rails».

Il y a plus d'un an, lorsque j'ai discuté pour la première fois avec Arianna Huffington, elle a insisté sur le rôle positif que le journalisme doit jouer pour améliorer la vie des gens. Elle m'a parlé de la sagesse de notre région, de cette région qui a été le berceau de la civilisation et de la religion, et de la nécessité, pour le monde, de faire usage de cette sagesse. Moi aussi, je crois aujourd'hui que la recherche d'une voie de sortie porte en elle des choses éminemment positives, et que la sagesse inhérente qui découle de notre héritage historique et religieux est une arme indispensable en ces temps de troisième guerre mondiale.

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Avril 2018

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