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Voyager seule a détruit ma vie amoureuse

Il y a encore un an, je pensais que je serais aujourd'hui dans une relation sérieuse, et je m'attendais à être fiancée d'ici cinq mois, pour mon 28e anniversaire. Celle que j'étais se serait attendue à être mariée à 29 ans, et à avoir un bébé à 30, parce qu'on dirait bien que c'est ce que réclament ma famille et la société.
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Il y a encore un an, je pensais que je serais aujourd'hui dans une relation sérieuse, et je m'attendais à être fiancée d'ici cinq mois, pour mon 28e anniversaire. Celle que j'étais se serait attendue à être mariée à 29 ans, et à avoir un bébé à 30, parce qu'on dirait bien que c'est ce que réclament ma famille et la société (et par "société", je veux dire "Facebook").

Il y a un an, j'étais avec quelqu'un qui voulait tout cela, mais qui n'était pas fan du voyage de trois semaines autour du monde que j'avais planifié avant qu'on sorte ensemble. Celle que j'étais il y a un an était aussi une idiote, qui a bien failli ne pas faire ce voyage et rester dans une relation violente. Mais je ne vais pas parler de ça.

Et aujourd'hui? J'ai visité huit pays en à peine un an, je suis plus heureuse que je ne l'ai jamais été, et pour une fois, je n'ai pas peur de cette horloge qui tourne et qui me dit de trouver un partenaire pour nous reproduire.

Il semble donc que mes voyages en solo ont bel et bien détruit ma vie amoureuse, mais de la meilleure façon possible. Voilà pourquoi :

Voyager seule m'a permis d'élargir mes horizons

Après avoir rompu et voyagé seule sur trois continents en trois semaines, celle que j'étais il y a un an a beaucoup appris. Déjà, elle a appris qu'il y a ce truc énorme qu'on appelle une planète, habitée par des milliards de personnes, et que beaucoup ne sont pas des abrutis! En fait, je pense que je suis tombée amoureuse deux fois à l'étranger, ce qui m'a fait comprendre qu'on ne sait jamais où se trouve l'âme-sœur dans ce vaste monde.

J'ai pu me concentrer sur ce que je voulais vraiment

Lorsque je suis rentrée de ce voyage il y a un an, mon projet d'être en couple à 28 ans s'était métamorphosé : je voulais à présent visiter les sept continents avant la fin de ma 27e année. À partir de là, je me suis surtout concentrée sur deux choses : travailler dur pour pouvoir voyager, et tenir les connards à distance. Je travaillais toute la journée en tant que rédactrice pigiste sur la table de la cuisine, et puis je m'asseyais par terre pour écrire sur mon blogue tout en buvant du vin et en regardant «Friends» (pour ne pas me sentir complètement isolée).

Ça ne m'a pas donné la moindre envie d'aller là où on peut "rencontrer des mecs"

J'ai arrêté de sortir, parce qu'après avoir visité des endroits que je n'avais jamais vus auparavant, je n'avais plus la moindre envie d'aller dans des bars ou des boîtes pleines de monde. Tout ce que je voulais, c'était repartir. J'avoue que j'en avais déjà un peu marre de faire la fête en permanence avant mon voyage, mais c'est assez difficile de rencontrer des gens quand on ne sort pas. Disons que je rencontrais tellement peu de mecs que j'ai même failli revenir à ma relation violente.

Je me suis rendue compte que les hommes n'appréciaient pas ce qui compte

J'ai fini par rencontrer quelques mecs. Sur Tinder. Autant dire que ça n'a pas marché. Des fois, j'ai l'impression que Tinder est un vivier à connards, surtout parce que tout le monde pense que c'est une application de rencontres "sexy". J'ai quand même essayé, et j'ai eu de la chance : j'ai rencontré un chirurgien pédiatre de 28 ans, adorable, qui se moquait que je voyage, parce qu'il était toujours au boulot de toute façon... C'était la relation idéale que j'avais toujours voulue, sauf que nous n'avions rien en commun, à part une licence en biologie et des horaires de travail atypiques.

Ca m'empêche de me poser

La fin de cette relation, pour laquelle ma mère m'en veut sans doute encore, m'a ouvert les yeux sur un autre aspect de ma vie amoureuse : je refuse de me poser. Je refuse d'être avec quelqu'un pour qui je ne ressens pas une passion absolue, tout comme je refuse de me résigner à être mal traitée par quelqu'un que j'aime passionnément. Voyager m'a permis de comprendre qu'on peut faire d'autres expériences dans la vie, et que le fait de se poser, surtout avec quelqu'un qui ne nous correspond pas, est une très mauvaise idée.

Je ne m'intéresse plus qu'aux hommes qui voyagent

Et enfin, la dernière raison pour laquelle le fait de voyager a détruit ma vie amoureuse, c'est qu'à présent, je ne m'intéresse plus qu'à ceux qui voyagent aussi. C'est d'autant plus difficile que les hommes qui voyagent le font généralement depuis un certain temps, et qu'ils n'ont pas l'habitude de prévoir pour quelqu'un d'autre ou d'être très disponibles. De plus, ils sont habitués à des relations à distance, peu conventionnelles et peu sérieuses, à moins qu'ils ne trouvent LA fille qui leur donnera envie de faire le tour du monde à deux. Ce sera peut-être dur de trouver la perle rare, mais le fait de voyager en solo m'a toujours donné envie de relever les défis!

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Ce blogue initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été traduit de l'anglais.

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