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Est-ce que les apôtres de la théorie de la fenêtre, dont P.K. Subban se réclamait il y a quelques semaines, ont raison? Ça reste difficile à dire. Faudra voir la direction que prendront les équipes qui illustrent ce courant.
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Pour les moins initiés, au hockey, depuis l'instauration du plafond salarial, un nouveau concept a émergé. Celui de la fenêtre. Comprendre par là que, pour gagner l'ultime trophée, il faut plusieurs bons joueurs et que les bons joueurs finissent toujours par coûter très cher. Lorsqu'ils sont tous financièrement à leur apogée, vers 30 ans, ça devient impossible de respecter le plafond salarial. On désigne donc une période de temps où il y un équilibre entre les paramètres financiers et l'assemblage de grands talents, permettant de contempler les grands honneurs. C'est la fenêtre.

J'avais l'intention de rentrer à bras le corps dans cette théorie qui fait beaucoup jaser en ces jours de grande finale. Cependant, à la lumière des quelques recherches que j'ai effectuées pour étoffer mon intuition de départ, je me suis aperçu qu'il n'existait pas vraiment d'éléments pour infirmer l'idée de la fenêtre. Et comme je ne suis pas assez brillant pour empêcher les faits de soutenir mon hypothèse, j'ai plutôt décidé d'aborder le sujet sous un autre angle.

D'abord, plusieurs observations concordent depuis l'arrivée du plafond salarial. Si on exclut les deux années qui ont suivi le changement, le temps qu'il fasse son effet, pas moins de cinq équipes ont atteint la finale de la Coupe Stanley plus d'une fois (les Red Wings, les Penguins, les Bruins, les Kings et les Blackhawks). Cinq autres équipes ont complété ce portrait (les Flyers, les Canucks, les Devils?!, les Rangers et cette année le Lightning). Mis à part les Wings, les équipes du premier groupe sont souvent citées en exemple lorsqu'il est question du concept de la fenêtre. On dit généralement que les Blackhawks en tirent le meilleur, et que les Penguins n'ont pas su, ou ne savent pas, en profiter. Mon intention était de démontrer que les choses ne sont pas si simple. Ça reste vrai, cela dit, mais n'empêche que la tendance des dernières années indique que, effectivement, les équipes qui ne sont pas dans une période de fenêtre et qui ont atteint la finale ne l'ont pas gagnée, et dans certains cas, ne semble pas près d'y retourner. Si Tampa Bay devait l'emporter cette année, ce serait l'exception.

Alors, est-ce que les apôtres de la théorie de la fenêtre, dont P.K. Subban se réclamait il y a quelques semaines, ont raison? Ça reste difficile à dire. Faudra voir la direction que prendront les équipes qui illustrent ce courant. Ce qui risque d'être intéressant par contre, c'est que si elles piquent toutes du nez dramatiquement au cours des prochaines saisons, le concept de la fenêtre sera validé. Mais pas encore pour l'instant.

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