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Un projet de loi bouclier pour protéger la jeunesse québécoise

Les budgets consacrés à l’éducation et à la jeunesse ne sont pas désincarnés, il y a des enfants, des élèves et des enseignants qui sont touchés par ces sommes.
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Je suis particulièrement fier d'avoir déposé à l'Assemblée nationale, à l'aube de mon départ de la politique active, un projet de loi qui vise à protéger le budget du ministère de l'Éducation contre toutes formes de mesures d'austérité. Une idée que je chéris particulièrement et que je suis heureux de concrétiser à l'intérieur d'un projet de loi.

Dorénavant, avec l'adoption d'un tel projet de loi, le budget du ministère de l'Éducation, et plus largement ceux consacrés à la jeunesse seraient protégés de toute forme de coupures. Il serait toujours possible de débattre des meilleures mesures à mettre en place, mais les sommes seraient protégées. Celles-ci seraient dorénavant couvertes par une loi-bouclier.

Les budgets consacrés à l'éducation et à la jeunesse ne sont pas désincarnés, il y a des enfants, des élèves et des enseignants qui sont touchés par ces sommes. Durant les dernières années, j'ai reçu trop de témoignages de parents qui n'avaient pas accès à des ressources suffisantes pour leurs enfants. J'ai vu trop d'enseignants épuisés qui ont subi les conséquences des coupures. J'ai moi-même organisé plusieurs conférences de presse avec des enseignants, des associations de parents d'enfants à besoins particuliers qui soulignaient les manques criants. Ce sont des exemples concrets qui démontrent qu'au-delà de la joute politique et des décisions du gouvernement, il y a des conséquences réelles à une diminution des budgets de l'éducation et de la jeunesse. Nous ne pouvons accepter de soumettre notre jeunesse à de telles conséquences.

Nous avons le plus bas taux de diplomation au Canada. Seulement un garçon sur deux obtient son diplôme d'études secondaires dans les délais de 5 ans.

Nous avons aussi pris un retard évident en matière de diplomation. Le récent rapport de l'Institut du Québec le souligne à grand trait. Nous avons le plus bas taux de diplomation au Canada. Seulement un garçon sur deux obtient son diplôme d'études secondaires dans les délais de 5 ans. C'est aussi au Québec que l'on investit le moins par élève au Canada. C'est également au Québec que le salaire des enseignants est le plus faible. Ces constats sont gênants. C'est inacceptable et nous devons faire mieux.

Assurer un budget prévisible, c'est aussi arrêter de jouer au yo-yo avec les sommes consacrées à l'éducation et à la jeunesse. On doit mettre fin à cette cynique manière de faire selon laquelle on coupe en début de mandat pour finalement réinvestir, comme par hasard, à l'approche des élections. Il est essentiel que l'éducation et la jeunesse bénéficient d'une prévisibilité quant aux sommes qui leur sont consacrées. Le projet de loi servirait de guide aux parlementaires, peu importe la couleur politique ou l'humeur budgétaire du gouvernement. Pour que la jeunesse reçoive une attention constante et pour que l'éducation soit une priorité permanente.

L'éducation, c'est donner à tout un chacun la possibilité de se réaliser et de pouvoir prendre sa place dans la société, peu importe son portefeuille ou son origine.

L'éducation, c'est bien plus qu'un investissement à long terme. L'éducation, c'est le plus grand moteur de progrès social. L'éducation, c'est donner à tout un chacun la possibilité de se réaliser et de pouvoir prendre sa place dans la société, peu importe son portefeuille ou son origine. L'éducation, c'est investir dans le futur de notre société et les forces vives de notre population : la jeunesse.

Il y a 11 ans, c'est pour ce genre d'initiatives, transpartisanes et mobilisatrices, que je me suis lancé en politique. Alors que le premier volet de ma carrière publique s'achève, je suis heureux de pouvoir présenter ce projet de loi à titre d'héritage et de symbole de tout ce qui a guidé mon engagement politique.

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