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Jean Charest disait après son face-à-face avec François Legault que ce débat avait permis de montrer «le plus beau côté de ma personnalité». Certes, le premier ministre sortant a été habile, mais il a très peu expliqué ce que LUI ferait si les Québécois lui confiaient un 4ème mandat. Moins aguerri, le chef caquiste n'a pas cédé beaucoup de terrain. Ses envolées sur les ressources naturelles, la protection du français, la vente des sièges sociaux devraient faire mouche chez une clientèle nationaliste décue d'apprendre qu'il voterait «Non» lors d'un prochain référendum.Au final, avantage CAQ malgré, ou à cause, de la belle personnalité de Jean Charest.
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Agence QMI

Jean Charest disait après son face-à-face avec François Legault que ce débat avait permis de montrer «le plus beau côté de ma personnalité». Rien n'est moins sûr.

Certes, le premier ministre sortant a été habile. Il a le sens de la formule, il excelle dans l'art de caricaturer un adversaire, il sait admirablement jouer sur les peurs, mais il a très peu expliqué ce que LUI ferait si les Québécois lui confiaient un 4ème mandat.

Somme toute, il beaucoup canardé le programme de la Coalition avenir Québec sans nous vendre son plan de match après le 4 septembre. Ses interventions étaient tournées vers le passé et non vers l'avenir: Accurso qui a fourni à l'ADQ, Duchesneau aux élections municipales, Provigo vendue à Loblaw's, les convictions souverainistes de son adversaire...Heureusement qu'existe Wikipedia!

Les échanges ont été moins virulents qu'avec son adversaire de toujours, Pauline Marois, mais le ton a monté à plusieurs reprises.

Le chef libéral s'est servi des reportages tout frais de Radio-Canada pour se sortir du thème de l'intégrité. Au chef caquiste qui lui reproche d'avoir été trop tolérant avec ses ministres, il contre -attaque en disant que ce dernier aurait dû montrer zéro tolérance face à son enquêteur-vedette, Jacques Duchesneau.

Quand le chef libéral dit au sujet de Nathalie Normandeau, et de ses billets de faveur ,«qu'elle s'est expliquée», c'est un peu court pour un chef de gouvernement.

Puis ce fut le festival de la clip: «vous êtes pas fiable» répété ad nauseam, «votre affaire marche pas», «quel François on envoie à Ottawa, le fédéraliste ou le souverainiste?»...

Jean Charest a aussi emprunté des raccourcis pour faire dire à son adversaire qu'il trouvait les médecins paresseux, ou les méprisait, parce qu'il considère qu'ils sont assez nombreux au Québec.

Quand le chef du PLQ reproche à la CAQ de vouloir provoquer la chicane avec la moitié du Québec, il confirme que, selon lui, le modèle québécois fonctionne bien et n'a besoin que de continuité.

Moins aguerri, le chef caquiste n'a pas cédé beaucoup de terrain. Ses envolées sur les ressources naturelles, la protection du français, la vente des sièges sociaux devraient faire mouche chez une clientèle nationaliste décue d'apprendre qu'il voterait «Non» lors d'un prochain référendum.

À la fin du débat, il a reproché au chef du PLQ d'avoir trahi l'héritage de Jean Lesage et «d'être fédéraliste à tout prix».

Durant cette heure, il a été beaucoup question des solutions caquistes, bonnes ou mauvaises, très peu de celles du Parti libéral qui table sur la crainte du changement. Avantage CAQ malgré, ou à cause, de la belle personnalité de Jean Charest.

Dernier round ce soir.

Jean Charest, accompagné par son épouse à son arrivée à TVA

Les photos du face-à-face entre Charest et Legault

Jean Charest en campagne

François Legault en campagne

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