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Plutôt que de vous souhaiter les traditionnels vœux du Nouvel An, j'ai pensé plutôt nous souhaiter collectivement la réalisation de quelques espoirs au cours des douze prochains mois.
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Plutôt que de vous souhaiter les traditionnels vœux du Nouvel An, j'ai pensé plutôt nous souhaiter collectivement la réalisation de quelques espoirs au cours des douze prochains mois.

Mon premier espoir, c'est que nous saurons reconnaître en 2015 que le gouvernement du Québec n'a pas un problème de dépenses, mais bien un problème de revenus. Plus exactement, le problème est qu'il perçoit trop de revenus. Les Québécois sont les plus taxés en Amérique du Nord. Atteindre le déficit zéro à la méthode libérale ou péquiste, i.e. en augmentant les revenus plus rapidement que les dépenses, ne changera pas cette triste constatation. Cette confiscation massive de nos ressources nous appauvrit collectivement, car les bureaucrates et les politiciens dépensent moins bien l'argent des autres que ceux qui se sont fait dérober par le fisc.

J'espère aussi que nous saurons faire la corrélation entre des « droits » positifs constamment réclamés par les syndicats et les groupes d'intérêt, comme le « droit à l'éducation », le « droit au logement social » ou le « droit à une retraite décente », et l'obligation qui est imposée aux Québécois de la classe moyenne de payer pour que ces privilégiés bénéficient de ces « droits ». Ces « droits » ne tombent pas du ciel : pour octroyer cette panoplie de prérogatives, l'État doit d'abord nous retirer la moitié de nos salaires en taxes de toutes sortes, ce qui nous force à l'esclavage fiscal jusqu'à la mi-juin de chaque année. Autrement dit, dans un couple de travailleurs, un des deux travaille à longueur d'année pour payer pour ces "droits".

J'espère également que nous aurons honte collectivement de recevoir un chèque de bien-être social d'Ottawa approchant les 10 milliards de $ en 2015. Au total, les Québécois paient 44 milliards de $ en impôts sur le revenu, impôts sur les sociétés, TPS et cotisations à Ottawa et Ottawa verse aux Québécois 60 milliards de $ en transferts de toutes sortes (salaires pour ses employés, biens et services, paiements aux personnes comme les pensions, intérêts sur la dette et péréquation de 10 milliards de $ au gouvernement du Québec). Je souhaite que les souverainistes politiques deviennent d'abord des souverainistes économiques voulant que le Québec cesse de vivre aux crochets du ROC.

J'espère pareillement que les Québécois commenceront à croire comme moi que nous sommes un peuple débrouillard, créatif et capable de mener leur vie sans se faire constamment materner par des politiciens qui ne sont pas soudainement des saints moralement supérieurs à que ceux qui les ont élus quand ils entrent à l'Assemblée nationale ni par les bureaucrates qui ne sont pas devenus suprêmement intelligents simplement parce qu'ils sont entrés dans la fonction publique.

J'espère encore que nous redevenions un peuple qui fonde son succès et sa fierté sur la méritocratie, le succès, l'accomplissement, l'excellence, le dépassement de soi et le travail honnête et bien fait plutôt que sur les droits acquis, l'immobilisme, le « pas dans ma cour » et la jalousie du succès des autres.

J'espère enfin que nos représentants à l'Assemblée nationale redécouvriront que c'est justement ce qu'ils sont : ils nous représentent tous, ils sont à notre service et ils ne sont pas à l'Assemblée nationale pour préparer leur carrière suivante après 2018.

Vous pensez que je suis un optimiste? Non. C'est Vaclav Havel, devenu en 1989 le premier président démocratiquement élu de la République de Tchécoslovaquie depuis 41 ans, qui a dit que l'espoir et l'optimiste ne sont pas des synonymes. L'espoir n'est pas la conviction que quelque chose ira bien, mais la certitude que quelque chose fait du sens, peu importe ce qui arrivera.

Espérons-nous donc une année 2015 remplie de santé, de prospérité... et d'espoir!

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