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Une génération trompée

Mme Chabot, demandez donc à la génération trompée s'ils en veulent de votre société où l'on se fait confisquer 50% de son chèque de paie pour recevoir des services publics pitoyables, où le copinage et la corruption entre l'État-obèse et les ti-namis du pouvoir enrichissent une nouvelle classe de possédants.
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La présidente de la CSQ s'indigne dans son récent billet de blogue sur le Huffington Post des gouvernements qui cherchent à ralentir la croissance effrénée de l'État québécois depuis 40 ans. Selon elle, les gouvernements fiscalement responsables laisseront la société dans un état lamentable pour les générations futures.

Elle aurait intérêt de jeter un coup d'œil sur le site www.generationtrompée.ca (je préfère de loin le titre en version anglaise www.generationscrewed.ca). Elle comprendrait peut-être mieux pourquoi les jeunes générations en ont soupé des tenants du statu quo et délaissent de plus en plus les syndicats et les autres apôtres de l'étatisme paralysant dont ils souffrent - du moins, quand on leur en donne le choix, ce qui n'est pas le cas d'une foule de métiers et professions au Québec, à commencer par la fonction publique.

Le site résume bien ce que nos jeunes ressentent de plus en plus: «Les générations précédentes ont sans cesse augmenté les dépenses et services gouvernementaux. Cependant, au lieu de s'occuper de la facture, ils n'ont fait que la passer à la génération suivante.» Les jeunes Québécois sont parmi ceux qui ont été les plus trompés en Amérique du Nord : le compteur de la dette du secteur public de l'IEDM vient de franchir la barre des 275 000 000 000 $, soit plus de 68 000 $ par contribuable.

Mme Chabot, demandez donc à la génération trompée s'ils en veulent de votre société où l'on se fait confisquer 50% de son chèque de paie pour recevoir des services publics pitoyables, où le copinage et la corruption entre l'État-obèse et les ti-namis du pouvoir enrichissent une nouvelle classe de possédants avec des avantages blindés auxquels la majorité n'aura jamais droit et surtout pas nos jeunes, où les emplois syndiqués sont réservés non pas aux meilleurs mais aux plus anciens, où les droits acquis bloquent leur avancement et volent leurs rêves et leurs aspirations et où l'égalité des chances - qui devrait permettre à tous ceux qui ont du talent de pouvoir l'exercer peu importe leur condition sociale - est devenue une façon de niveler notre société par le bas. Leur réponse vous surprendra.

Éric Duhaime, dans son ouvrage L'État contre les jeunes - Comment les baby-boomers ont détourné le système, nous rappelle que ceux qui ont moins de 45 ans aujourd'hui, ceux de la Génération Trompée, devront au cours de leur vie payer en moyenne deux cent mille dollars de plus en taxes et impôts de toutes sortes que ce qu'ils obtiendront en retour en biens et services. C'est l'équivalent d'une hypothèque virtuelle d'une belle maison sans en tirer les bénéfices! Voilà pourquoi ces jeunes de la Génération Trompée sont de plus en plus de "droite", c'est-à-dire qu'ils veulent moins d'État, et ils s'assument fièrement.

Le vieux système est en banqueroute, tant financière que morale, et les jeunes trompés ont mis en marche une révolution fondée sur la liberté individuelle, la responsabilité personnelle et la profonde confiance que leurs talents et leur créativité façonneront une société plus juste que celle de leurs irréalistes aînés. Et je ne raterai pas l'occasion de rencontrer ces nouveaux révolutionnaires lors de leur congrès à Montréal le 30 mai prochain.

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