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Une distribution colorée pour la festive «Mamma Mia!»

«On aura réussi si les gens sortent de la salle dans un état d'euphorie, de bonheur, et qu'ils auront aussi été touchés par l'histoire...»
Courtoisie

Si les spectateurs ne ressentent ne serait-ce que la moitié du plaisir et de l'entrain des artistes de Mamma Mia!, ils passeront cet été un moment rempli de bonheur. Présentée du 5 juin au 18 juillet au Théâtre St-Denis dans le cadre du Festival Juste pour rire, la comédie musicale signée Serge Postigo est portée par des acteurs et danseurs dont le talent n'a d'égal que l'énergie contagieuse qu'ils propagent.

Romane et Sophie

La jeune comédienne Romane Denis (Les pays d'en haut, Charlotte a du fun) rêve depuis qu'elle est toute petite de jouer spécifiquement dans la comédie musicale Mamma Mia!. « J'ai grandi avec Mamma Mia!, je suis allée le voir sur Broadway et lorsque je fais un road trip, c'est la musique que je mets bien fort», explique celle qui a décroché le rôle principal de Sophie.

«Honnêtement, je voulais simplement faire partie de ce spectacle. Faire partie du chœur, avoir un petit rôle, ça ne me dérangeait pas, je voulais juste être présente. Quand j'ai su que j'avais le rôle de Sophie, je me suis mise à pleurer, c'était trop d'émotions. Pendant longtemps, je n'ai pas osé y croire à 100%, mais lors de la première lecture, je me suis rendu compte que c'était bien vrai.»

La jeune femme de 21 ans - le même âge, d'ailleurs, que son personnage – qui ne possède aucune expérience sur scène, ni aucune expérience professionnelle en chant, croit que c'est son authenticité et sa fraîcheur qui ont séduit le metteur en scène Serge Postigo lors des auditions.

«Je suis arrivée là avec mon énergie, ma voix qui n'était pas travaillée, mais qui était très authentique et peut-être rafraîchissante. Je chante depuis que je suis toute petite, mais sans avoir de technique. Je pense que ça fait aussi partie de l'énergie du spectacle. En fait, on raconte une histoire à travers les chansons d'ABBA.»

Au fait d'avoir exactement le même âge que son personnage vient s'ajouter la compréhension d'une relation mère-fille particulière dépassant la fiction.

«Dans notre version, Sophie n'est pas une jeune fille rêveuse et romantique, mais plutôt une fille qui sait ce qu'elle veut et ce qu'elle cherche, qui se pose des questions et qui va trouver les réponses, dit-elle. C'est la petite tomboy de l'île qui déstabilise les gens. C'est la fille de sa mère en fai,t et on voit cette relation et cette chimie entre elles. Ça me parle énormément, car j'ai grandi seulement avec ma mère, mon père est décédé quand j'étais très jeune et je suis fille unique. Alors cette chimie, cette relation, je la connais. Ça m'aide beaucoup, car ça vient me chercher personnellement. Il ne s'agit plus de simplement jouer un personnage, mais plutôt de jouer ce que je vis depuis que je suis toute petite. Je trouve ça absolument génial.»

Elle décrit son travail comme celui de «se donner et se laisser guider par un metteur en scène qui sait exactement ce qu'il veut, qui est positif et confiant». Ce metteur en scène qui a été soufflé lorsqu'il a vu la jeune romane en auditions est le prolifique Serge Postigo.

«Sa proposition était magnifique et c'est une jeune fille qui a une telle voix, explique-t-il. Quand je me suis rendu compte qu'à 20 ans, elle avait un instinct incroyable, une voix et un talent magnifique malgré le fait qu'elle n'a aucune formation et qu'elle n'a jamais fait de scène de sa vie, je me suis dit : ça, c'est dans ma cour. C'est mon rôle. Romane a un instinct et une intelligence hors du commun.»

Pour le metteur en scène, Mamma Mia! s'est toujours inscrit dans cette volonté de faire des spectacles qui rendent les gens heureux, parviennent à posséder le rare amalgame de toucher et de faire réfléchir par rapport à une histoire sur l'identité de soi. Le tout à travers l'œuvre légendaire et inscrite en nous qu'est celle d'ABBA.

«En plus, elle nous fait danser, nous fait sourire et nous rend heureux, ce qui en ce moment est plutôt le bienvenu», ajoute celui qui souligne fièrement que toutes les comédies musicales auxquelles il prend part se font 100% québécoises; des chorégraphies à la traduction en passant par des mises en scène d'ici.

«Là où on aura réussi, c'est si les gens sortent de la salle dans un état d'euphorie, de bonheur et qu'ils sont aussi touchés par l'histoire. S'ils sont touchés par la musique d'ABBA aussi, surtout s'ils se rendent compte à la fin du spectacle qu'ils ont compris les chansons autrement.»

«Au-delà que les gens suivent mes idées ou mes envies, ce que j'aime c'est lorsque les gens s'approprient les idées jusqu'à ce qu'ils aient l'impression que ce sont eux qui les ont eues, dit-il. C'est ça, fédérer des gens, fédérer une équipe. Je ne peux pas demander aux artistes sur scène de générer une expérience pour le public; il faut que je les plonge, eux, dans une expérience et qu'ils propagent cette expérience. Mon rôle est de créer une équipe, un environnement, un contexte valorisant leur talent, de souffler sur ces braises pour que le feu prenne en eux et qu'ils vivent cette expérience à travers tout cela quand ils arrivent sur scène.»

De Mary Poppins à Donna

Après avoir brillamment interprété la grande Mary Poppins, on retrouvera Joëlle Lanctôt dans le rôle principal de Donna, la mère monoparentale planifiant le mariage de sa fille dans son auberge grecque. Une occasion pour l'actrice de renouer avec son partenaire devenu ami Serge Postigo, avec qui elle affirme «user d'un langage commun qui est facilitant».

«C'est vraiment flatteur pour moi de me refaire choisir par Serge, qui est quelqu'un de très exigeant, dit-elle. Il m'avait offert de me présenter aux auditions par amitié en croyant que j'étais trop jeune pour le rôle, et pourtant... Je suis très reconnaissante.»

«Dans notre imaginaire, le personnage de Donna est celui interprété par Meryl Streep, explique celle qui a visionné le film deux fois avant de se rendre aux auditions. Il y a quelque chose d'extrêmement naturel, d'authentique et de simple dans son jeu. C'est une femme de caractère possédant une force, une intelligence et une sensibilité. C'est certain qu'il y a quelque chose qui va rester de cela, une inspiration, car j'aime aussi donner aux gens ce qu'ils ont un peu en tête.»

«Ce qui me fascine dans ce spectacle, c'est qu'il y a énormément d'excellents acteurs sur scène», ajoute celle qu'on a aussi pu voir dans Grease et Footloose. Ça va vraiment donner une force au spectacle. C'est très festif, mais il y a quelque chose de très terre à terre dans la trame narrative, d'humain, de simple, de touchant et de fort à la fois. Les acteurs qui savent chanter vont venir ajouter une couche de profondeur à tout cela, ce qui n'est peut-être pas attendu quand on pense aux chansons d'ABBA.»

L'acteur Hubert Proulx (Unité 9) prêtera ses traits au personnage de Bill, l'écrivain aventurier et l'un des trois pères potentiels de Sophie. Les deux autres seront interprétés par Éloi Archambaudoin (District 31) et Frayne McCarthy.

Mamma Mia! sera présentée dès le 5 juin au Théâtre St-Denis de Montréal, et dès le 14 août à la salle Albert-Rousseau, à Québec. Plus de 35 000 billets ont déjà été vendus. Cliquez ici pour réserver les vôtres!

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