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Plastique banni: «les alternatives ne sont pas prêtes», clame l'industrie

Montréal prévoit avancer rapidement pour bannir les pailles et contenants en plastique et en polystyrène.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et la responsable de la transition écologique, Laurence Lavigne-Lalonde.
Olivier Robichaud
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et la responsable de la transition écologique, Laurence Lavigne-Lalonde.

Montréal doit avancer prudemment en bannissant les contenants de plastique et de «styromousse» (polystyrène), plaide l'industrie du plastique. Les alternatives ne seraient pas au point et auraient un impact sur la conservation des aliments.

D'ici un an, l'administration Plante prévoit adopter un nouveau règlement encadrant l'utilisation de pailles, d'ustensiles et de contenants à usage unique en plastique et en polystyrène. L'interdiction pure et simple sera privilégiée là où c'est possible.

Pas si vite, réplique Stephen Tramley, consultant en développement durable pour l'Association canadienne de l'industrie du plastique (ACIP).

«Ce n'est pas possible de faire un tel changement rapidement. Les alternatives au plastique ne sont pas prêtes», dit-il en entrevue au HuffPost Québec.

«On craint une réaction impulsive. Il ne faudrait pas se tourner vers des alternatives qui sont encore plus dommageables pour l'environnement.»- Stephen Tramley

La semaine dernière, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) appelait aussi à la prudence en réclamant une étude sur l'impact pour les commerçants.

M. Tramley prend en exemple la Ville de Vancouver, d'ailleurs citée par l'administration Plante lors de l'annonce de l'initiative. La métropole britanno-colombienne a reporté d'un an un bannissement semblable, mais moins ambitieux.

Le mandat donné aux fonctionnaires montréalais la semaine dernière prévoit l'adoption d'un règlement en avril 2020. La date d'entrée en vigueur n'est pas précisée.

M. Tramley souligne aussi que le plastique et le polystyrène permettent de conserver les aliments plus longtemps: jusqu'à 30 jours de plus pour la viande. Une conservation plus courte augmenterait le problème du gaspillage alimentaire, déjà décrié comme un problème environnemental et économique d'importance.

«Le gaspillage alimentaire est un problème au Canada. La nourriture a aussi une empreinte environnementale en termes de gaz à effet de serre», souligne-t-il.

Des consultations publiques auront lieu au début de l'an prochain. D'ici-là, les fonctionnaires soumettront plusieurs «options réglementaires» aux élus.

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