Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Plastique jetable banni: une étude d'impact réclamée avant tout geste

La FCEI craint des coûts pour les commerçants.
Dirty plastic food container on dark wooden background. Used food box as Garbage. Environmental pollution concept
Fascinadora via Getty Images
Dirty plastic food container on dark wooden background. Used food box as Garbage. Environmental pollution concept

Pas de bannissement sans étude, clame la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI). L'organisme craint que les petits commerçants ne soient affectés par la décision de la Ville de Montréal de bannir le plastique et le styromousse à usage unique de son territoire.

L'administration Plante a lancé, mercredi, un processus qui mènera à l'interdiction éventuelle des gobelets, assiettes, ustensiles et contenants à emporter en plastique jetable. Les règles précises seront présentées d'ici la fin de l'année.

Selon Martine Hébert, porte-parole de la FCEI, cette décision pourrait être lourde de conséquences pour certains propriétaires d'entreprises.

«Comment seront définis les produits visés par la réglementation? Est-ce que tous les produits qui sont vendus dans les commerces comme les bouteilles de jus et de shampoing seront interdits? Est-ce que certains fabricants devront changer leur emballage spécifiquement pour le marché montréalais? Bref, plusieurs questions demeurent en suspens.»- Martine Hébert, FCEI

Le mandat donné par la mairesse Valérie Plante à son directeur général contient une liste des principaux types d'articles qui seront visés. Il s'agit surtout des gobelets, contenants et ustensiles jetables habituellement donnés par des cafés et des restaurants pour des commandes à emporter. À cela s'ajoutent les barquettes de styromousse qui tiennent les viandes et les légumes à l'épicerie.

Le document laisse toutefois entrevoir la possibilité d'une interprétation plus large du mandat.

La FCEI se garde bien de se prononcer contre le bannissement, mais souligne l'importance de «contrecarrer les impacts négatifs indéniables» sur les commerçants.

L'exemple des sacs de plastique

Le passé récent de Montréal en semblable matière n'est pas reluisant. Au moment de bannir les sacs en plastique minces, en 2018, l'ex-maire Denis Coderre était accusé de retarder la publication d'une étude commandée par Recyc-Québec.

patpitchaya via Getty Images

Selon l'étude, les avantages environnementaux des sacs réutilisables sont incertains. Pour les modèles les plus populaires, il faut les utiliser régulièrement pendant deux ans avant que les impacts environnementaux ne soient plus faibles que les dizaines ou les centaines de sacs en plastique minces qu'ils remplacent.

L'étude de Recyc-Québec n'estime pas la réutilisation moyenne d'un sac réutilisable. Des citoyens rencontrés par le HuffPost affirment toutefois les utiliser régulièrement pendant des années.

En 2015, la Ville avait commandé une analyse des impacts vécus dans d'autres villes ayant adopté de tels règlements. Elle avait aussi lancé une consultation publique.

Selon la mairesse Valérie Plante, un bilan de ce règlement sera effectué dans le cadre de la présente démarche. Elle évoque la possibilité de bannir complètement les sacs de plastique, même les plus épais qui ont remplacé les sacs conventionnels.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.